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Lancement des travaux de drainage des eaux pluviales du parc Bangr-Wéogo de Ouagadougou

Pays
Burkina Faso
Sources
Govt. Burkina Faso
Date de publication
Origine
Voir l'original

mardi 4 octobre 2011

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a présidé le 3 octobre 2011 le lancement de la première phase des travaux de drainage des eaux pluviales du parc Bangr-Wéogo. D’un coût de plus de six milliards de F CFA financés par la BOAD, ces premiers aménagements dits prioritaires, sont l’aboutissement d’une étude technique commanditée en 2008 par le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme pour apporter des solutions aux difficultés d’écoulement des eaux pluviales dans la ville de Ouagadougou.

Les inondations du 1er septembre 2009 ont donné un coup d’accélérateur au projet. Les images de ce 1er septembre sont encore ancrées dans les mémoires tant ses conséquences ont été désastreuses pour les populations. Des pertes en vies humaines, 32 000 maisons détruites et 150 000 personnes sans abris, tel est le bilan dressé par le maire de la commune Simon Compaoré. Selon le maire, cette situation est le résultat de l’insuffisance de canaux d’évacuation d’eau dans la ville. Depuis le 1er septembre, la commune a pu, grâce au soutien de partenaires, réaliser 10 km de canaux qui sont venus s’ajouter aux 300 km existants. Pour Simon Compaoré, l’aménagement du parc Bangr-Wéogo était devenu nécessaire car ses caniveaux drainent près de 70% des eaux de pluie de la capitale. C’est pourquoi, a-t-il dit, la municipalité accueille avec soulagement ce projet de renforcement du réseau de caniveaux qui va réduire les risques d’inondation. Le maire a saisi l’occasion pour interpeller les populations riveraines sur l’entretien et la préservation de ces infrastructures.

Les travaux d’aménagement prévus vont permettre de déboucher les exutoires et d’assurer une évacuation rapide des eaux. A l’intérieur du parc, il est notamment prévu l’aménagement d’un canal en terre d’une longueur de 1,17 km, l’aménagement d’une piste piétonnière le long du canal, la réhabilitation de la clôture grillagée du parc zoologique, la réalisation d’un forage équipé d’un groupe électrogène, l’exécution de bancs publics et l’installation de poubelles. A l’extérieur du parc, les travaux concerneront la réalisation d’un canal partiellement revêtu en béton armé sur 1,76 km, l’aménagement de caniveaux d’une longueur de 4,5 km et d’une mare sur 56 ha. Le marigot Kadiogo, le canal de Wemtenga, le marigot Somgandé 2 seront également aménagés pour permettre une bonne circulation des eaux.

Selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Yacouba Barry, ce projet contribuera à terme à améliorer le cadre de vie des populations riveraines et à permettre au parc d’être une forêt naturelle conservant et sauvegardant sa diversité, et d’être le poumon vert de la ville. Le ministre a indiqué que le projet présentait de multiples caractéristiques répondant au schéma directeur de drainage des eaux pluviales de la capitale et aux enjeux d’une ville durable. Pour Yacouba Barry, une ville dynamique, compétitive et durable se doit d’être en phase avec son temps et pouvoir évoluer dans le sens de l’intérêt du plus grand nombre. Avec l’aménagement de Bangr-Wéogo, c’est une vision prospective qui va toucher les problèmes subséquents de pollutions diverses et de salubrité des berges, de survie de la faune et de la flore, de maîtrise des marigots et cours d’eau secondaires, de valorisation des plans d’eau et du patrimoine naturel.

Lancés dans le cadre de la commémoration de la 26e Journée mondiale de l’habitat célébrée le 3 octobre sous le thème « Ville et changements climatiques », les travaux sont confiés à l’entreprise COGEB International pour un délai d’exécution de 12 mois.

Propos du Premier ministre à l’issue du coup d’envoi des travaux

« Il est important que cette dimension soit prise en compte dans les politiques urbaines, car nous avons constaté avec les inondations du 1er septembre 2009, beaucoup d’insuffisances dans notre système d’assainissement et de drainage des eaux. Ce projet que nous venons de lancer a un double avantage ; celui d’abord de contribuer à l’assainissement de la ville en favorisant une meilleure canalisation des eaux pluviales vers le parc Bangr-Wéogo.

Ensuite, vous savez que ce parc est une biosphère, nous avons la chance d’avoir ce poumon végétal qui se trouve au cœur de notre capitale. Avec les aménagements prévus, nous allons pouvoir le préserver des déchets qu’il recevait mais aussi de l’érosion. Je félicite la commune qui a déjà fait beaucoup en matière d’assainissement et de drainage des eaux. Le gouvernement va poursuivre le même effort ».