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Le HCR cherche 10 millions de dollars face à l'afflux de réfugiés

Countries
Chad
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UN Radio
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Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé ce mercredi un appel de fonds pour une aide d'urgence de 10 millions de dollars afin de faire face à l'afflux récent de réfugiés centrafricains et soudanais au Tchad. Ces fonds serviront aux opérations d’urgence pour les six prochains mois à l'Est et au Sud du Tchad.

Selon le HCR, les récents troubles intercommunautaires survenus au début de l'année 2013 au Darfour, au Soudan et la dernière flambée de violences en République centrafricaine ont occasionné des déplacements massifs de populations, générant ainsi des nouveaux réfugiés aussi bien à l'Est qu'au Sud du Tchad.

Cet appel aux donateurs est une façon pour les organisations de secours d’urgence et le HCR d’anticiper et éviter que cette situation ne prenne des « allures d'une urgence humanitaire ». Au Tchad, les réfugiés sont composés des familles avec beaucoup d'enfants. « Ce qui nécessite une attention particulière », selon le HCR.

A ce jour, le nombre total de personnes arrivées au Tchad est estimé à quelque 21.000 personnes à Tissi (sud-est, à la frontière Tchad-Centrafrique-Soudan), et 5.620 réfugiés centrafricains dans la Nya-Pendé (sud, à la frontière avec la Centrafrique)", qui viennent s'ajouter aux quelques 65.000 réfugiés centrafricains vivant dans les camps dans le sud du pays.

En Centrafrique, la coalition rebelle Séléka a pris le pouvoir et renversé le président François Bozizé dimanche. Les rebelles avaient lancé une première offensive armée en décembre, s'emparant de la majeure partie du pays et faisant fuir des milliers de Centrafricains en RDC et au Tchad. Des vagues successives de réfugiés centrafricains avaient également fui les conflits qui ont miné leur pays depuis 2003, sous la présidence de Bozizé.

La guerre civile au Darfour a fait au moins 300.000 morts en dix ans, selon l'ONU et plus d'un million de déplacés. Bien que les violences aient beaucoup baissé d'intensité, les combats entre les rebelles et l'armée de Khartoum ou les violences tribales restent quotidiens. (Extrait sonore : Fatoumata Lejeune-Kaba, porte-parole du HCR ; propos recueillis par Alpha Diallo)