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Indice de risque INFORM Sahel 2021, octobre 2021

Countries
Burkina Faso
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Sources
OCHA
Publication date

En 2021, l’indice de risque moyen dans la région du Sahel est de 5,7 ; ce qui place la région dans une situation de risque de crise humanitaire élevé. Les zones les plus concernées restent le Sahel Central (Mali, Burkina Faso et ouest du Niger), le bassin du Lac Tchad, l’est du Tchad et d’autres localités telles que Maradi au Niger et la région du Nord-Ouest du Cameroun. La tendance régionale reste proche de celle de 2020. On note néanmoins une nette détérioration dans certaines zones.

Les zones où la situation s’est aggravée sont : toutes les régions Burkina Faso ; les régions de Batha, Chari-Baguirmi, Ennedi Est, Kanem et Mandoul au Tchad ; les régions de l’Est et du Nord-Ouest du Cameroun, la région de Kidal au Mali et l’état de l’Adamawa au Nigeria parmi les pays couverts par le HRP ; et la Gambie et la Mauritanie parmi les pays non couverts par le HRP.

Au Burkina Faso, l’augmentation du risque notamment dans la région de Sahel est due à une augmentation de l’exposition au risque humain (due à l’intensité du conflit et des violences politiques) et au manque de capacité infrastructurelle (notamment l’accès aux sources d’eau).

Au Mali, l’indice de risque reste élevé, particulièrement à Gao, Mopti et Tombouctou, avec une augmentation de l’intensité du conflit sur l’ensemble du territoire.

Au Niger, la situation reste constante par rapport aux années précédentes et toujours élevée. La région de Maradi passe d’une classe de risque élevé à très élevé. L’ouest du pays (Tahoua et Tillaberi) voit ses capacités de réaction se détériorer notamment à Tillaberi où l’accès aux installations sanitaires et sources d’eau est limité.

Ceci met la région du Sahel Central dans une situation de risque élevé avec un indice de 6,6 comparé à 6,2 en 2020.

Au Cameroun, l’indice de risque reste élevé malgré une évolution distinguée dans la région du Nord-Ouest due à une augmentation de la violence politique. Dans la région de l’Extrême-Nord, le risque reste très élevé à cause de l’intensification des conflits, malgré une légère amélioration des vulnérabilités (conditions de santé et sécurité alimentaire) et capacités de réaction (accès à l’électricité, Internet, aux installations sanitaires et sources d’eau).

Le Tchad est le pays le plus exposé du Sahel avec un indice de risque de 6,7 ; les régions de l’est (Wadi Fira, Ouaddai, Sila, Salamat, Moyen Chari) sont particulièrement exposées avec un indice de risque de crise humanitaire qui atteint 7,2. Le Lac est la région la plus exposée avec un indice de 7,9 du aux déplacements des populations dans la zone et aux vulnérabilités de santé, nutrition et sécurité alimentaire.

Au Nigeria, les BAY States (états de Borno, Adamawa et Yobe) sont encore particulièrement touchés par les conflits ; ce qui affectent considérablement les groupes vulnérables. Comme les années précédentes, on remarque un contraste entre les états du nord plus touchés par les questions humanitaires que les états du sud.

Ces observations font du bassin du lac Tchad une région où le risque de crise est encore classé très élevé, avec un indice de risque de 7,7 en 2021 ; soit une légère augmentation par rapport à 2020. Noter que les capacités infrastructurelles se sont améliorées notamment dans les BAY states, Diffa et Extrême-Nord.

En termes d’indicateurs, l’évolution la plus notoire concerne les conflits et violences politiques, avec une dégradation de la sécurité et la stabilité. Les zones les plus touchées sont le Sahel central et le bassin du lac Tchad avec un indice de danger et exposition humain moyen de 8,6 et une augmentation de près 1,5 au Burkina Faso.

La moyenne régionale de l’indice de vulnérabilité reste constante et égale à 5,2. Les zones les plus précaires sont l’est et l’ouest du Tchad, le nord-est du Nigéria et le nord et l’est du Burkina Faso. La cause principale est liée à une incapacité socio-économique ; renforcée par des déplacements de population majeurs notamment dans le bassin du lac Tchad.

Enfin, les indicateurs de manque de capacités de réaction sont, au mieux, évalués à 5,1 dans l’ensemble de la région soit un manque de capacités de réaction moyen. Cependant, on note une nette progressée de la situation au Nigeria par rapport à l’année dernière en capacités infrastructurelles. Au Burkina Faso, on note une chute des capacités infrastructurelles par rapport aux années précédentes, l’indice infrastructurel est évalué à 7,3 dans le pays, par rapport à 6,3 en 2020. Le Tchad reste le pays le plus affecté avec un manque de capacités institutionnelles aussi important qu’infrastructurelles ; et ce depuis plusieurs années. Ses indices institutionnels et infrastructurels sont évalués respectivement à 8,6 et 8,7.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.