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Conférence UA-ONU : l'unité d'intention et d'action est nécessaire, estime António Guterres

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Depuis deux décennies, l'Union africaine (UA) est « l'étalon-or de la coopération régionale », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de la cinquième Conférence annuelle ONU-UA, mercredi à New York.

Le chef de l’ONU a souligné le large éventail de progrès réalisés grâce à la collaboration, des cadres autour de la paix, de la sécurité et du développement durable, aux missions et programmes conjoints pour les opérations humanitaires, les élections et les transferts pacifiques de pouvoir.

M. Guterres a également mis l'accent sur les domaines essentiels à une reprise inclusive, résiliente et durable sur le continent, qui s'appuient sur l'Agenda 2030 pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'UA, afin d'aider les Africains à « récolter les fruits des opportunités ».

La reprise après la crise de Covid-19

Le Secrétaire général a déclaré que la fin de la pandémie de Covid-19 serait l'une des clés de la reprise, mais malgré le travail continu de l'UA et les efforts conjoints pour un meilleur accès aux vaccins et aux fournitures médicales, seuls six pour cent de la population africaine ont été entièrement vaccinés.

M. Guterres a appelé à la mise en place d'un plan mondial impliquant tous les pays capables de produire des inoculations, dont plusieurs en Afrique, et a soutenu la stratégie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à « mettre des vaccins dans les bras de 70 % des personnes, dans tous les pays, au cours de la première moitié de 2022 », soulignant la nécessité de « continuer à réclamer un soutien et un financement pour la fabrication durable de vaccins en Afrique ».

Noyés dans la dette

Dans le contexte d'une reprise « profondément immorale et inégale », le haut responsable des Nations Unies a déclaré que « les pays vulnérables se noient dans la dette ».

Alors que les économies développées investissent 28 % de leur PIB dans la relance et les pays à revenu intermédiaire 6,5 %, les pays les moins avancés n'investissent que 1,8 %.

En Afrique subsaharienne, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que la croissance économique cumulée par habitant au cours des cinq prochaines années sera inférieure de 75 % à celle du reste du monde.

Et si les pays vulnérables comptent sur la réaffectation des droits de tirage spéciaux (DTS) non utilisés - un type d'actif de réserve de change défini et maintenu par le FMI - un engagement massif est nécessaire pour que cela se produise.

« L'initiative de suspension du service de la dette du G20 doit être prolongée l'année prochaine... l'architecture internationale de la dette doit être réformée une fois pour toutes et les secteurs public et privé... doivent accélérer le retour des investissements privés aux niveaux pré-pandémiques », a déclaré M. Guterres.

Sécurité climatique

Il a fait observer que les progrès réalisés le mois dernier lors de la conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, sont « loin d'être suffisants ».

« L'objectif de 1,5 degré est maintenu en vie » et les pays les plus riches doivent « renforcer considérablement leur soutien » aux efforts des pays en développement pour s'adapter et passer à des économies vertes, a-t-il déclaré.

Citant un paquet de soutien de plusieurs milliards de dollars que l'Afrique du Sud a obtenu avec des pays plus riches pour passer du charbon aux sources d'énergie verte, le Secrétaire général a décrit ce type de coalition verte comme « un modèle pour le monde ».

« Nous avons besoin de toutes les mains sur le pont pour construire ces coalitions... afin de répondre aux besoins énergétiques croissants de l'Afrique tout en respectant nos engagements climatiques », a ajouté M. Guterres.

Soutenir le développement humain

De l'Éthiopie au Soudan et du Sahel à la République centrafricaine, il a noté que la paix est « dangereusement rare ».

Le chef de l'ONU a attiré l'attention sur le programme commun de l'ONU, dévoilé au début de l'année, qui adopte une « vision globale et holistique de la sécurité mondiale » et cherche à renforcer les partenariats entre organisations régionales et sous-régionales - la coopération entre l'UA et l'ONU étant la plus vitale.

Pour lutter contre les inégalités économiques, la discrimination, la marginalisation et les autres racines des conflits, il a soutenu que le développement humain doit être soutenu - de la santé et de l'éducation à la protection sociale.

Les opérations de soutien de la paix menées par l'UA ont également besoin de nouveaux investissements, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il continuerait à faire pression sur le Conseil de sécurité pour obtenir un mandat au titre du chapitre VII qui permette d'agir pour « rétablir la paix et la sécurité internationales », avec un financement garanti.

« C'est particulièrement urgent au Sahel et en Somalie, où les opérations en cours sont gravement limitées et confrontées à une profonde incertitude en matière de financement », a-t-il déclaré.

« Tous ces défis exigent une unité de but et une unité d'action », a-t-il fait valoir.