Saltar al contenido principal

Une forte délégation des pays contributeur au Fonds fiduciaire de la MINUSMA en visite à Mopti

Países
Malí
+ 7
Fuentes
MINUSMA
Fecha de publicación
Origen
Ver original

La Directrice de la Section Stabilisation et Relevement, Mme Loubna BENHAYOUNE, s’est rendue à Mopti, le 13 octobre dernier, accompagnée des représentants de 6 pays donateurs du Fonds Fiduciaire des Nations Unies pour la Paix et la Sécurité au Mali. À travers le Fonds Fiduciaire de la MINUSMA, ces pays soutiennent le Mali pour consolider la paix en œuvrant dans des domaines comme la sécurité, l’accès à la santé, ou encore à la justice. L’objectif de la visite était de constater la concrétisation de différents projets financés par leurs pays respectifs.

Des échanges avec les autorités administratives et militaires, des visites de projets ainsi que des entretiens avec les responsables du bureau régional de la MINUSMA étaient au programme de la visite.

À Sevaré, au camp de 14 hectares de la MINUSMA, la délégation, composée de l’Ambassadrice de la Suède, l’Ambassadeur du Danemark, l’Ambassadeur des Pays-Bas et des hauts représentants des ambassades de la Belgique, du Canada et de la Norvège, s’est entretenu avec Jens KRISTENSEN, le Chef de Bureau par intérim de la Mission onusienne. M. KRISTENSEN a fait un exposé sur la situation sécuritaire et le contexte sociopolitique dans le Centre, un aperçu des projets qui font la fierté des interventions, l’état des lieux des besoins prioritaires de la région.

La délégation a ensuite rendu une visite de courtoisie au Gouverneur de Mopti, le Colonel Major Abass DEMBÉLÉ. Après ses mots d’introduction, le Colonel DEMBÉLÉ leur a souhaité la bienvenue, avant d’exposer succinctement la situation sécuritaire et socio-économique de sa région. Il en a ensuite énuméré les besoins prioritaires que sont la sécurité, l’accès à l’eau, la santé et l’éducation, le retour effectif des autorités, le soutien aux élections prochaines. Aux yeux du Gouverneur, « cette visite prouve que les préoccupations des populations trouvent un écho favorable auprès des partenaires que sont la Suède, la Norvège, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, le Canada et la MINUSMA surtout ». Le Gouverneur a tenu à remercier chaque membre de la délégation pour l’intérêt qu’il porte à la région et a assuré chacun(e) de sa disponibilité constante, au bénéfice des populations de Mopti. Le Gouverneur a clos son propos par un plaidoyer fort auprès de la délégation, afin qu’elle poursuive son soutien et son accompagnement aux projets prioritaires de la région de Mopti.

En réponse à leur hôte, les membres de la délégation ont exposé leurs différents agendas de la visite à Mopti. Les diplomates ont saisi l’occasion pour s’entretenir avec les autorités administratives et militaires sur les défis auxquels la région de Mopti fait face. Les soutiens nécessaires, afin de répondre à ces défis, ont également été envisagés.

D’importantes réalisations passées en revue

Afin de recueillir les témoignages de la population bénéficiant de ces projets, la délégation s’est rendue à Socoura, le camp des personnes déplacées internes (PDI) dans la ville de Sevaré. Sur place, les représentants des pays contributeurs ont pu visiter certaines installations et commodités mises en place dans ce camp. Le représentant de la Direction régionale du Développement social et de l’Economie solidaire de Mopti (DRDSES) auprès du ministère de la Santé et des Affaires sociales y a fait un briefing sur la situation et les réalisations faites pour subvenir aux besoins de ces personnes déplacées internes.

