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L’OIM débute l’évacuation aérienne de migrants maliens bloqués en République centrafricaine

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Mali/Centrafricaine - L’OIM a démarré aujourd’hui l’évacuation aérienne de quelque 550 migrants maliens bloqués par les affrontements en République centrafricaine (RCA), en réponse à une demande du gouvernement malien.

L’évacuation aérienne de l’OIM, qui consistera en deux rotations entre Bangui en RCA et Bamako au Mali, aura lieu mardi 14 et mercredi 15 janvier. La durée de vol entre les deux capitales est de cinq heures.

L’opération fait suite à trois vols affrétés par l’OIM ce week-end (11 et 12 janvier) pour évacuer quelque 800 ressortissants tchadiens de Bangui vers N’Djamena, la capitale tchadienne, à la demande du gouvernement tchadien.

Le conflit en RCA a déjà provoqué le déplacement de près d’un million de personnes dans tout le pays, dont plus d’un demi-million à Bangui. Non moins de 100 000 personnes vivent dans des conditions sordides dans un centre de transit à l’aéroport et plusieurs centaines de migrants ont trouvé refuge dans leurs ambassades respectives.

D’après le personnel de l’OIM à Bangui, plus de 60 000 migrants ont déjà demandé à leur ambassade de les aider à quitter le pays depuis le début de la crise et non moins de 33 000 ont toujours besoin d’être évacués.

François Goemans, coordinateur des opérations de l’OIM à Bangui, déclare que ces chiffres pourraient augmenter car de plus en plus de migrants demandent de l’aide. Par exemple, le gouvernement tchadien a déjà augmenté sa première estimation de 48 000 ressortissants nécessitant de l’aide à plus de 100 000.

« Les conditions dans lesquelles vivent les migrants et les habitants déplacés sont toutes aussi mauvaises. Des milliers de personnes vivent dans des camps de fortune depuis plusieurs semaines avec très peu de nourriture et d’eau, sans presque aucune installation sanitaire », fait-il remarquer.

Le Mali a déjà évacué 541 des quelque 3 000 citoyens maliens qui vivraient en RCA. Cependant, l’ambassade du Mali à Bangui estime qu’il y en aurait 750 autres dans une situation désespérée nécessitant une évacuation d’urgence.

La plupart des Maliens évacués à ce jour sont des femmes et des enfants qui vivaient en RCA depuis de nombreuses années. Certains y sont même nés, d’après Bakary Doumbia, chef de mission de l’OIM au Mali, dont l’équipe a accueilli les premiers vols d’évacuation à leur arrivée à Bamako.

« Beaucoup ne parlent pas le Bambara (langue du Mali) et plusieurs d’entre eux ne s’étaient même jamais rendus au Mali avant leur évacuation », explique-t-il.

« Bon nombre sont démunis à leur arrivée et traumatisés par la violence dont ils ont été témoins. Ils auront besoin de beaucoup d’aide pour se réintégrer totalement dans la société malienne et nous œuvrons avec les autorités maliennes pour évaluer leurs besoins et voir comment nous pouvons les aider au mieux », ajoute-t-il.

Le Mali est l’un des nombreux pays africains qui ont demandé l’aide de l’OIM pour évacuer leurs ressortissants de RCA et les réintégrer lorsqu’ils arrivent chez eux. Le Tchad, le Niger, le Soudan et la République démocratique du Congo ont demandé une aide similaire. Le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Nigéria, le Cameroun et la Somalie ont demandé une aide à l’arrivée et à la réintégration.

L’OIM a lancé un appel de 17,5 millions de dollars pour la RCA, dont 10 millions serviront à financer l’évacuation aérienne d’un total de 10 000 migrants. Les 7,5 millions restants permettront de financer la réintégration de 50 000 autres dans leur pays d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

François Goemans
OIM Bangui
Email: fgoemans@iom.int
Tel. +236.72187642

ou

Bakary Doumbia
OIM Bamako
Email: bdoumbia@iom.int
Tel. +223.20297697