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L'urgence est d’opérer les blessés

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MSF
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« Le 22 mars, les combats ont commencé, le 23 nous ne pouvions rien faire à cause des affrontements dans la ville, personne n’a pu être admis à l’hôpital, même chose le 24, explique Serge Saint-Louis, chef de mission MSF France à Bangui. Nous avons pu commencer à opérer à partir du 25 (lundi dernier). Nous avons apporté du matériel médical, des médicaments. Nous sommes présents dans l’hôpital communautaire afin de soutenir l’équipe locale, qui manquait de tout ».

Jusqu’à lundi, la plupart des patients qui se rendaient à l’hôpital communautaire étaient des blessés par balle. A partir de mardi, l’équipe MSF a admis plus de blessés d’accidents de voie publique (accidents de voiture) que de blessés par balle. Jusqu' au 26, 173 patients ont été admis à l’hôpital communautaire, 6 ont déjà été opérés et de nombreux patients hospitalisés sont en attente d'une intervention chirurgicale. L’équipe a compté 5 décès intra-hospitaliers et 23 corps ont été amenés à la morgue de l’hôpital, auxquels l’équipe MSF n’a pas eu accès et dont elle ne sait dire s’ils sont des militaires ou des civils.

L’hôpital civil et militaire où intervient l’équipe MSF est en ce moment gardé par des hommes de la Séléka qui assurent la sécurité devant l’hôpital et dans le quartier. MSF a obtenu des nouvelles autorités en place des garanties de sécurité des patients et du personnel de santé.

« Notre priorité pour les prochains jours, c’est le bloc opératoire et le suivi post-op. Une équipe chirurgicale de renfort est arrivée ce matin (jeudi) qui prendra en charge un bloc opératoire pour continuer d’opérer les blessés qui arrivent et les 55 en attente. »

La situation sécuritaire à Bangui s’améliore peu à peu

Les équipes MSF ont pu circuler mercredi dans la ville et ont remarqué que les militaires Séléka étaient moins nombreux mais occupaient les ronds-points et les axes principaux de la ville. « Il y a moins de coups de feu tirés en l’air dans les rues. La situation semble évoluer dans le bon sens. Depuis hier, les gens ont commencé à ressortir de chez eux. Les petits étals des marchés ont rouverts dans certains quartiers, ce qui permet le réapprovisionnement des produits frais et de première nécessité mais les prix ont doublé. » Les grands magasins, supermarchés et stations essence dans le centre ville sont toujours fermés, même ceux qui n’ont pas été pillés. L’insécurité demeure néanmoins la nuit, la population a peur et n’ose plus sortir dans les rues dès 19h.

Besoin d’eau et d’électricité à Bangui

Le manque d’eau et d’électricité dans les structures de santé de la ville ne permettent pas de soigner les blessés dans de bonnes conditions. « L’urgence actuellement, c’est l’eau… Ce qui est préoccupant pour nous, c’est que l’eau n’a toujours pas été rétablie. Nous sommes dans une ville sans eau…l’électricité n’est pas régulière, ce qui empêche les hôpitaux et les centres de santé de fonctionner correctement », explique Serge Saint-Louis.

Les autres projets limités dans le reste du pays

Les projets MSF de Paoua et de Carnot continuent de fonctionner mais de manière limitée. Toutes les activités externes (centres de santé) ont été suspendues pour le moment. Les équipes n’ont pas été réduites jusqu’à maintenant mais les équipes MSF s’attendent à ce que des membres de la Séléka prennent prochainement le contrôle de la ville de Paoua, située dans le nord-ouest du pays. Carnot, située au sud-ouest du pays, est plutôt calme pour le moment.