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Le village de Somokoro se joint aux efforts de l’ONUCI en vue de mettre fin à la pratique de l’excision

Countries
Côte d'Ivoire
Sources
ONUCI
Publication date
Origin
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« Moi en tant que femme, j’ai souvent entendu dire que l’excision n’est pas une bonne pratique et qu’elle est interdite, mais je ne savais pas trop pourquoi. J’avoue que c’est aujourd’hui à travers votre exposé et tous les détails que vous avez donnés que j’ai compris les vraies raisons de l’interdiction de l’excision. Je porterai le message aux femmes de ce village et je me battrai pour que cette pratique soit éradiquée de mon village ».

C’est en ces termes qu’a réagi la Présidente des femmes de Somokoro, Mabrondje Bamba à l’issue d’une rencontre d’échanges et d’information de proximité, initiée mardi 07 mai 2013 par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI), en faveur des leaders d’opinion et de la notabilité de Somokoro, une localité de la Sous-préfecture de Samango à 50 km à l’ouest d’Odienné.

Cette activité s’inscrivait dans le cadre de la sensibilisation au renforcement de la cohésion sociale à la gestion pacifique des conflits, à l’éradication des mutilations génitales féminines (MGF). Un sujet auquel sont également sensibles les hommes comme l’a confirmé le Président des jeunes de Somokoro, Seydou Sangaré. « Nous savons que les cérémonies d’excision se déroulent fréquemment au village, mais nous pensions que c’est une affaire de femmes, de coutume et d’initiation, léguée par les ancêtres à la société, comme plusieurs autres pratiques d’ailleurs, alors nous laissons faire et même nous encourageons cela. Le groupe des jeunes vous promet qu’il entreprendra des actions pour emmener les parents à comprendre que l’excision est une pratique qui a des conséquences néfastes sur la santé de la femme », a-t-il promis.

Une réaction également positive chez les hommes de Somokoro. Le chef du village, Seydou Coulibaly , tout en exprimant sa reconnaissance à l’ONUCI pour une telle initiative, a demandé aux leaders de sa localité à se joindre à lui pour « travailler dans le sens du renforcement de l’entente et de l’éradication de l’excision. »

Les représentants des divisions des Droits de l’Homme de l’ONUCI (DDH), de l’Information Publique et le responsable de l’ONG Organisation pour la promotion des droits de l’Homme (OAPPDH), Lamine Sy Savané, ont animé cet atelier auquel ont participé une trentaine de personnes.