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Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2015

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OCHA
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Résumé analytique

L’écart entre les besoins humanitaires et les ressources disponibles pour y répondre continue de croître. Ce document énonce les appels inter-agences qui demandent 16,4 milliards de dollars en 2015 pour aider 57,5 millions de personnes à travers 22 pays.

En 2014, trois crises majeures ayant un impact régional important – la République centrafricaine, le Soudan du Sud et la Syrie – dominent dans les efforts d’intervention humanitaire. Celles-ci, en plus de l’Irak, sont les crises de plus haut niveau déclarées par la communauté humanitaire (L3). Elles continueront à générer des besoins significatifs en assistance humanitaire en 2015.
En raison du conflit en Syrie, des infrastructures importantes ont été endommagées ou détruites. 191 000 personnes ont été tuées et plus de 12,2 millions ont besoin d’une assistance urgente, dont plus de cinq millions d’enfants.

Quelque 7,6 millions de personnes sont déplacées internes et 3,2 millions d’autres sont réfugiées dans les pays voisins. Tandis que la recherche d’une solution politique à la crise continue, les organisations humanitaires feront le maximum pour fournir une assistance vitale au plus grand nombre de personnes possible.

En 2014, le conflit et l’insécurité en Irak ont poussé plus de 2,1 millions de personnes à se déplacer à travers le pays. Quelques 5,2 millions de personnes ont besoin d’une assistance, 2,2 millions d’entre elles sont dans des zones sous contrôle de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant (EIIL), où les agences humanitaires ont un accès limité ou inexistant. La violence survenue au Soudan du Sud a poussé 1,9 million de personnes à fuir leurs habitations en 2014. Près de 500 000 d’entre elles se sont réfugiées dans les pays voisins et 1,4 million sont déplacées dans leur propre pays. 1,5 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère. En RCA, la flambée de violence a provoqué des déplacements de personnes à grande échelle et une intensification des besoins humanitaires. Le conflit a incité un quart de la population (plus d’un million) soit à se déplacer à l’intérieur de la RCA, soit à fuir dans les autres pays frontaliers.

En plus des urgences de niveau L3, des crises à long-terme causées par les conflits, la violence et les catastrophes naturelles, notamment les sécheresses et les inondations, font que des millions de personnes à travers le monde auront besoin d’une assistance humanitaire en 2015, y compris en République Démocratique du Congo (RDC), au Soudan, en Afghanistan, en Ukraine, au Myanmar et ailleurs.

1 Veuillez noter que les appels humanitaires pour le Sahel et celui pour Djibouti seront lancés en février 2015 puisque c’est à cette période que les plans de réponse stratégiques (PRS) de ces pays seront finalisés. Les requêtes pour la crise Ebola ne sont pas incluses dans ce document.
Néanmoins, le soutien aux pays faisant face aux conséquences de santé publique, aux incidences économiques et sociales, aux effets induits dans le domaine du développement et au plan humanitaire, continuera à exiger l’attention des donateurs en 2015.

Haïti et les Philippines sont les deux seuls pays inclus dans les appels 2014 à ne pas figurer dans l’appel global de 2015. En Haïti, le gouvernement, avec les Nations Unies et leurs partenaires, prépare un appel de transition (2015 – 2016) pour guider tant l’action humanitaire que le renforcement de la résilience. Aux Philippines, le gouvernement a annoncé, le 4 juillet 2014, la fin de la phase humanitaire de la réponse au typhon Haiyan.

Alors que les besoins augmentent, les organisations humanitaires continuent d’explorer d’autres voies pour devenir plus effectives et efficaces. Une évaluation et une analyse améliorées des besoins, une planification stratégique et une priorisation ont permis aux organisations humanitaires de concentrer leurs ressources sur les plus vulnérables. Les équipes humanitaires de pays adoptent une approche plus holistique et intégrée pour répondre aux besoins ; par exemple, en examinant les ressources humanitaires et de développement et en les mettant en corrélation. Cette approche a été utilisée dans le Territoire palestinien occupé et en Somalie. Dans les pays où les conflits ou le manque d’infrastructures augmentent le coût des interventions, les organisations humanitaires pré-positionnent des articles ou accroissent les programmes liés aux transferts monétaires. Dans les pays où les crises se prolongent avec une combinaison de défis humanitaires et de développement, les équipes de pays font la distinction entre les besoins humanitaires aigus urgents et les besoins chroniques qui nécessitent des solutions à plus longterme.

Ils reconnaissent de ce fait, que renforcer le lien entre la préparation et la réponse aux urgences et le développement est essentiel pour renforcer la résilience des personnes affectées par la crise et pour appuyer les gouvernements dans la préparation face aux multiples chocs. En Somalie et en Irak, par exemple, les équipes humanitaires de pays ont développé des plans pluriannuels.
Mettre les personnes et leurs besoins au cœur de la réponse humanitaire suppose une communication continuelle avec les communautés affectées par une crise. Cette ambition est soutenue par les récents développements technologiques, comme la boîte à outils KoBo.

Des efforts important sont faits pour s’assurer que les besoins spécifiques des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables sont intégrés dans la réponse humanitaire. Par exemple, au Soudan du Sud, les coordonnateurs de camp et le personnel des ONG locales tiennent des discussions régulières avec les personnes déplacées dans les camps, afin d’identifier les cas de harcèlement et de violence sexuelle. En conséquence, des réponses adaptées pour remédier à ces problèmes de protection ont été incorporées dans les programmes.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.