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Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique 2021-2030

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RÉSUMÉ

I. La présente Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique2021-2030 (SISQA) répond à une demande des gouverneurs de la Banque africaine de développement (la BAD ou la Banque) invitant l’institution à définir son rôle dans la lutte contre les déficits d’infrastructures sanitaires en Afrique, en s’appuyant sur son expertise en matière de développement des infrastructures. Cette demande reconnaît que la santé joue un caractère central dans l’amélioration de la qualité de vie des Africains et l’opportunité de réaliser leur potentiel. Elle répond également à la demande croissante des pays membres régionaux (PMR), qui souhaitent que la Banque les aide à combler les lacunes en matière d’infrastructures sanitaires nationales, que la crise de la COVID-19 et d’autres crises sanitaires ont mises en évidence.

II. Les problèmes sanitaires sont pour l’Afrique une source de difficultés considérables.Malgré les progrès récents, la mortalité infantile et maternelle reste élevée dans de nombreux pays africains. L’Afrique, qui ne représente que 15% de la population mondiale, compte 50% des décès dus à des maladies transmissibles dans le monde. Les mauvais résultats en matière de santé reflètent le manque d’accès à des services de santé de qualité: un tiers des Africains vivent à plus de deux heures de route de services de santé, et de graves pénuries existent en termes de litsd’hôpital, d’équipements médicaux et de médicaments. Les coûts économiques des défis sanitaires sont lourds. Selon les estimations, les problèmes de santé feraient perdre à l’Afrique quelque 2400 milliards d’USDde production chaque année.

III. Les crises sanitaires sont aujourd’hui une source majeure de chocs et de fragilité en Afrique. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence de graves lacunes dans les systèmes de santé nationaux, dont les capacités de surveillance et de dépistage ont été submergées. Si l’Afrique a réussi à contenir la pandémie dans un premier temps, les coûts sociaux et économiques ont été lourds, provoquant la première récession en Afrique depuis des décennies et plongeant des millions de gens dans la pauvreté. En raison de la lenteur de la distribution des vaccins, le virus est maintenant résurgent, laissant craindre l’émergence de nouveaux variants -une menace non seulement pour l’Afrique,mais pour le monde.

IV. Du fait de sa croissance démographique, l’Afrique a des besoins importants et variés en matière d’infrastructures sanitaires.Les pays les plus pauvres et les États fragiles sont confrontés aux taux les plus élevés de maladies transmissibles et à la charge globale de morbidité la plus élevée. D’autres pays sont confrontés àdes défis croissants en matière de maladies non transmissibles, qui nécessitent une adaptation des services et des infrastructures. Sur le continent dans son ensemble, les infrastructures sanitaires sont non seulement réparties de façon inégale, avec des lacunes importantes dans la couverture des zones rurales, mais souvent de piètre qualité. En Afrique subsaharienne, la moitié seulement des établissements de soins de santé primaires ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates et un tiers seulement ont accès à un approvisionnement fiable en électricité.

V. L’Afrique est confrontée à des déficits importants en matière de financement des infrastructures sanitaires. Les 4,5 milliards d’USDinvestis chaque année dans les dépenses d’équipement par les gouvernements africains sont bien inférieurs aux 26 milliards d’USDd’investissements annuels estimés nécessaires pour répondre à l’évolution des besoins en matière de santé au cours de la prochaine décennie. Si la COVID-19 a mis en évidence la nécessité d’investir davantage, la crise a également laissé les pays africains face à des ressources très limitées et à un endettement croissant. Le soutien des bailleurs de fonds aux infrastructures sanitaires n’a cessé de diminuer ces dernières années, et le soutien disponible pour les nouvelles infrastructures secondaires et tertiaires est marqué par des déficits importants. Les pays africains auront donc besoin d’un soutien supplémentaire pour répondre aux besoins en matière d’infrastructures sanitaires, ainsi que d’une aide pour mobiliser des fonds provenant d’investissements privés, notamment des communautés de la diaspora.

VI. La BAD a le potentiel pour occuper un créneau essentiel en tant que financier des infrastructures sanitaires, en s’appuyant sur son expertise en matière de développement des infrastructures et en nouant des partenariats avec d’autres acteurs du développement pour soutenir les plans nationaux de renforcement des systèmes de santé. LaBanque a une longue histoire de soutien dans le domaine de la santé et a intensifié son aide en réponse aux récentes crises sanitaires. Elle a la capacité de déployer un large éventail d’instruments de financement, notamment des opérations du secteur privé et des partenariats public-privé, pour aider à surmonter les obstacles à l’investissement privé dans le secteur de la santé et combler le déficit de financement global. La Banque peut proposer des investissements mixtes dans les infrastructures qui mettent en relation les établissements de santé et les structures d’énergie, d’eau et de TIC, de manière à permettre des prestations de services de santé de meilleure qualité et plus innovantes. La Stratégie définit également la manière dont la Banque développera et consolidera son avantage comparatif dans le domaine des infrastructures sanitaires.

VII. But. CetteStratégie a pour but de garantir aux populations africaines un accès accru à des services de santé de qualité d’ici 2030, afin d’améliorer leur qualité de vie et de contribuer à laréalisation de l’ODD3 et de l’objectif en matière de santé de l’Agenda2063 de l’Union africaine.

VIII. Objectif. L’objectif de la Stratégie est de soutenir les PMR dans leurs efforts pour accélérer le développement d’infrastructures sanitaires de qualité en Afrique, afin que les personnes et les communautés reçoivent les services de santé dont ils ont besoin sans être exposésà des difficultés financières. Lastratégie est spécifiquement axée sur quatre catégories d’infrastructures sanitaires qui correspondent à l’avantage comparatif de la Banque, tout en offrant la souplesse nécessaire pour répondre aux divers besoins des PMR.

1)Infrastructures de soins de santé primaires pour les populations mal desservies, avec des investissements dans les infrastructures de soutien, de façon que les structures soient reliées aux réseaux de services d’eau et d’assainissement, d’énergie, de transport et de communication.

2)Structures de soins de santé secondaires et tertiaires.Il s’agit de mettre en place de nouveaux établissements de soins de santé secondaires et tertiaires, ainsi que des établissements spécialisés dans la prise en charge du cancer, de la dialyse et de la douleur. Ces investissements seront particulièrement pertinents dans les pays où lefardeaudes maladies non transmissibles augmente rapidement.

3)Infrastructure de diagnostic, impliquant différents modèles de prestation, notamment des collaborations public-privé, pour remédier aux goulets d’étranglement qui entravent le diagnostic efficace et effectif des maladies sur le continent.

4)Connectivité pour des solutions sanitaires innovantes.Il s’agit de développer les liaisons TIC, de faciliter les innovations en matière de prestation de services de santé, notamment les services mobiles et la télémédecine, et d’améliorer les systèmes d’information sanitaire.

IX. Les investissements de la Banque dans les infrastructures sanitaires incluront des travaux de connaissance, un dialogue sur les politiques et une assistance technique, en partenariat avec d’autres acteurs du secteur de la santé.Ce soutien sera axé sur des stratégies efficaces de financement de la santé, notamment l’extension de l’assurance maladie pour garantir l’accès des ménages à faibles revenus. Il garantira que les investissements de la Banque sont utilisés efficacement et qu’ils sont durables et accessibles sur une base équitable.

X. La Banque sélectionnera ses investissements dans les infrastructures sanitaires sur la base de critères stricts et de principes clairs.Les investissements proposés seront examinés pour vérifier qu’ils ciblent les domaines d’avantage comparatif de la Banque et sont ancrés sur des stratégies crédibles de renforcement des systèmes de santé nationaux, avec une division du travail claire par rapport aux autres partenaires de développement. Les investissements doivent être adaptés aux besoins des PMR, et mettre clairement l’accent sur le renforcement de la résilience aux futures urgences sanitaires et sur la promotion de solutions de financement de la santé durables et équitables.

XI. La Banque s’attachera à accroître ses investissements dans les infrastructures sanitaires pour soutenir cette stratégie, en utilisant une gamme d’instruments et en impliquant divers partenariats.Le portefeuille comprendra des projets d’investissement, des financements axés sur les résultats, des instruments de partage des risques visant à mobiliser les ressources du secteur privé, des prises de participation et titres de créances dans des entreprises privées, et la promotion de sources de financement innovantes, telles que les fonds de la diaspora.

XII. La Banque effectuera une revue à mi-parcours de la SISQA en 2025 afin de définir un plan d’exécution actualisé pour la période restante de la Stratégie. Cette revue à mi-parcours portera sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Stratégie, les défis rencontrés et les enseignements tirés de cette mise en œuvre. Sur la base de cette analyse, elle définira également les éventuels ajustements nécessaires à la mise en œuvre jusqu’à la fin de la Stratégie en 2030, afin de garantir un impact maximal sur le développement.