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Visite diplomatique du Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, à Paris, Londres et Luanda

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CAR
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MINUSCA
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Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, a entamé, depuis septembre, des visites en France, en Grande-Bretagne et en Angola, au cours desquelles, il a informé les autorités de ces pays de la situation politique et sécuritaire en RCA, et discuté des défis auxquels la Mission est confrontée. Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, mercredi à Bangui, le porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Théophane Kinda, a indiqué que dans ces pays visités, « les autorités sont préoccupées par la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique ».

Lors de ses visites, le Chef de la MINUSCA « a fait le point sur la situation politique en RCA et sur les mesures prises par la MINUSCA en réponse au contexte sécuritaire fragile et volatile », a déclaré Théophane Kinda, ajoutant que « Mankeur Ndiaye a informé de la posture robuste adoptée par la Mission, face aux nombreuses violations de l’Accord sur le statut des forces (SOFA) et des défis dans la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA. Les discussions ont également tourné autour du renouvellement du mandat de la Mission, et des questions de violations massives des droits de l'homme et des atteintes au droit international humanitaire imputables aux Autres Personnels de Sécurité ».

Par ailleurs, Theophane Kinda a informé que depuis le lundi 11 octobre, une mission du Comité des sanctions des Nations Unies, conduite par l’Ambassadeur Abdou Abarry, Représentant permanent du Niger aux Nations Unies, effectue une visite de cinq jours dans le pays. « Les membres de cette délégation du Comité des sanctions des Nations Unies vont passer en revue les différentes situations liées à l’embargo sur les armes et les sanctions individuelles en vue d’analyser l’opportunité de leur retrait », a déclaré Théophane Kinda, précisant que « cette mission est venue pour discuter avec les différents acteurs centrafricains, les autorités, la société civile, le système des Nations Unies et tous les autres partenaires en vue de faire le point de l’évolution de la situation sur la question de l’embargo sur les armes, sur les personnes physiques qui ont été sanctionnées ou des entités, les interdictions de voyage, le gel des avoirs des personnes qui sont sous sanctions, ainsi que l’importante question du dialogue politique. ».

En ce qui concerne la situation des droits de l’homme, le porte-parole intérimaire a indiqué que la situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme se détériore au jour le jour en RCA. « Dans l’Ouest de la RCA, les populations des préfectures de l’Ouham-Pendé et de la Mambéré-Kadéï vivent dans la psychose, en raison de la pose et la détonation des engins explosifs et des attaques indiscriminées contre les communautés Peulh par les Autres Personnels de Sécurité. Dans la préfecture de la Ouaka, les habitants vivent dans la peur à cause des attaques récurrentes de l’UPC contre les positions des FACA à Bambari, et aussi des attaques perpétrées contre la population civile ». Ainsi, cette semaine, « la MINUSCA a documenté 14 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 50 victimes. La préfecture la plus touchée est la Ouaka avec deux incidents affectant 23 victimes et l’Ouham avec quatre incidents affectant 15 victimes ».

Pour sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouedraogo, a déploré la montée des violences ces derniers jours, avec les attaques des groupes armés et a souligné que des mesures ont été prises avec les Forces de défense et de sécurité centrafricaine afin de circonscrire ces violences et protéger les civils. « La MINUSCA a pris des mesures pour renforcer le dispositif sécuritaire et pour aussi renforcer les unités déployées dans les zones concernées », a-t-il dit, complétant que « la présence et les actions des casques bleus dans la zone en coordination, avec les Forces de défense et de sécurité, vont s’accentuer afin d’enrailler les velléités des groupes armés, et ainsi permettre le retour de la quiétude, pour que les populations civiles puissent vaquer à leurs occupations ». Il a ajouté que « les soldats de la paix ont assuré des missions d’escorte et conduit des patrouilles le long de la bande frontalière, ainsi que dans les principales villes du secteur. Tout cela a contribué à protéger les populations », a-t-il dit.

Quant au porte-parole de la Police de la MINUSCA, Commissaire Serge Ntolo Minko, il a souligné que face aux violences de ces derniers jours, la Police des Nations Unies (UNPOL) réajuste également ses dispositifs pour apporter un maximum de sécurité, en collaboration avec la police et la gendarmerie centrafricaine. « Une Unité de Police Constituée sera installée à Batangafo, nous projetons aussi d’installer d’autres unités à Ndélé et à Bangassou, pour renforcer la capacité d’intervention de la police de la MINUSCA en termes de protection des civils », a-t-il dit. Il a également fait part de la tenue à Bangui de la 5ème conférence de la composante Police de la MINUSCA, du 9 au 10 octobre 2021. « Les deux jours ont permis au leadership et à plusieurs officiers UNPOL, sous la houlette du chef de leur composante, de définir une meilleure stratégie pour une bonne appropriation du mandat, de sa traduction sur le terrain dans un contexte de la pandémie de la COVID-19. Il a aussi été question des stratégies à adopter pour l’identification des défis actuels et ceux émergents, inhérents à la mise en œuvre du mandat d’UNPOL, en termes de sécurité, liberté de mouvement et financement de l’appui aux FSI », a-t-il expliqué.