L’appui que la MINUSMA a apporté vise à améliorer les conditions de séjour des personnes déplacées internes sur le site de Socoura avant la saison des pluies. Actuellement sur le site, il y a 151 ménages soit 711 personnes, 323 de genre masculin et 388 de genre féminin, 297 sont des adultes et 414 des enfants. Parrainé par la Division des Affaires civils de la MINUSMA et financé grâce à la contribution du Danemark à plus de 41 millions de francs CFA, le projet a permis d’assurer l’évacuation des eaux de pluies hors du site, afin de protéger les populations déplacées des inondations lors de la saison de pluies. Le projet a permis également de répondre aux besoins sanitaires à travers l’installation de 5 blocs de 14 latrines, et d’appuyer la sécurisation du site à travers l’installation des portails et de fils barbelés. La réalisation de ce projet était une réponse urgente aux besoins d’infrastructures pour les PDI.

Au plus près des personnes déplacées internes

À la suite de la visite de ces infrastructures et installations, la délégation s’est entretenue avec les familles. Ces échanges ont notamment permis d’identifier les besoins et préoccupations majeurs existants sur le site. Les femmes et hommes présents, prenant la parole, ont décrit l’impact de ces infrastructures et vivement remercié la MINUSMA et ses partenaires pour leur précieux soutien. À la question des nouveaux besoins demandés par la délégation, les femmes ont exprimé le problème du chômage parmi les femmes et l’absence d’accueil des femmes victimes de violences basées sur le genre. Il ressort également des entretiens que la sécurité est la priorité pour elles, avant l’accès à la santé et enfin les activités économiques pour leur autonomisation.

Également au programme, une visite à la plateforme multifonctionnelle des femmes de Mopti. Les femmes de cette région, à l’instar de leurs autres sœurs du Mali bénéficient peu de la mise en œuvre de l’Agenda femmes, paix et sécurité, notamment des résolutions 1325 (2000) et connexes. Le projet intitulé « la promotion de la participation des femmes et jeunes à la cohésion sociale, promotion de la culture de la paix, et développement de leurs résiliences dans la région de Mopti » est une réponse au besoin de consolidation du processus de cohésion sociale, de la promotion de la paix par la mise en œuvre d‘actions soutenant la dynamisation de la culture et de l’éducation à la paix. Il favorise aussi la promotion du dialogue intercommunautaire par l’entremise du développement d’opportunités économiques (AGR et plateforme multifonctionnelle) en faveur de la résilience des femmes et des jeunes dans la région de Mopti, afin d’édifier une société plus pacifiste, juste et respectueuse de la dignité humaine et engagée à combattre leur radicalisation et l’extrémisme violent. Parrainé par l’Unité Genre de la MINUSMA et financé pour un montant de près de 90 millions de francs CFA par la contribution de l’Autriche, plus concrètement, grâce à ce projet, 200 jeunes femmes ont acquis des compétences pour la création de petites entreprises rentables répondant aux besoins de marchés locaux, organisés en comités de gestion et outillés en plan d’affaires.

Riches échanges avec les associations et ONG opérant dans la région

La délégation a rencontré, au Camp de la MINUSMA, les représentants des associations et ONG locales de la région. Le Chef de bureau par intérim qui facilitait les échanges a salué tous les représentants et les a remerciés d’être venus. Pendant plus d’une heure, les discussions ont permis d’aborder les défis majeurs sur le terrain et le travail colossal de ces associations, au profit de la population locale.

Loubna BENHAYOUNE, Directrice de la Section Stabilisation et Relèvement de la MINUSMA, en son nom et au nom de toute la délégation, a remercié les associations et ONG locales de la région pour cet échange franc. Mme BENHAYOUNE a également salué leur courage et exprimé la disponibilité de la Mission de l’ONU et de ses partenaires à les accompagner.

Un fonds pour soutenir le mandat de la Mission

L’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse, la Suède et la Turquie comptent parmi les principaux bailleurs du Fonds Fiduciaire des Nations pour la Paix et la Sécurité au Mali. Il a été créé en 2012, à la demande du Conseil de Sécurité par sa Résolution 2085 (2012) pour soutenir les efforts du Gouvernement du Mali à faire face à la crise et garantir les perspectives de développement à long terme du pays. Parmi ces perspectives l’on retrouve le retour de l’autorité de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, la promotion du dialogue national, la réforme du secteur de sécurité, la coopération régionale, les Droits de l’Homme, le soutien aux élections, le processus de Désarmement-Démobilisation-Réintégration et des projets socio-économique.