Aller au contenu principal

Déclaration conjointe sur la sécurité des journalistes à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2022 (03 mai 2022)

Pays
Monde
Sources
UNESCO
+ 2
Date de publication
Origine
Voir l'original

PRONONCÉ PAR les Présidents de l'Assemblée générale des Nations Unies, de la Conférence générale de l'UNESCO et du Conseil des droits de l'homme
LIEU Punta del Este, Uruguay

Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous tenons à rappeler l’importance primordiale d’assurer la capacité des journalistes et des professionnels des médias à travailler librement, de manière indépendante et en toute sécurité, sans entraves, menaces ou représailles violentes. Chaque jour, nous constatons à quel point les informations qu'ils fournissent sont vitales pour la démocratie, la promotion et la protection des droits de l'homme, la lutte contre la corruption, le développement durable et la préservation de la paix et de la sécurité internationales.

Multiples sont les résolutions, déclarations et engagements pris à l’égard de la sécurité des journalistes. Ceux-ci ont été adoptés par nos organes respectifs, notamment la résolution de 2021 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité (A/RES/76/173), la résolution de 2020 du Conseil des droits de l’homme sur la sécurité des journalistes (A/HRC/RES/45/18) et la Déclaration de Windhoek+30 de 2021 sur l'information en tant que bien public (Résolution 41C.41 de la Conférence générale de l’UNESCO). En outre, le système Onusien dans son ensemble a élaboré un cadre de coordination multipartite connu sous le nom de Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité, adopté par les responsables des Nations Unies en 2012.

Alors que nous célébrons cette année le 10e anniversaire du Plan d'action des Nations Unies, nous nous félicitons des progrès considérables réalisés au cours de la dernière décennie dans la mise en œuvre du Plan. Nous saluons les gouvernements qui ont fait de la sécurité des journalistes une priorité, à l'intérieur de leurs frontières et au-delà, et soulignons la contribution significative des organisations de la société civile qui se sont engagées à faire progresser la liberté et la sécurité des médias. Pourtant, les défis à relever restent nombreux, notamment le taux élevé d’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’augmentation du nombre de journalistes détenus et le harcèlement juridique accru à leur encontre, la violence en ligne, l'utilisation d'outils de surveillance pour entraver le travail des journalistes, l'augmentation des attaques contre les femmes journalistes et l'augmentation des assassinats dans des environnements non conflictuels.

Alors que nous abordons la dernière décennie visant la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, il est important de rappeler la contribution de la liberté d'expression, de la liberté de la presse et de l'accès à l'information à tous les autres droits, tels que l’éducation de qualité, l'éradication de la pauvreté, et l'accès à la justice et aux soins de santé.

C'est pourquoi, Nous comptons sur les 10 prochaines années pour redynamiser la lutte pour la sécurité des journalistes, la liberté d’expression et l’accès à l’information pour tous. Nous appelons les États membres, le système des Nations Unies, les entités régionales, la société civile, le système judiciaire et tous les acteurs concernés à unir leurs forces pour promouvoir les objectifs du Plan d'action des Nations Unies. En travaillant ensemble pour renforcer sa mise en œuvre et atteindre l’objectif 16.10 des ODD, nous pouvons continuer à créer un environnement plus sûr et plus propice pour les journalistes et les professionnels des médias, et protéger le droit de chaque citoyen à des informations fiables et, souvent, vitales.

S.E M. Abdulla Shahid
Président de l’Assemblée générale

S.E M. Santiago Irazabal Mourão
Président de la Conférence générale de l’UNESCO

S. E M. Federico Villegas
Président du Conseil des droits de l’homme