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Analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité́ alimentaire et de la nutrition - Juillet 2014

Страны
Сенегал
Источники
Govt. Senegal
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Происхождение
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Résumé Exécutif

Messages clefs :

  • Au Sénégal, environ 16 pour cent de la population est en situation d’insécurité alimentaire. Ces ménages ont une consommation alimentaire déficiente (très déficiente pour ceux en situation sévère) et ils ne peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux sans recourir à des stratégies d’adaptation irréversibles.

  • Une proportion très élevée de ménages sont en insécurité alimentaire dans les régions de Sédhiou (58%), Kolda (42%), Ziguinchor (39%), Matam (38%) et Kédougou (33%), régions traditionnellement sujettes à l’insécurité alimentaire. Ces régions avaient fortement été touchées par la crise alimentaire de 2012 et les ménages souffrent toujours de ses conséquence : leurs capacités de résilience se sont érodées et une partie de la population est toujours en situation de grande vulnérabilité.

  • Dans l’ensemble du pays, environ 42 pour cent des ménages sont en situation de sécurité alimentaire limite.
    Ces ménages ont une consommation alimentaire tout juste adéquate sans recourir à des stratégies d’adaptation irréversibles mais ne peuvent pas se permettre certaines dépenses non alimentaires essentielles.

  • Ces dernières années, les ménages sénégalais ont subi une série de catastrophes naturelles (sécheresse en 2006, 2007 et 2011 et inondations en 2009 et 2012) et de chocs économiques (hausse des prix des produits alimentaires en 2008, crise financière mondiale de 2009 et une nouvelle flambée des prix en 2011) qui ont accru leur vulnérabilité.

  • Les ménages ont subi une érosion de leur capacité de faire face à des chocs comme en témoigne le recours fréquent à des stratégies qui mettent en péril leurs moyens de subsistance.

CONTEXTE

Situé sur la côte atlantique, à l’extrême ouest du continent africain, le Sénégal, pays sahélien, est un des pays les moins développés de la planète. En 2013, il était classé 154ième sur 186 pays sur l’Indice du Développement Humain (IDH). En 2011, 46,7 pour cent de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté et 15 pour cent était en situation d’extrême pauvreté. De nombreux objectifs du millénaire ne seront pas atteints à l’échéance de 2015. Ainsi les prévalences de la malnutrition, de la mortalité maternelle et de la pauvreté demeurent particulièrement élevées.

Avec un taux de croissance de seulement 3,3 pour cent depuis 2006, le pays n’a pas bénéficié de la croissance économique rapide qu’ont connu d’autres pays d’Afrique subsaharienne au cours de la décennie écoulée. Les mauvaises performances économiques du pays s’expliquent par le poids du secteur agricole (50% de la population; 18% du PIB), un climat défavorable à l’investissement et aux affaires (mauvaise gouvernance, manque d’infrastructures, manque de ressources humaines) et une perte de compétitivité.

Les ressources les plus importantes du pays sont la pêche, le tourisme et, dans le secteur agricole, la production d’arachide (principale culture de rente du pays). L’économie dépend aussi des transferts de fonds internationaux pour soutenir la demande intérieure.
L'agriculture joue un rôle majeur dans l'économie du Sénégal: environ 72 pour cent des ménages la pratiquent.

Mais ce secteur doit faire face à divers défis: assurer avec de moins en moins de bras la sécurité alimentaire d’une population qui croît et s’urbanise rapidement, capter les opportunités dans les marchés domestique et régional et créer de nouvelles opportunités d’emplois agricoles et non agricoles.11 Au Sénégal, l’insécurité alimentaire reste une préoccupation constante. Ainsi une grande partie de la population du pays dépend de l’agriculture pratiquée de manière traditionnelle et est dans un état de vulnérabilité chronique en raison de la récurrence des chocs climatiques. Par ailleurs, le pays doit importer près de 70 pour cent de ses besoins alimentaires, principalement le riz, le blé et le maïs. Cette dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux expose les ménages aux fluctuations des prix et à une plus grande vulnérabilité.

En 2013, les Nations Unies et leur partenaires avaient estimé qu’environ 2,2 millions de personnes étaient à risque d’insécurité alimentaire suite à l’augmentation de leur vulnérabilité conséquence des crises à répétition des années précédentes et l’impact du manque de pluie en 2011/ 2012 dans certaines régions.