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Étude nationale sur le lien entre Migration, Environnement et Changement Climatique au Niger [EN/FR]

Países
Níger
Fuentes
Govt. Niger
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RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Disposer de données de référence sur les liens du nexus Migration, Environnement et Changement Climatique (MECC) au Niger

À l’instar d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la migration a été au Niger au centre des stratégies d’adaptation des ménages et des communautés face à des chocs environnementaux tels que les sécheresses, la dégradation des sols, les inondations, les invasions acridiennes, la désertification, etc. Elle a été également adoptée pour amoindrir les effets désastreux de chocs socioéconomiques et sécuritaires. Dans un contexte de changement climatique, il est donc légitime de s’interroger si cette place s’est accrue du fait d’une exacerbation des risques climatiques. Il est aussi important d’analyser comment il est possible de faire des actions adaptatives des populations des leviers pour un renforcement de leur résilience face aux aléas climatiques et environnementaux.

On est devant plusieurs questionnements qui sont au cœur du projet dans le cadre duquel la présente étude intitulée Étude nationale sur le lien entre migration, environnement et le changement climatique, sensible au genre au Niger est menée. Il s’agit du projet Vers une meilleure prise en compte du lien entre Migration, Environnement et Changement Climatique dans les politiques publiques au Niger. Mis en en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) grâce à un financement du Fonds de développement de l’OIM (IDF), le projet a pour principal objectif de contribuer au développement de politiques publiques répondant aux enjeux en lien avec la migration, l’environnement et le changement climatique au Niger.

Guidée par le souci de produire des données et des connaissances permettant de montrer les multiples liens du nexus MECC, cette étude a pris appui sur le modèle conceptuel de Migration, environnement et changement climatique : données à l’usage des politiques (MECLEP) de l’OIM. Sa réalisation s’est faite sur la base d’une démarche participative fondée sur un dialogue avec les parties prenantes (comité de suivi de l’étude, services techniques de l’État, collectivités territoriales, partenaires au développement, universités et centres de recherche, organisation de la société civile, etc.) pour la définition et la validation des choix méthodologiques (démarche de recherche, sites d’enquête, outils de collecte de données).

Le contexte et les objectifs de l’étude ont commandé, sur le pla n méthodologique, la mise en œuvre d’une démarche mixte reposant sur une double approche complémentaire :

  • une enquête par questionnaire auprès de 355 ménages ruraux dans 14 départements dans six régions du pays (Agadez, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder) mais aussi une enquête quantitative auprès de 147 migrants internes établis dans la capitale du pays,
    Niamey ;

  • une enquête qualitative à travers la conduite de 14 focus-groupes de discussion (FGD) et la réalisation de 24 entretiens individuels semi-structurés avec une diversité d’acteurs (personnes-ressources au sein des structures déconcentrées et décentralisées de l’État nigérien, élus, chefs de village, leaders de groupements féminins, producteurs, chefs coutumiers, etc.).

Grâce à une enquête intensive de terrain, réalisée au moyen de l’outil ODK collect pour les enquêtes quantitatives, nous avons pu disposer d’une masse importante de données afin de mettre en lumière comment la dégradation de l’environnement et le changement climatique sont perçus par les ménages ruraux, les rôles qu’ils leur attribuent dans la fragilisation des systèmes socio-économiques, et par conséquent dans l’ébranlement des bases sociales, économiques et productives dans les villages mais aussi la place qu’ils lui confèrent dans les dynamiques migratoires.