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Au Niger, ces femmes ont défié leur village pour leurs droits

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Un quotidien sombre pour ces femmes : mariages forcés et pauvreté

Il y a plus de 30 ans au Niger, les femmes du village de Kagadama n’étaient pas libres. La vie de Fatchima, mariée à seulement 14 ans, se résumait aux corvées indispensables pour survivre. Elle n’allait plus à l’école. Fatchima n’avaient ni rêve ni espoir, tout comme les autres filles, victimes de mariages précoces, et les femmes de son village qui travaillaient très dur dans un village asphyxié par la pauvreté.

« Je devais collecter de l’eau et couper du bois. Tout le monde se battait sans arrêt. Nos cœurs étaient sombres et nos enfants mouraient de faim », raconte Fatchima.

La solidarité entre femmes pour vaincre la pauvreté

Mais en 1991, Fatchima rencontre Moira des équipes de l’association CARE. Cette rencontre fait basculer le cours de l’histoire. Moira lui présente une solution innovante pour lutter contre la pauvreté. Une solution qui va aider les femmes de son village à devenir indépendantes. Et une méthode qui se répandra ensuite partout dans le monde : l’épargne solidaire et le microcrédit villageois.

Comment ça fonctionne ?

CARE aide ces femmes à mettre leurs économies en commun au sein de petites associations villageoises. Les femmes se soutiennent alors les unes les autres, en se faisant des prêts afin que chacune puisse créer une petite entreprise : culture et vente de légumes sur le marché, confection et vente de vêtements… Avec cette nouvelle source de revenus, elles arrivent petit à petit à sortir de la pauvreté.

« Ce groupe nous apporte la liberté », explique Zeinabou, l’une des femmes du groupe.

Défendre les droits des femmes et mettre fin aux mariages forcés

Et au-delà d’une indépendance financière, Fatchima et ces femmes deviennent plus fortes pour instaurer des changements profonds. Elles mettent ainsi fin aux mariages forcés et militent pour la scolarisation de tous les enfants, notamment des filles.

« Nous avons uni nos voix pour empêcher les mariages précoces des jeunes filles. Enfant, je n’ai pas eu le droit d’aller à l’école, mais maintenant je suis si fière de voir ma petite fille étudier », raconte Fatchima.

Aujourd’hui, 30 ans plus tard, c’est la petite-fille de Fatchima qui poursuit son combat pour la liberté et les droits des filles… Découvrez la suite de cette histoire demain avec le second épisode en 360° “Les femmes en mouvement” !