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Les conditions de vie des Tchadiens de retour de RCA se détériorent

Countries
Chad
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Sources
IOM
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Tchad - Dix mois après les affrontements qui ont éclaté en République centrafricaine (RCA), des milliers de rapatriés tchadiens vivent toujours dans des conditions terribles dans des sites temporaires et des camps de transit au Tchad. Alors que la saison des pluies bat son plein, leur situation se détériore.

Au 17 septembre, l’OIM et ses partenaires ont déjà enregistré plus de 113 000 Tchadiens qui ont fui l’insécurité en RCA et qui sont rentrés au Tchad dans le cadre d’évacuations par avion et par la route organisées par le gouvernement tchadien, avec l’aide de l’OIM ou par leurs propres moyens, depuis l’éclatement des affrontements en RCA en décembre 2013.

Alors que 30 000 des rapatriés sont accueillis par leurs familles et amis dans différentes régions du pays, non moins de 73 000 vivent toujours dans des tentes dans des sites temporaires et des camps de transit. L’OIM et d’autres acteurs humanitaires mettent à leur disposition des services essentiels tels que des abris temporaires, des installations sanitaires et un accès à l’eau, des centres de santé, des écoles, des espaces pour les enfants et des bons pour la nourriture.

Cependant, en raison de la saison des pluies qui fait actuellement rage dans le pays, les pluies ont endommagé et même détruit certaines infrastructures dans les sites, y compris des abris.

L’OIM et ses partenaires humanitaires distribuent des kits d’urgence et des outils afin que les évacués puissent réparer leurs abris et drainer les eaux inondant les sites.

« La vie dans les sites temporaires et les camps de transit n’est jamais facile. La pluie rend la situation davantage difficile. Les interventions d’urgence que nous déployons ne peuvent résoudre le problème. La gestion des sites doit être améliorée », a déclaré Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM au Tchad.

Suite à l’afflux massif depuis la RCA vers le Tchad et au nom de l’Equipe humanitaire de pays, le Coordinateur humanitaire (CH) a décidé de réactiver le Cluster pour la gestion et la coordination des camps (CCCM)/des abris, dirigé par le HCR en collaboration avec l’OIM. L’objectif est d’apporter un soutien technique pour gérer à la fois les sites temporaires et les camps de transit et pour recommander des solutions durables aux personnes déplacées dans les sites.

« Les améliorations sont d’autant plus nécessaires que nous n’envisageons pas le retour immédiat de ces Tchadiens qui vivaient en RCA depuis de nombreuses années, dont certains même depuis plusieurs générations. Ils ne sont pas rassurés. Ils craignent que la sécurité ne s’améliore pas suffisamment pour pouvoir rentrer chez eux en RCA », a déclaré Qasim Sufi.

L’une des principales stratégies du Cluster CCCM/abris est de renforcer la capacité des responsables du gouvernement et des organisations nationales et internationales qui œuvrent dans la région.

Dans le cadre de la stratégie du cluster, trois sessions de formations CCCM ont eu lieu à Gore (du 10 au 12 septembre) et à Maro (du 17 au 19 sept) dans le sud et à N’Djamena, la capitale (les 22 et 23 sept).

Le principal objectif des formations était d’améliorer les connaissances et les compétences des personnes formées en matière d’identification des besoins et des lacunes dans les sites à la fois en termes de gestion et de fourniture de services.

Au total, 75 personnes ont participé aux trois sessions de formation.

Les personnes formées provenaient de différents organismes chargés de la gestion et de la fourniture de divers services dans les sites, notamment les trois organisations nationales non gouvernementales désignées par le gouvernement du Tchad pour gérer les trois sites temporaires à Gaoui (N’Djamena), à Danamadja et à Maigama dans le sud du pays : l’Agence pour le Développement Economique et Social (ADES), le Secours Catholique et Développement (SECADEV) et la Croix Rouge Tchadienne (CRT), ainsi que d’autres ONG nationales et internationales, des institutions des Nations Unies et des institutions du gouvernement telles que le Centre de Support en santé international (CSSI), l’Association pour les libertés fondamentales au Tchad (APFLT), le Secours islamique (SI), CARE International, le Comité de secours international (IRC), le Secours islamique français (SIF), INTERSOS et la Commission nationale des réfugiés et des rapatriés (CNARR).

Pour plus d’informations, veuillez contacter le

Dr. Qasim Sufi
chef de mission de l’OIM au Tchad
Email: qsufi@iom.int
Tel: +235 62900674