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Des migrants irréguliers risquent leur vie en tentant de quitter Haïti par la mer

Countries
Haiti
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Sources
IOM
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Haïti – L’OIM Haïti a reçu du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat des Etats Unis 100 000 dollars E. U. de fonds supplémentaires pour poursuivre un programme lancé en 2009 qui vise à décourager la migration irrégulière et dangereuse au départ de la côte nord ouest de Haïti.

Cette somme permettra à l’OIM d’assurer le suivi du programme initial, axé sur la fourniture d’une aide directe aux migrants irréguliers interceptés en mer et revenus en Haïti, tout en renforçant les capacités du Gouvernement haïtien à lutter contre la migration irrégulière dans des communautés cibles de la côte nord ouest.

Grâce à ces fonds, l’OIM apportera à 300 migrants de retour une aide directe comprenant une aide à l’accueil, l’enregistrement, le transport et, le cas échéant, un logement temporaire et une assistance médicale.

Pour renforcer les capacités gouvernementales, toutes les mesures d’aide seront mises en œuvre en collaboration avec l’Office national de la migration (ONM), chargé de venir en aide aux Haïtiens rapatriés.

Ce projet consiste en outre à mettre en place des protocoles précis visant à garantir la sécurité des mineurs non accompagnés et à formaliser un processus d’orientation pour ceux qui, de retour au pays, ont besoin de documents (cartes d’identité, certificats de naissance et passeports).

Par ailleurs, l’OIM poursuivra sa campagne d’information pour mettre en garde contre les risques de la migration irrégulière, la perte des moyens économiques investis dans le voyage, qu’aucun des candidats à la migration ne peut se permettre, en demandant aux médias locaux d’assurer la diffusion d’un feuilleton radiophonique et en diffusant une bande dessinée en créole, Chimen Lakay ou Le chemin du retour.

L’édition de Chimen Lakay conçue pour ce programme raconte l’histoire d’un Haïtien qui monte à bord d’un bateau pour émigrer irrégulièrement aux Bahamas mais qui, arrivé à destination après le naufrage du bateau et le décès de la plupart de ses passagers, est placé en détention puis expulsé vers Haïti.

Le nord-ouest de Haïti, isolé et extrêmement pauvre, est régulièrement frappé par des ouragans et des tempêtes tropicales destructrices. Cette région est le point de départ d’une importante migration irrégulière par la mer à destination des Bahamas, des Iles Turques et Caïques, de Cuba et des Etats Unis.

« Ce projet a eu des retombées économiques extrêmement positives dans la région ciblée et a contribué à réduire considérablement la migration irrégulière et dangereuse par la mer. Quatre vingt treize pour cent des migrants de retour ont confié à l’OIM que s’ils pouvaient trouver un travail ou accéder à un plus large éventail de possibilités, ils ne risqueraient plus jamais leur vie en mer », déclare l’Administrateur de programme de l’OIM, Drazan Rozic.

Lors de la phase initiale du programme, elle aussi financée par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat des Etats Unis, l’OIM a mis en place des activités génératrices de revenus et fourni une aide à des entreprises locales en faveur d’environ 22 000 membres des communautés cibles. En outre, plus de 4 900 migrants de retour ont bénéficié de mesures d’aide directes.

Durant la deuxième phase, mise en œuvre en 2012 2013, plus de 800 migrants de retour ont reçu une aide. En outre, les capacités de l’Office national de la migration ont été renforcées pour qu’il puisse apporter un soutien direct au retour et à la réintégration de migrants irréguliers.

« La troisième phase du programme consistera à apporter une assistance directe vitale aux migrants de retour. Cependant, nous n’avons pas reçu de fonds pour mettre en œuvre un volet essentiel, qui consiste à contribuer à la création d’activités génératrices de revenus pour ces communautés côtières. L’OIM et ses partenaires gouvernementaux demeurent déterminés à s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière en aidant les migrants de retour à se réintégrer dans leur communauté. Cependant, en l’absence de fonds pour financer ces activités, les résidents continueront à risquer leur vie en mer dans l’espoir de trouver de meilleures occasions pour leur famille », déclare Drazan Rozic.

Pour plus d’informations, prière de contacter

Drazan Rozic
à l’OIM Haïti
Courriel : drozic@iom.int
Tél. : +509 37 01 52 53