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Cap-Haïtien : 1.500 personnes évacuées lors d’une simulation de tsunami

Countries
Haiti
Sources
MINUSTAH
Publication date
Origin
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Près de 1.500 personnes, élèves et fonctionnaires du Cap-Haïtien, ont été évacuées dans le cadre d’une simulation de séisme suivi d’un tsunami, jeudi 29 novembre, afin de tester les capacités de réaction des civils et des autorités en cas de désastre.

9h00 : les cloches sonnent l’alerte au tsunami dans les écoles et les institutions des rues 17 à 20 A au Cap-Haïtien. Les équipes d’évacuation, appuyées par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des Casques bleus chiliens et des policiers de la MINUSTAH, sont déjà présentes sur les lieux. Les agents de la Croix-Rouge et des scouts haïtiens transfèrent les rescapés fictifs au pas de course vers un site sécurisé, plus en hauteur, celui des Frères de l’instruction chrétienne (FIC).

Le Centre d’opération d’urgence communale (COUC) est activé pour gérer à distance les différents paramètres, permettant le déroulement de cet événement. Une équipe médicale, composée de 35 personnes et de deux ambulances, est également prête à apporter les premiers soins, sur la place Notre Dame, qui loge la Cathédrale du Cap-Haïtien. Au total, ce premier exercice d’évacuation a duré plus de cinq heures. « J’espère que d’autres séances seront organisées, pour que plus de monde soit informé du danger qui plane sur la ville du Cap-Haïtien », confie Daniel Damenflord, élève de philo du collège Christ-Roi. « De mon côté, je vais poursuivre cette sensibilisation au sein de ma communauté et aussi avec mes camarades de classe », assure-t-il.

De même, Saint Armand Macdaline, du lycée des jeunes du Cap-Haitien, estime qu’ « il faut multiplier ces types de séances chaque année pour que les gens apprennent à s’en approprier », y compris dans les petites villes voisines sur la côte.

« C’est une façon d’amener la population du Cap-Haïtien à prendre conscience du danger d’un éventuel tsunami et de montrer les méthodes à appliquer pour limiter les dégâts », explique Gérard Métayer, ingénieur du Service maritime national d’Haïti (SEMANAH), superviseur des sites d’évacuation pour cet exercice.

Nelcius Florestal, officier des Affaires civiles de la MINUSTAH, qui a apporté un appui technique et logistique tout au long de l’opération, estime que « le scénario a été réussi, les partenaires ont répondu positivement, et la police a fait un excellent travail ».

La simulation a mobilisé plus de 3.000 personnes issues de la Protection civile, de l’UNESCO, de la MINUSTAH, de la Croix Rouge Haïtienne, d’Oxfam, du Programme alimentaire mondial (PAM ), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD ) et des écoles secondaires, telles que le collège Regina Assumpta, le collège Christ-Roi, le Collège Notre Dame de la protection et le Lycée des jeunes filles du Cap-Haitien. Le dernier tremblement de terre qu’a connu le Cap-Haïtien, le 7 mai 1842, a causé la mort de la moitié de la population locale.

Quetony Saint Vil