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Simulation aux cyclones : un entraînement bien réel pour faire face aux urgences

Countries
Haiti
Sources
UNDP
Publication date
Origin
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« Evaluer l’efficacité des plans d’urgence, leurs différentes composantes, tester les systèmes et moyens (installations et équipements) ainsi que le personnel » résument l’objectif poursuivi par l’ « Exercice de simulation national aux cyclones » (SIMEX).

Cette année encore, le Système national de gestion des risques et des désastres (SNGRD), avec l'appui du Projet de reconstruction et de gestion des risques et des désastres (PRGRD), financé par la Banque mondiale, a renouvelé l’expérience SIMEX qui fait partie intégrante du processus global de planification d’urgence. Engagé sur quatre départements, cet exercice, dont les résultats contribueront au renforcement des capacités de gestion en situation d’urgence, a mobilisé plus de 300 personnes sur 10 sites simultanément. (les 5 et 6 août 2013), le SIMEX a réuni des cadres du Système national, notamment la Direction de la protection civile (DPC), venus des dix départements du pays.

L’importance de cette initiative n’est plus à démontrer. Mise en œuvre depuis environ 10 ans en Haïti, les leçons apprises des SIMEX ont permis d’améliorer le système pour aider la population à mieux se préparer et se protéger. « Ces exercices de simulation permettent d’évaluer, de mettre en pratique, notamment, nos différents plans mis en place pour la gestion des urgences. Il a été également l’occasion pour tous les participants d’accumuler de nouvelles expériences et connaissances…nous ne pouvons qu’être fiers d’avoir contribué à une telle activité, quand nous savons surtout qu’en tant que gestionnaires d’urgence, nous serons, grâce à cet entraînement, encore plus utiles au moment d’accompagner la population. », témoigne Raymonde Jourdain, évaluatrice au Centre d’opérations d’urgence départemental du Nord.

Mobilisée au centre d’opération d’urgence de la Petite Rivière de l’Artibonite, Marjorie Charles soutient l’impérieuse nécessité de cet exercice car une bonne coordination, selon elle, ne peut s’improviser dans l’urgence « Elle se construit en temps normal et à travers des entraînements, des séances de travail en équipe. »

Par rapport au manque de ressources tant au niveau humain que logistique, ces exercices offrent un terrain propice à des solutions créatives et laisse entrevoir combien important est l’ancrage dont bénéficie la DPC au sein de la population. Cet ancrage se révèle d’une importance capitale tenant compte que la DPC joue le rôle de pierre angulaire dans la mobilisation rapide de la population en vue de sauver des vies et réduire considérablement les pertes matérielles.

Cet exercice a permis de mieux comprendre les impacts positifs des investissements dans le domaine des risques et des désastres en Haïti. Attachée au Centre d’opérations d’urgence national, Katleen P. Mompoint croit que les avancées sont évidentes : « L’équipe de l’Aire de traitement des données continue de progresser avec l’accompagnement du Programme d’appui au Système national de gestion des risques et des désastres mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), mais également grâce au soutien de OCHA et d’OIM. Nous n’avons pas attendu la saison cyclonique pour améliorer nos performances, conscients que l’information reste le nerf de la guerre. Nous révisons continuellement nos outils de traitement de données et veillons également au perfectionnement des utilisateurs », rassure-t-elle. Toutefois, elle estime crucial que l’équipe continue à développer des stratégies pour pallier à d’éventuelles ruptures critiques dans la gestion et la transmission de l’information.

Le PNUD se réjouit des résultats de l’accompagnement fourni et accompagne le Gouvernement haïtien à travers la Direction de la Protection civile (DPC) afin de sortir des scénarios d’urgence et mettre en place des projets à long terme qui permettent au pays de se relever et d’avancer vers le développement durable.

Parallèlement, le PNUD se concentre sur des actions de mitigation des risques à long terme, sans quoi le développement durable du pays ne peut se faire. Entre autres, le PNUD soutient le Gouvernement dans le développement d’un cadre légal pour l’intégration de la gestion des risques et des désastres dans tous les secteurs, notamment dans la planification urbaine afin de renforcer la résilience du pays et faire en sorte que les aléas naturels qui touchent régulièrement Haïti ne se transforment pas systématiquement en désastres.