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Le maintien de la paix est l’un des mécanismes les plus efficaces pour aider les pays confrontés à des transitions difficiles vers la paix, affirme M. Ladsous à la Quatrième Commission

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Assemblée générale CPSD/540 Quatrième Commission
15e séance – matin

M. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a affirmé aujourd’hui que le maintien de la paix reste l’un des mécanismes les plus efficaces dont dispose la communauté internationale pour aider les pays confrontés à des transitions difficiles vers la paix. Il a tenu ces propos devant la Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, qui commençait l’étude des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects.

Cent quatorze mille hommes et femmes déployés dans 15 missions, dont 97 000 militaires et policiers, 16 725 personnels civils locaux et internationaux et un budget de 7,5 milliards de dollars. Tels sont les moyens déployés par l’ONU dans l’un de ses mécanismes les plus efficaces, a précisé le Secrétaire général adjoint. Des hommes et des femmes, a-t-il souligné, confrontés à trois facteurs qui auront un réel impact sur le paysage du maintien de la paix.

M. Ladsous a cité la nature changeante des conflits et les menaces non conventionnelles, comme au Mali aux prises avec le terrorisme, l’importance d’un engagement plus profond avec les organisations régionales et les contraintes budgétaires.

Face à ces facteurs, le Secrétaire général adjoint s’est fixé comme priorité l’accès aux ressources et aux équipements nécessaires dont les hélicoptères ou les véhicules blindés de transport de troupes, dont l’absence continue de retarder le déploiement complet de la Mission au Mali. M. Ladsous a aussi parlé des systèmes aériens téléguidés qui devraient être opérationnels en République démocratique du Congo (RDC), au printemps prochain.

Comme autre priorité, il s’est attardé sur la capacité de relever le défi de la protection des civils, en rappelant que 9 opérations sur 15 ont ce type de mandat, soit 95% du personnel déployé. En la matière, le fait que la Mission de l’ONU en RDC ait hérité d’un mandat offensif a suscité des inquiétudes chez les plus grands contributeurs de troupes, dont le Mouvement des pays non alignés, la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

Les représentants de l’Égypte, de Cuba et de la Thaïlande ont en effet dit craindre l’effet de tels mandats sur les principes fondamentaux du maintien de la paix dont l’impartialité et le non-recours à la force sauf en cas de légitime défense.

Comme dernière priorité, le Secrétaire général adjoint a cité le démarrage rapide des activités de consolidation de la paix. Cette année, a-t-il noté, le Conseil de sécurité a demandé aux Missions en RDC, en Côte d’Ivoire et au Libéria d’identifier des tâches à transférer aux équipes de pays des Nations Unies, mais, a-t-il prévenu, ces équipes ne sont pas toujours en mesure de lever les fonds nécessaires à l’accomplissement de ces tâches.

M. Ladsous n’est pas venu seul à la Quatrième Commission. Il était accompagné de sa collègue de l’appui aux missions, la Secrétaire générale adjointe, Mme Ameera Haq. Aux pays contributeurs de troupes qui ont exigé, une nouvelle fois, leur pleine participation au dialogue à chaque étape d’une opération de maintien de la paix, Mme Haq a parlé de la question de leur remboursement pour avoir mis soldats et policiers au service de l’ONU. Elle a rappelé que l’Assemblée générale a adopté un nouveau cadre révisé au centre duquel se trouve une nouvelle démarche visant à comprendre les coûts réels supportés par les pays contributeurs de troupes. Elle a assuré que son Département est en train de travailler aux moyens de mettre en œuvre ces nouvelles dispositions.

Avec son collègue des opérations de maintien de la paix, elle n’a pas manqué de rendre hommage aux 79 hommes et femmes qui sont morts, cette année, dans l’exercice de leurs fonctions.

Les délégations se sont dites déçues de l’impasse au Comité spécial des opérations de maintien de la paix qui n’a pas été en mesure d’adopter son rapport final, faute de consensus. Elles ont réclamé une réunion intersession du Groupe des « Amis de la Présidence » pour étudier les méthodes de travail du Comité spécial. Il faut veiller, a dit le représentant de l’Union européenne, à ce que le Comité spécial reste un forum fonctionnel capable de définir les lignes directrices du maintien de la paix, sur la base du consensus.

La Quatrième Commission se réunira demain, mardi 29 octobre, à 10 heures, pour poursuivre son débat général sur l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects.