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Cameroun : Extrême-Nord, Violences intercommunautaires de Logone-Birni Rapport de situation N°8, juin 2022

Countries
Cameroon
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Sources
OCHA
Publication date

Ce rapport a été produit par OCHA, en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre les besoins et la réponse humanitaire liés au conflit intercommunautaire de décembre 2021 dans l’arrondissement de Logone Birni.

FAITS SAILLANTS

• Au 31 mai 2022, plus de 12 600 personnes sont retournées dans leurs localités d’origine parmi lesquelles 3 800 environ proviendraient du Tchad.

• Le processus de désengorgement du site des personnes déplacées internes (PDI) de Domayo vers le site de Bogo dans le département du Diamaré est planifié à la suite du plaidoyer des acteurs humanitaires à l’endroit des autorités du Diamaré.

• La commune de Logone Birni a été priorisée comme sixième zone de convergence pour le Nexus humanitaire, développement et paix.

• La réponse humanitaire se poursuit dans toutes les localités de déplacement et de retour, mais reste insuffisante, notamment du fait de ressources limitées.

CONTEXTE

Entre mars et mai 2022, une accalmie a continué d’être observée dans la commune de Logone Birni, épicentre du conflit intercommunautaire qui a affecté les départements du Logone et Chari et du Mayo Danaï en août et en décembre 2021. Quelques cas isolés d’incidents ou tensions impliquant des membres des communautés locales concernées ont aussi été rapportés sans débordement notable.

Des actions de sensibilisation à la paix et à la cohabitation pacifique entre les communautés ont été entreprises par les autorités et les leaders communautaires, tant au niveau régional qu’au niveau départemental ou local. Les autorités ont également multiplié des appels aux populations déplacées à retourner dans leurs villages d’origine. Ainsi, la dynamique de retour qui s’était amorcée timidement entre janvier et février 2022, s’est intensifiée entre mars et mai dans plusieurs localités du département du Logone et Chari, particulièrement dans l’arrondissement du Logone Birni.

La crainte de la résurgence des nouvelles tensions ou de violences est la raison de la réticence des personnes déplacés internes (PDI) à retourner chez elles, malgré les appels et encouragements des autorités. Cette réticence est particulièrement marquée chez les personnes déplacées installées dans le département du Diamaré. Les difficultés liées à la réinsertion, notamment celles relatives à la destruction des maisons et la perte des moyens de subsistance sont également évoquées, par des personnes déplacées, comme obstacles au retour.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.