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RDC : Crimes de guerre de Kilwa - L'ASADHO/KATANGA et les victimes continuent à réclamer justice

Pays
RD Congo
Sources
ASADHO/KATANGA
Date de publication

INTRODUTION
« Ubi societas, ibi jus » : disaient les latinistes. « Là o=F9 il y a la société, là il y a le droit ».

Ce principe, qui tire son origine dans l'histoire des nations, enseigne que même dans les sociétés primitives, le souci de rendre justice à la personne lésée a été l'une des préoccupations majeures de leurs membres. C'est donc à juste titre que l'on vante toujours le droit coutumier pour avoir gouverné les rapports humains pendant plusieurs siècles.

D'o=F9 vient alors la tendance des autorités de la République Démocratique du Congo (à tous les niveaux) à enraciner la culture d'impunité en dépit de l'existence des textes de lois savamment élaborés et des cours et tribunaux ?

La RDC n'honore pas ses engagements internationaux en matière d'administration de la justice et de lutte contre l'impunité, et n'en démontre pas la volonté politique pour le faire.

De nombreuses victimes des violations massives des droits de l'homme n'ont aucun espoir de voir les juridictions nationales se pencher sur leurs cas et rendre justice valablement. Que des cas sont restés dans les oubliettes au Katanga, privant ainsi les victimes de leur droit à être indemnisées. C'est notamment les atrocités (viols, incendies, pillages, extorsions, cannibalisme, meurtres, etc.) commises à grande échelle dans le Nord Katanga : à Ankoro, Kitenge, Kabongo, Malemba Nkulu, auxquels s'ajoutent celles de Kilwa au Sud-Est du Katanga.

Plus d'une année depuis que les habitants de la localité de Kilwa, située dans le secteur de Moero, territoire de Pweto, district du Haut Katanga, province du

Katanga, ont été victimes de pillages, d'exécutions sommaires, viols, d'enlèvements, d'extorsions, d'arrestations et détentions arbitraires de la part des militaires de la 62ème brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la justice n'a pas organisé de procès.

Il est surprenant que des temps se soient écoulés sans qu'il y ait eu des signes sérieux d'une justice capable de relever le double défi de la lutte contre l'impunité et de son indépendance vis-à-vis des pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que des lobbies financiers.

Sans la publication par l'ASADHO/Katanga en janvier 2005 de son rapport sur les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par les rebelles et FARDC à Kilwa, l'histoire n'aura jamais mentionné la souffrance des victimes.

Dans le souci de mobiliser davantage l'opinion tant nationale qu'internationale autour du plaidoyer pour l'organisation rapide du procès contre les auteurs des crimes de Kilwa, l'ASADHO/Katanga rappelle, dans les lignes qui suivent, ce qui s'était passé en octobre 2004 à Kilwa, l'attitude des autorités congolaises, les menaces et intimidations enregistrées avant de terminer par des recommandations.

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