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Bruno Lemarquis : « Le retrait de la MONUSCO du Tanganyika traduit une amélioration de la situation sécuritaire »

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ДР Конго
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MONUSCO
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LYDIE BETYNA

En visite de travail dans la province du Tanganyika depuis le 17 juin 2022, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, coordonnateur humanitaire et résident, Bruno Lemarquis, a déclaré que le retrait de la MONUSCO de la province du Tanganyika est une bonne nouvelle car il traduit une amélioration de la situation sécuritaire.

Le coordonnateur humanitaire et coordonnateur résident des Nations Unies en RDC est à Kalemie pour une mission du leadership de la MONUSCO dans le cadre de la fermeture du bureau de la Mission dans le Tanganyika.

Une cérémonie officielle est prévue lundi 20 juin en présence des représentants du gouvernement congolais, de la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, et du Représentant spécial adjoint en charge des opérations, Khassim Diagne.

« C’est important de préciser que le retrait de la MONUSCO, qui correspond à une amélioration de la situation sécuritaire dans la province – donc c’est une bonne nouvelle – ne signifie pas un retrait des Nations Unies. Il est important que les gens le comprennent », a expliqué M. Lemarquis.

« Les Nations Unies, c’est une très grande famille avec de très nombreux membres de la famille. La MONUSCO est un membre de la famille qui a joué un rôle très important. Elle se retire mais de nombreux autres membres de la famille des Nations Unies resteront dans la province du Tanganyika. C’est ce qu’on appelle les agences, les fonds et les programmes des Nations Unies », a-t-il insisté.

Le coordonnateur humanitaire explique que des arrangements sécuritaires seront mis en place avec un certain nombre de mécanismes de capacités de la MONUSCO qui resteront, surtout pour la zone de Bendera.

Une capacite résiduelle du personnel de la MONUSCO, dont des experts, restera aussi pendant quelques mois pour que l’atterrissage du départ de la MONUSCO se fasse en douceur.

Situation humanitaire évolutive

Plus tôt dans la journée, le coordonnateur humanitaire avait visité le site des déplacés de Kabembe, dans le village Tabac Congo, à une vingtaine de kilomètres du centre de Kalemie. Ce site est l’un des cinq de ce village en cours de fermeture. Des démarches sont en cours pour trouver des solutions durables pour les déplacés.

« Il y a là-bas une combinaison de trois types de situations : tout d’abord des retournés, donc des gens qui avaient été déplacés et qui ont décidé de se fixer dans cette localité. Ils sont en train de construire des maisons, il leur a été alloué une terre agricole et ils vont se réinstaller dans cette communauté. Il y a ensuite des déplacés internes qui sont en attente d’une solution. Ils aimeraient bien retourner chez eux. Le troisième groupe, ce sont des réfugiés burundais qui vivent aussi dans la communauté », a-t-il expliqué.

Plusieurs partenaires des Nations Unies sont impliqués dans la recherche de solutions par rapport à ces trois groupes, dont le HCR pour les réfugiés burundais et les partenaires humanitaires par rapport aux déplacés internes.

Accélérer l’agenda du développement

Pour le Représentant spécial adjoint de la MONUSCO, le départ de la Mission, du à la relative stabilité au niveau de la province, est une opportunité pour accélérer l’agenda du développement dans le Tanganyika et ainsi créer un espace dans lequel d’autres partenaires de développement pourraient intervenir, y compris ceux du secteur privé.

« Il faut avoir des partenariats différents, notamment avec les autorités, les institutions de la province, les organisations de la société civile de la province, les ONG, pour apporter des solutions à la vie des gens. Ça c’est toutes les actions de développement, c’est le travail au niveau des institutions de base : l’éducation, la santé, etc. Ce ne sont pas des domaines dans lesquels l’aide humanitaire fournit des services pérennes. Il y a le développement économique local pour que les gens puissent avoir de l’emploi, etc. Tout ça, c’est l’agenda du développement que les Nations Unies soutiennent et doivent encore davantage appuyer dans la province du Tanganyika », a-t-il affirmé.

Comme dans le Kasaï central d’où la MONUSCO s’est retirée en juin 2021, les Nations Unies privilégient l’approche "nexus" dans le Tanganyika. Cela consiste à travailler de manière à réduire les besoins humanitaires, notamment en s’attaquant aux problèmes qui créent ces besoins humanitaires.

« Par exemple, dans le Tanganyika, une personne sur trois subit une insécurité alimentaire de niveau 3. C’est-à-dire que les gens rencontrent certaines difficultés à répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels. Cela vient de problèmes chroniques qui peuvent être des problèmes de productivité agricole, d’infrastructure rurale, de transformation des produits, etc. L’approche nexus, c’est de voir comment ensemble les partenaires humanitaires, avec leurs partenaires du développement, vont analyser le problème et travailler pour tout à la fois répondre aux besoins d’appui d’urgence mais aussi résoudre les problèmes », a-t-il poursuivi.

Mise en œuvre du cadre de développement des Nations Unies

Le cadre de développement des Nations Unies pour le développement durable sera bientôt mis en œuvre dans la province du Tanganyika. Ce document qui va de 2020 à 2024 sera pour la première fois décliné au niveau d’une province, le Tanganyika, en alignement avec le plan provincial de développement.

Ce plan, qui est en cours de finalisation, aura quatre grands volets :

  1. Renforcement des institutions, consolidation de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale ;

  2. Création des bases d’une croissance forte, résiliente, inclusive et durable ;

  3. Développement des infrastructures de développement et de soutien à la croissance ;

  4. Amélioration des services sociaux de base et développement des ressources humaines.

Ce plan symbolise le changement de direction des Nations Unies dans la province du Tangayika pour mettre le cap vers le développement.