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Le Partenariat Roll Back Malaria lance un appel pour de nouveaux financements et le développement d'une approche collaborative et coordonnée dans les pays afin de mettre un terme aux décès dus au paludisme

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RBM Partnership to End Malaria
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Journée mondiale du paludisme 2014

Investir dans l’avenir: vaincre le paludisme

25 Avril 2014, Genève - Selon le dernier Rapport Mondial sur le paludisme (Organisation Mondiale de la Santé - décembre 2013) 627.000 décès ont été imputables à la maladie pour l’année 2012, dont 90 % pour le seul continent africain. Chaque minute qui passe emporte la vie d’un enfant de moins de cinq ans en Afrique. Le paludisme continue de représenter plus de 30 % des dépenses de santé publique dans les pays les plus touchés. En 2014, le paludisme reste un risque sanitaire pour plus de la moitié de la population mondiale.

Pourtant, d'énormes progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie : 3,3 millions de vies ont été sauvées entre 2001 et 2012, les taux de mortalité par paludisme ont baissé de 54% chez l’enfant en Afrique pour la même période. L’intensification des efforts ces dernières années a donné lieu à des progrès significatifs dans de très nombreux pays. Par exemple à Madagascar, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a baissé de 23 % entre 2003 et 2009, en Tanzanie environ 20 millions de moustiquaires ont été distribuées entre 2007 et 2010. Au Malawi, une réduction significative de la prévalence chez les enfants a été enregistrée entre 2001 et 2009 passant de 61 à 20 %.

Cependant ces résultats pourraient se trouver brutalement menacés par un possible recul des financements dans les années à venir. L'histoire de la lutte contre le paludisme nous a permis d’observer que les ruptures de financement ont pour conséquence immédiate une recrudescence des cas de paludisme de façon systématique. Pourtant les bénéfices enregistrés dépassent de loin les faibles investissements engagés : quelques dollars permettent d’acheter des moustiquaires pour une famille entière, pour un peu plus d'un dollar ou moins on peut acquérir un traitement efficace dans de très nombreux pays du continent.

Les financements nationaux et internationaux disponibles aujourd’hui représentent moins de la moitié du financement nécessaire pour lutter efficacement contre le paludisme dans le monde. « Il est impératif de combler le déficit annuel chronique de 2,6 milliards de dollars US. Pour ce faire, nous avons plus que jamais besoin d'un effort concerté des pays tous les acteurs de la lutte. Une approche intégrée et coordonnée, un bon système de santé représentent également les conditions indispensables pour une lutte efficace et durable» a ajouté le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, Directeur exécutif du partenariat Roll Back Malaria à l’occasion de la journée mondiale 2014.

Les interventions de lutte antipaludique sont considérés parmi les plus rentables, elles permettent non seulement de sauver des vies, mais aussi d'accélérer les progrès pour d'autres objectifs de santé et de développement, notamment la réduction de l'absentéisme scolaire, la lutte contre la pauvreté et l'amélioration de la santé maternelle et infantile. De nouvelles données indiquent que chaque dollar US investi contre le paludisme en Afrique générerait en retour plus de 40 dollars US de PIB.

« Les communautés en bonne santé créent des sociétés plus dynamiques, qui permettent aux personnes et aux économies nationales de prospérer. La lutte contre le paludisme est un excellent exemple. Depuis que les Objectifs du millénaire pour le développement ont été lancés, nous avons eu la preuve que la lutte contre le paludisme est un bon investissement qui sauve des vies et accélère le progrès économique avait déclaré le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon à l’occasion d’une réunion en marge du sommet Europe-Afrique il y a deux semaines.

Au Rwanda, par exemple, les chiffres de la Banque mondiale montrent que l'augmentation des dépenses de santé de seulement 15 % a permis une diminution de l'incidence de la malaria de plus de 50 % depuis 2006 et une réduction de la mortalité maternelle. Ces progrès ont également contribué au développement économique qui a entraîné une augmentation du PIB de près de 5,5 milliards de dollars lors de la dernière décennie. Aujourd’hui et pour la première fois depuis 2010, une quarantaine de pays africains ont par ailleurs une nouvelle opportunité à saisir en étant éligibles au titre d’un financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour les trois ans qui viennent. La lutte contre le paludisme représente indiscutablement un levier pour le développement économique de tout un continent, et le secteur privé a également un rôle éminemment important à jouer dans ce combat. Au-delà de l'impératif moral d'agir, les investissements du secteur privé dans la santé des employés sont évidemment essentiels pour la protection du personnel et contribuent à la rentabilité économique des entreprises. L’impact de l’engagement du secteur privé représente donc un vrai bénéfice pour la communauté entière, avec des services qui s’étendent au-delà des employés pour couvrir une population beaucoup plus large. « Chacun des décès dus au paludisme est inacceptable, car nous avons aujourd’hui tous les moyens à disposition pour y mettre un terme : c’est l’objectif réalisable que s’est fixé la communauté internationale et les partenaires du partenariat Roll Back Malaria. Nous devons soutenir les investissements, l’innovation et la volonté́ politique afin de garantir une réussite à long terme et d’empêcher la réapparition du paludisme » a conclu le Dr Nafo-Traoré.

Quelques notions de base sur le paludisme

  • Le paludisme est causé par des parasites qui sont transmis aux humains par les piqûres de moustiques vecteurs infectés appartenant à l’espèce Anophèles. Parmi les cinq espèces de parasites, le Plasmodium falciparum est le plus dangereux.
  • L'accès au dépistage et au traitement doit être considéré non seulement comme une composante de lutte contre le paludisme, mais comme un droit fondamental de toutes les populations à risque.
  • Les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée assurent une protection individuelle contre les piqûres de moustiques. Elles peuvent protéger les populations les plus vulnérables, en particulier le jeune enfant et la femme enceinte.
  • Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine restent très efficaces, même si des cas de résistances à ce traitement ont été observées en Asie du Sud.

A propos de Roll Back Malaria

Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM) est un cadre mondial visant à mettre en œuvre une action coordonnée contre le paludisme. Fondé en 1998 par l'UNICEF, l'OMS, le PNUD et la Banque Mondiale et renforcé par l'expertise, les ressources et l'engagement de plus de 500 organisations partenaires, RBM est un partenariat public-privé qui facilite la mise en œuvre d'idées nouvelles, et apporte son support aux approches novatrices, en faisant la promotion d'un engagement politique fort pour que la lutte contre le paludisme soit toujours mise sur agenda en favorisant, en harmonisant et en intensifiant les initiatives de plaidoyer dirigées par les partenaires eux-mêmes. RBM mobilise les actions et les ressources et forge un consensus entre les partenaires, en traquant les progrès en en apportant son soutien technique et financier pour appuyer les pays touchés par le paludisme dans leur lutte.

Contact médias

Paris Michel Aublanc Consultant RBM à Paris +33.6.08.719.795 – michel.aublanc@orange.fr

Genève Pru Smith Coordinatrice des Communications, RBM +41 79 477 1744 – smithp@who.int

Web Site web dédié à la journée mondiale 2014 : http://www.rollbackmalaria.org/fr/worldmalariaday/index.html