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Le Secrétaire général souligne que l'initiative « Défi Faim zéro » vise à faire augmenter le rendement agricole par goutte d’eau

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Secrétaire général SG/SM/14893 ENV/DEV/1342 OBV/1197

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars:

L’eau est la clef du développement durable. Elle est indispensable à notre santé, à notre sécurité alimentaire et à notre progrès économique. Malheureusement, les pressions qui s’exercent sur elle augmentent d’année en année. Une personne sur trois vit déjà dans un pays connaissant un stress hydrique modéré ou grave, et d’ici à 2030 près de la moitié de la population du globe pourrait souffrir de pénuries d’eau – on estime alors que la demande sera de 40% supérieure à l’offre. Les rivalités s’aggravent entre les cultivateurs et les éleveurs, l’industrie et l’agriculture, les villes et les campagnes, l’amont et l’aval, et entre les différents pays. Face aux changements climatiques et aux besoins des populations, dont le nombre et la prospérité ne cessent de croître, nous devons unir nos efforts pour protéger et gérer cette ressource fragile et non renouvelable.

En cette Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau, la Journée mondiale de l’eau 2013 sera l’occasion de réfléchir à ce que nous pouvons faire en commun pour permettre à la planète et à ses habitants de vivre en harmonie. Le système des Nations Unies s’emploie, par l’intermédiaire d’ONU-Eau, qui regroupe 30 organismes des Nations Unies et 25 partenaires internationaux, à encourager la collaboration, que ce soit à l’échelle planétaire ou au niveau local. Le Programme des Nations Unies pour le développement facilite, dans le cadre de son Partenariat pour les eaux partagées, la conclusion d’accords politiques sur la gestion des eaux partagées, comme dans le cas du bassin du Nil, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) œuvre en faveur de la gestion équitable des ressources en eau transfrontières pour prévenir les conflits, et la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe ouvrira prochainement la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux à l’ensemble des États Membres de l’ONU. J’exhorte tous les pays qui ne sont pas membres de la Commission à adhérer à la Convention et à contribuer à en étendre la portée.

L’agriculture est indéniablement le plus gros consommateur d’eau douce, et il devient urgent de concilier ses besoins avec ceux des ménages et de l’industrie, en particulier ceux du secteur de la production d’énergie. Les changements climatiques menacent aussi de plus en plus sérieusement la productivité agricole et la sécurité alimentaire. L’initiative Défi Faim zéro que j’ai lancée promeut l’agriculture durable par l’échange des meilleures pratiques et l’exploitation des techniques les plus adaptées afin que les agriculteurs, qu’il s’agisse de petits exploitants ou de géants industriels, puissent augmenter leur rendement par goutte d’eau.

Je me dois également d’aborder la question de l’assainissement. Les Objectifs du Millénaire pour le développement relatifs à l’accès à de meilleures sources d’eau ont été atteints, mais nous sommes encore loin du compte pour ce qui est de l’assainissement. Quelque 2,5 milliards de personnes sont privées de la dignité et de l’hygiène que leur offre l’accès à des toilettes et le traitement des eaux usées. Tout cela a un coût humain (4 500 jeunes enfants par jour) et économique. Nous savons pertinemment que chaque dollar investi dans l’assainissement produit un rendement égal au quintuple de sa valeur. C’est pourquoi mon Vice-Secrétaire général a lancé cette semaine même un appel mondial à l’action pour accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire relatifs à l’assainissement. En investissant maintenant dans l’assainissement, nous mettons toutes les chances de notre côté pour jouir d’un avenir durable.

Il nous reste un peu moins de 1 000 jours avant la date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire, mais si nous redoublons d’efforts nous pouvons mener à bien l’œuvre que nous avions entamée au début du millénaire. Mais 2015 n’est pas la ligne d’arrivée, ce n’est qu’une étape sur un chemin long et difficile. L’objectif du programme de développement au-delà de 2015 que nous mettons actuellement sur pied est d’éliminer l’extrême pauvreté et la faim, et de créer un monde équitable où chacun pourra avoir sa chance. Pour y parvenir, nous ne pouvons faire l’impasse sur la dimension écologique du développement durable car il nous est impossible de prospérer sans une eau douce salubre et abondante. En cette Journée mondiale de l’eau, j’appelle au renforcement de la coopération. L’eau est une ressource partagée – utilisons-la de façon plus avisée et réduisons le gaspillage pour que chacun puisse en profiter.