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Le Conseil d'administration de Gavi approuve le financement du déploiement du vaccin antipaludique en Afrique sub-saharienne

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GAVI
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  • Un nouveau programme de vaccination contre le paludisme aidera les pays éligibles au soutien de Gavi à déployer un nouvel outil de lutte contre le paludisme : Gavi financera l’introduction, l’achat et la distribution du vaccin en Afrique subsaharienne entre 2022 et 2025.

  • Déclaration de José Manuel Barroso, président du Conseil d'administration de Gavi : « Grâce à la collaboration de la communauté internationale de la santé, nous sommes maintenant mieux armés pour lutter contre cette maladie meurtrière. »

  • Déclaration du Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi : « Avec le vaccin, nous disposons d’un nouvel outil important pour lutter contre le paludisme en Afrique, outil qui vient s’ajouter aux autres interventions actuellement disponibles, comme l’utilisation systématique de moustiquaires imprégnées d'insecticide ; la pulvérisation d'insecticides à l'intérieur des habitations ; la chimioprévention du paludisme ; le dépistage et le traitement précoces. Nous avons hâte de travailler aux côtés des acteurs mondiaux de la lutte contre le paludisme pour aider les pays à intégrer cet outil prometteur dans la lutte contre le paludisme. »

Genève, le 2 décembre 2021 – Le Conseil d'administration de Gavi, l'Alliance du Vaccin, a approuvé aujourd'hui l’attribution d’un financement pour l'introduction, l’achat et la distribution du vaccin contre le paludisme en Afrique sub-saharienne entre 2022 et 2025, pour les pays éligibles au soutien de Gavi. Un investissement initial de 155,7 millions de dollars US sur la période 2022-2025 permettra de commencer introduire ce nouvel outil dans la lutte contre le paludisme. L'intégration du vaccin antipaludique RTS,S aux interventions actuellement recommandées pourrait contribuer à faire baisser la mortalité infantile en Afrique – continent le plus lourdement touché par la maladie.

« Je suis ravi de l’approbation, par le Conseil d'administration de Gavi, du financement de ce nouveau programme de vaccination contre le paludisme », a déclaré José Manuel Barroso, président du Conseil d'administration. « Grâce à la collaboration de la communauté sanitaire mondiale, nous sommes mieux armés pour lutter contre cette maladie meurtrière. Le déploiement massif du vaccin devrait permettre de protéger des millions de vies. »

Maintenant que cette décision a été prise, il reste à franchir plusieurs étapes critiques avant de pouvoir déployer le vaccin dans les pays soutenus par Gavi. Il va falloir mettre en place l’aide technique nécessaire pour intégrer cette vaccination aux autres interventions de lutte contre le paludisme, acheter le vaccin et ouvrir un guichet de financement pour recevoir les demandes des pays bénéficiant de l’aide de Gavi.

« Nous avons franchi aujourd’hui une étape importante dans la lutte contre le paludisme », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l'Alliance du Vaccin. « Cette décision du Conseil d'administration de Gavi de financer un nouveau programme de vaccination contre le paludisme dans les pays d'Afrique subsaharienne pourrait sauver des dizaines de milliers de vies chaque année. Avec le vaccin, nous disposons d’un nouvel outil important pour contrôler le paludisme en Afrique, outil qui vient s’ajouter aux autres interventions actuellement recommandées comme l’utilisation systématique de moustiquaires imprégnées d'insecticide ; la pulvérisation d'insecticides à l'intérieur des habitations ; la chimioprévention du paludisme ; le dépistage et le traitement précoces. Nous avons hâte de travailler avec les acteurs mondiaux de la lutte contre le paludisme pour que les pays puissent intégrer cet outil prometteur à la lutte contre le paludisme.

L'approbation du financement fait suite à la recommandation émise le 6 octobre 2021 par l'OMS, de généraliser l’utilisation systématique du vaccin antipaludique RTS,S. Les pays africains ont joué un rôle déterminant dans cette recommandation. Celle-ci s'appuie en effet sur les données recueillies dans le cadre du programme pilote de vaccination contre le paludisme (MVIP), qui s'est déroulé au Kenya, au Ghana et au Malawi sur une période de deux ans, et sur un essai clinique portant sur l'administration saisonnière du vaccin effectué au Mali et au Burkina Faso. L’agence européenne des médicaments (EMA) avait rendu en 2015 un avis favorable pour le vaccin, selon la procédure prévue dans l’article 58 pour les médicaments destinés à être utilisés en dehors de l'UE.

« Le Ghana, de même que plusieurs pays du continent africain, est fier d'avoir participé au programme pilote et au développement du premier vaccin antipaludique approuvé, et nous saluons aujourd'hui la décision prise par le Conseil d'administration de Gavi d’investir dans le programme de vaccination antipaludique. Nous devons maintenant travailler ensemble pour permettre aux enfants du continent de bénéficier de cette intervention supplémentaire contre le paludisme », a déclaré l'honorable Kwaku Agyeman-Manu, ministre de la Santé du Ghana.

Dans les pays participant au projet pilote, plus de deux tiers des enfants qui n'utilisaient pas de moustiquaires ont reçu le vaccin contre le paludisme. C’est la preuve que la vaccination constitue une plateforme puissante qui permet d’atteindre les enfants les plus vulnérables, notamment ceux qui échappent aux interventions préventives habituelles, et de progresser sur la voie de l’équité.

« Nous sommes ravis de la décision de Gavi d'investir dans ce nouvel outil de lutte contre le paludisme », a reconnu la Dre Rose Jalang'o, directrice du Programme national de vaccination du ministère kényan de la Santé. « Dans les régions où il a été utilisé, ici au Kenya le vaccin RTS,S s'est révélé un complément essentiel des interventions actuellement recommandées pour prévenir le paludisme. Nous nous réjouissons de l’annonce du financement par Gavi de l’utilisation massive du vaccin, ce qui pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes enfants chaque année sur notre continent. »

Plus de 260 000 enfants africains de moins de cinq ans meurent chaque année du paludisme. et 50 % des décès dus à cette maladie à travers le monde surviennent dans six pays éligibles à l’aide de Gavi.

Notes à l’usage des rédacteurs

À propos de Gavi, l’Alliance du Vaccin

Gavi, l'Alliance du Vaccin, est un partenariat public-privé qui contribue à la vaccination de la moitié des enfants de la planète contre certaines des maladies les plus meurtrières. Depuis sa création en 2000, Gavi a aidé à vacciner une génération tout entière – soit plus de 888 millions d'enfants – ce qui a permis d’éviter à terme plus de 15 millions de décès, et de réduire de moitié la mortalité infantile dans 73 pays à faible revenu. Gavi joue également un rôle essentiel dans l'amélioration de la sécurité sanitaire mondiale en soutenant les systèmes de santé et en finançant les stocks mondiaux de vaccins contre la maladie à virus Ebola, le choléra, la méningite et la fièvre jaune. Après deux décennies de progrès, Gavi s'attache désormais à protéger la nouvelle génération et à atteindre les enfants qui ont été laissés de côté et échappent encore à la vaccination, en recourant à des mécanismes financiers innovants et en faisant appel aux technologies de pointe – allant de l’utilisation de drones à la biométrie – pour sauver des millions de vies supplémentaires, prévenir les épidémies avant qu'elles ne se propagent et aider les pays à atteindre l'autosuffisance. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page d'accueil et venez nous rejoindre sur Facebook et Twitter.

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