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Près de 200 000 personnes ont besoin d’assistance dans le Sud Irumu

Countries
DR Congo
Sources
WFP
Publication date
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Androsi a fui les combats entre l’armée nationale et un groupe rebelle dans la province orientale de la République Démocratique du Congo. Elle reçoit, comme 120 000 autres déplacés une assistance vitale du PAM, qui met tout en œuvre pour soulager ces populations en détresse, malgré l’insécurité et surtout le manque de fonds.

Par David Orr

Assise dans sa case de fortune, Androsi Dive, 20 ans, prépare un repas. La fumée est dense et pique les yeux, mais elle semble totalement absorbée par sa tâche. A côté d’elle, trois enfants, le plus âgé a à peine 5 ans.

"Nous avons quitté notre village à cause de la guerre", explique-t-elle une fois sortie de son habitat de fortune. "Mon mari a été tué par balle".

Le drame s’est passé en octobre dernier, quelques mois après le début de violents affrontements entre l’armée nationale (FARDC) et un groupe rebelle, le Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans le territoire du Sud Irumu, en province orientale, tout près de la frontière avec l’Ouganda.

La jeune maman parle peu par timidité mais aussi à cause du terrible choc qu’elle a subit.

Avec ses enfants, n’emportant quasiment rien avec elle, elle a pris la route comme des milliers d’autres civils terrorisés et s’est réfugiée dans le petit village de Lagabo. En tout, plus de 150 000 personnes ont fui les zones affectées par le conflit.

"Nous n’avons pas assez à manger et notre santé n’est pas très bonne", explique Androsi. "Peut-être que cela pourrait aller mieux si nous avions un peu de travail".

Le matin même, Androsi s’est rendue sur la place du village, où se tient normalement le marché, pour récupérer la ration qui lui est allouée par le Programme Alimentaire Mondial des Nations unies (PAM). Comme tous les autres déplacés, elle a fait la queue sous le soleil et a reçu de la farine de maïs, des pois cassés, de l’huile de cuisine et du sel.

Deux camions pleins de sacs de farine et de légumineuses ont été déchargés dans la matinée et distribués par le partenaire local du PAM aux familles. Cependant, suite à une pénurie de vivres, le PAM n’a pu mettre à disposition que des rations de farine pour trois jours et d’une semaine pour les autres produits alimentaires.

Les Etats Unis ont toujours soutenu les activités du PAM en RDC, et ont généreusement alloués en octobre dernier 30 millions de dollars pour assurer la poursuite des opérations alors que 6,4 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire et ont besoin d’assistance alimentaire ou agricole.

Cependant, par manque de fonds, le PAM en RDC a déjà dû réduire les rations distribuées aux déplacés dans l’est de la RDC et devra suspendre certaines de ses activités. Pour couvrir les besoins des opérations pendant les six prochains mois, le PAM en RDC a besoin de 75 millions de dollars.