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Le contexte humanitaire dans la zone transfrontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger continue de se dégrader. Les tendances en matière de sécurité montrent une augmentation continue du nombre d'incidents, avec 390 incidents en Octobre, le plus grand nombre d'incidents par mois cette année, causant la mort de 493 personnes. Au Burkina Faso, le 14 novembre, une attaque dans la province du Soum au nord cause la mort de 53 personnes dont quatre civils5 dans l'une des attaques les plus meurtrières du pays. La violence a de graves répercussions sur les moyens de subsistance fragiles et la capacité des personnes à subvenir à leurs besoins et met en épreuve les services sociaux de base déjà faibles. De plus en plus de personnes fuient leurs maisons en quête de sécurité dans les champs ou les villages voisins, parfois à plusieurs reprises. 2 million de personnes sont déplacées internes au Burkina Faso, Mali et Niger, et 132 000 sont des réfugiés.

Au Burkina Faso, les régions du Sahel et du Centre-Nord les plus touchées comptent à elles seules près de 1,4 millions de déplacés internes. Les déplacements à grande échelle ont un fort impact sur les ressources naturelles déjà rares, avec des conséquences négatives à la fois sur la population déplacée et les communautés d'accueil, renforçant le risque de compromettre la cohésion sociale. 4,3 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë et 10,8 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, avec 8,3 millions de personnes ciblées avec une assistance. Cependant, seulement 40% des fonds nécessaires pour la réponse humanitaire ont été reçus.