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République du Burundi : Analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë, juin - décembre 2022 (publié le 30 septembre 2022)

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Бурунди
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IPC
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VUE D’ENSEMBLE

Combien et quand ? La période actuelle d’analyse de juin à septembre 2022 coïncide avec la période de récolte et post récolte de la principale saison culturale B « Impeshi » marquée par une relative bonne disponibilité et accessibilité alimentaire : pour cette période, environ 1,2 million de personnes (soit 10% de la population) sont classées en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée (Phases 3 et 4 de l’IPC) dont environ 51 000 personnes en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) et 1,1 million des personnes en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC).

Durant la période projetée (octobre à décembre 2022) qui coïncide avec la période de soudure, la population en insécurité alimentaire aiguë élevée (Phases 3 ou 4 de l’IPC) augmente, passant à plus de 1,4 million des personnes (soit 12% de la population totale) dont 51 000 personnes en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) et 1,3 million des personnes en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC).

Où et qui ? L’analyse actuelle a classé les huit Zones de Moyens d’Existence (ZME) du pays en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC), à l’exception de la ZME de Crête Congo Nil classifiée en Phase 1 de l’IPC (sécurité alimentaire). Néanmoins, plus de 15% des populations des ZME de Dépression du Nord, Dépressions de l’Est et Plaine de l’Imbo sont identifiées en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Ces personnes sont avant tout des ménages avec une faible capacité d’auto production c’est-à-dire fortement dépendantes du marché d’un côté et dont les revenus proviennent essentiellement des activités de vente de main d’œuvre peu rémunératrices de l’autre côté.

Pourquoi ? Les aléas climatiques récurrents (déficit hydrique et/ou inondations dans certaines localités du pays), les déplacements, les séquelles persistantes de la pandémie de COVID 19, les retombées de la guerre en Ukraine surtout sur le marché (renchérissement des prix des produits et des matières premières importés, perturbation de l’approvisionnement en carburant, perturbation de la chaîne d’approvisionnement…), l’apparition de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) sont les grands chocs de la saison dont les effets sont persistants. L’effet combiné de certains de ces chocs se traduit par une inflation annuelle globale de plus de 13% et de plus de 16% pour les produits alimentaires, soit le plus haut niveau d’inflation enregistré depuis 2017 selon le bulletin de l’indice des prix à la consommation de l’ISTEEBU. L’accès économique aux denrées alimentaires est de plus en plus difficile également aggravé par la pénurie persistante de carburant et la crise du transport depuis le mois d’avril 2022.