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Pour garantir la securité des femmes et des filles migrantes, des approches variées et novatrices sont necessaires, déclare l’OIM

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Geneve -Dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par une mobilité et une interconnexion croissantes, la migration fait partie intégrante du quotidien de plus de 100 millions de femmes . A différentes étapes de leur vie, les femmes sont de plus en plus nombreuses à partir pour étudier, travailler, se marier, retrouver leur famille ou fuir une situation dangereuse.

« Pour un grand nombre de femmes et de filles, la migration est un moyen de réaliser leur potentiel, d’améliorer leurs droits humains et de les exercer. Cependant, elle les expose aussi au risque de violence », déclare l’Ambassadeur William Lacy Swing, Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

La grande majorité des femmes migrantes travaillent dans le secteur informel – exerçant souvent des professions non réglementées, dans l’agriculture ou les services, ou comme employées de maison – ce qui les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux violences. La plupart des victimes de la traite des êtres humains sont également des femmes et des filles.

En outre, les femmes ont tendance à être surreprésentées parmi les 27,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays dans le monde , et des études portent à croire qu’en cas de crise et de déplacement forcé, l’éclatement de la famille et des structures sociales les exposent à des risques graves de violences physiques et sexuelles.

« Ce sont les hommes – en tant que membres de la famille, collègues, employeurs, représentants des pouvoirs publics, voire en tant qu’étrangers – qui sont les principaux coupables de violences à l’égard des femmes. D’où la nécessité de les associer à toute action menée au niveau local pour prévenir la violence contre les femmes », fait observer M. Swing.

En Moldova, l’OIM soutient activement la création et le fonctionnement du premier centre du pays d’aide et de soutien aux agresseurs issus de la famille, qui a ouvert ses portes en décembre dernier. Il s’agit de la première institution du genre à fournir des services de réadaptation aux auteurs de violences domestiques dans un pays où l’émigration féminine est très élevée. Il est appelé à contribuer à la politique familiale et aux politiques d’égalité entre les sexes.

Ailleurs, comme au Viet Nam, l’OIM soutient la création de groupes d’entraide de migrants de sexe masculin afin de les sensibiliser aux inégalités entre les sexes et à la violence à l’encontre des femmes. Dans ces groupes, ils sont encouragés à adopter et à se faire les défenseurs de modèles alternatifs non violents de la masculinité. Les réactions de la plupart des participants sont extrêmement positives.

D’autres programmes de l’OIM visent à aider les victimes de violences et d’abus associés à la traite d’êtres humains. En Tanzanie, par exemple, l’OIM porte notamment ses efforts sur la réintégration de jeunes filles et d’adolescentes victimes de la traite. Ce programme vise à réduire le risque qu’elles ne retombent entre les mains de trafiquants en veillant à ce qu’elles reçoivent une formation professionnelle et un apprentissage des compétences psychosociales pour que, de retour dans leur famille, elles soient indépendantes.

« L’autonomisation des victimes, afin qu’elles prennent en main leur processus de guérison, permet d’éviter de nouveaux abus et d’aider les femmes migrantes à reconstruire leur vie » dit William Lacy Swing en citant un projet de l’OIM en Equateur, grâce auquel plus de 1 500 femmes migrantes victimes de violences, y compris domestiques, ont bénéficié d’un soutien psychosocial et d’une thérapie familiale.

Etant donné que la plupart des cas de violences à l’encontre des femmes migrantes ne sont toujours pas dénoncés, l’OIM estime qu’il est nécessaire de mettre en place des mécanismes de prévention à l’échelle locale, pour que la migration devienne plus sûre tant pour les hommes que pour les femmes.

Ces mécanismes peuvent revêtir diverses formes. En Somalie, par exemple, l’OIM a noué avec Panasonic un partenariat novateur consistant à distribuer des milliers de lanternes solaires dans des camps de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays pour y améliorer la sûreté des femmes et des filles la nuit tombée. Cette initiative, de même qu’un projet analogue au Pakistan, ont fait nettement reculer la violence sexiste dans les camps des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays la nuit.

Au Moyen Orient et en Afrique du Nord, l’OIM s’emploie à renforcer la capacité des gouvernements à mieux protéger les travailleurs migrants, et plus particulièrement les travailleuses domestiques. Elle s’efforce en outre d’autonomiser les femmes en les sensibilisant à leurs droits et aux mesures qu’elles peuvent prendre pour améliorer leur situation.

« En cette Journée internationale de la femme 2013, je suis fier des multiples projets que le personnel de l’OIM met en œuvre dans le monde entier pour supprimer les violences à l’encontre des femmes à toutes les étapes du processus migratoire. Grâce à ces approches novatrices et sensibles aux différences entre les sexes, les politiques et les programmes de migration peuvent puissamment contribuer à l’autonomisation des femmes dans l’intérêt de tous », conclut M. Swing.

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