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Les pays d’endémie palustre s’unissent pour étendre la lutte contre la maladie afin de toucher les populations peu accessibles des migrants et des communautés mobiles

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L'OIM et RBM collaborent pour améliorer l'accès aux interventions essentielles de lutte contre le paludisme

Victoria Falls, ZIMBABWE, le 5 juillet 2014: - Le partenariat Roll Back Malaria (RBM), en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a invité les ministres de la Santé d'Afrique du Sud, l'Asie et d'autres régions d'endémie palustre, ainsi que le secteur privé à discuter de l'impact des migrations sur la lutte contre le paludisme afin de traiter conjointement le défi de fournir des services de santé adéquats aux communautés transfrontalière, mobiles et migrantes.

Avec 215 millions de migrants internationaux dans le monde entier, les gouvernements des pays d'endémie palustre reconnaissent de plus en plus l'importance d'adopter des solutions qui reflètent la réalité de la mobilité humaine aujourd'hui. Alors que la communauté internationale se prépare à l'agenda du développement pour l’après 2015, les délégués à Victoria Falls pourront discuter des solutions innovantes et durables afin d’intégrer les questions de la migration et de la mobilité humaine dans les politiques nationales, régionales et mondiales de santé, les stratégies et programmes, y compris dans la lutte antipaludique.

Le paludisme demeure un problème mondial de santé publique. On estime que 3,4 milliards de personnes sont à risque de paludisme dans le monde. En 2012, 207 millions de cas ont été enregistrés dans le monde, 90% des décès dus au paludisme se sont produits en Afrique subsaharienne. Au cours des quinze dernières années, les pays d'endémie palustre en Afrique australe et dans le monde ont cependant réalisé des réductions substantielles du fléau du paludisme. Si le paludisme est désormais limité à des zones éloignées, frontalières et forestières dans certains pays, les migrants et les populations mobiles représentent encore un pourcentage élevé du nombre total de cas de paludisme.

En 2007, la Communauté de développement d'Afrique Australe (CDAA) s'est engagée à éliminer le paludisme de la région, divers efforts ont été déployés pour réduire les décès et les cas de paludisme, tels que l’initiative "Malaria elimination 8". Bien que la transmission du paludisme dans ces pays ait été réduite de façon spectaculaire, la réintroduction du paludisme dans des pays à faible transmission reste un défi majeur. Le nombre croissant de mouvements internes et transfrontaliers en Afrique australe complique la tâche de l'élimination du paludisme dans la région.

" Nous sommes réunis aujourd'hui afin d’identifier les moyens efficaces pour élargir les interventions de lutte contre le paludisme pour les migrants et les populations mobiles. La lutte contre le paludisme nécessite une collaboration renforcée entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé afin d’assurer l'accès universel aux services de santé pour les migrants vulnérables peu accessibles dans la région d'Afrique australe.", explique le Dr Parirentyatwa, Ministre de la Santé du Zimbabwe.

"Pour éliminer le paludisme de nos pays et du continent, nous devons non seulement renforcer les programmes existants de lutte contre le paludisme, mais aussi soutenir les mesures antipaludiques dans les régions éloignées et transfrontalières," ajoute-Mr James Macharia, Ministre de la Santé du Kenya.

"Les interventions de lutte antipaludique sont un bien public dont tous les gens dans le besoin devraient pouvoir bénéficier" a déclaré Fatoumata Nafo-Traoré, Directeur exécutif de RBM. "Les services de santé adéquats pour les populations mobiles est un investissement pour la santé en Afrique."

"Tous les efforts de lutte contre le paludisme devraient prendre en compte les flux migratoires, la vulnérabilité des processus de migration et l'accès aux soins de santé pour les migrants vulnérables et les populations mobiles. Le paludisme est évitable et traitable. Cependant, la réalité est que le paludisme est une maladie mortelle qui ne connaît ni ne respecte les frontières ", a déclaré le Dr Erick Ventura, le coordonnateur régional pour la santé et les migrations pour l'Afrique australe de l'OIM.

Les interventions ciblant le paludisme doivent tenir compte des comportements favorables à la santé de la population migratoire dans la région. Les migrants, les réfugiés et les populations mobiles sont souvent à la recherche d’un traitement dans le marché informel auprès de fournisseurs privés, ce qui augmente le risque d'exposition à des médicaments de qualité inférieure ou à des monothérapies à base d'artémisinine par voie orale, ce qui peut contribuer à l’émergence de résistance aux médicaments. La région de l'Afrique du Sud peut bénéficier des expériences particulières qui ont déjà été mises en place dans les pays asiatiques comme le Cambodge, le Myanmar, la Thaïlande et le Viet Nam, dans le cadre de leurs programmes de confinement de la résistance à l'artémisinine. Ces mesures comprennent des campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la mise en place de points de contrôle et la mise à disposition de tests de diagnostic et de services de soin sur les chantiers. Dans la région de la CDAA, une récente initiative de plaidoyer du partenariat RBM "Racing Against Malaria" a plaidé en faveur d’interventions antipaludique ciblées pour migrants, les populations mobiles et isolées. L'initiative a mis en évidence la nécessité d'un dépistage actif de parasites, de notification et de réponse rapide grâce à la surveillance basée sur les cas. RBM a plaidé pour que les dirigeants politiques montrent leurs engagements et à accroissent leurs efforts en mobilisant un financement national pour le paludisme.

Une lutte efficace contre le paludisme et son élimination nécessite un effort extraordinaire et une action mondiale concertée. Cette réunion de haut niveau devrait se traduire par une déclaration officielle d'engagement en vue d’atteindre les objectifs de lutte contre le paludisme liés aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et d'accélérer les progrès vers l'élimination du paludisme dans les pays de la CDAA.

Contacts pour les médias :

Pour l'OIM :

Pour RBM :

A propos du Partenariat Roll Back Malaria (RBM)

Fondé en 1998 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale, le Partenariat RBM est un cadre mondial visant à mettre en oeuvre une action internationale coordonnée contre le paludisme. Aujourd’hui, le RBM est un partenariat mondial public-privé regroupant plus de 500 organisations de différents secteurs, qui fournissent une plateforme neutre pour la recherche d’un consensus en vue de l’élaboration de solutions aux défis posés par la mise en oeuvre des interventions et stratégies de lutte contre le paludisme. Il assure la promotion d’un engagement politique à haut niveau afin que la lutte contre le paludisme reste au coeur des priorités de l’ordre du jour mondial et suit les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs universels établis.

A propos de l'OIM

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est une organisation inter-gouvernementale dynamique et en pleine croissance, avec 151 Etats membres, engagés dans le principe que la migration humaine et ordonnée bénéficie migrants et de la société. Fondée en 1951, elle opère maintenant dans plus de 440 bureaux sur le terrain à travers le monde, l'OIM travaille avec des partenaires, le gouvernement et la société civile pour aider à répondre aux défis de la migration et de la mobilité, promouvoir la compréhension des questions de migration, favoriser le développement économique et social à travers les migrations; et respecter la dignité humaine et le bien-être des migrants et des populations mobiles.

L’accès à la santé est l'un des défis qui affectent les migrants et les populations mobiles. Les Initiatives de OIM "Migration et santé" visent à réduire les vulnérabilités et les défis rencontrés par les migrants et les communautés touchées par la migration de répondre à leurs besoins en matière de santé à travers toutes les phases du processus de migration.