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Haïti : Tremblement de terre Rapport de situation No. 7 (Au 7 octobre 2021)

Countries
Haiti
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Sources
OCHA
Publication date

Ce rapport a été élaboré par OCHA Haïti avec la contribution des agences, fonds et programmes des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et des partenaires humanitaires. Il couvre la période comprise entre le 24 septembre et le 7 octobre. Le prochain rapport sera publié le ou autour du 20 octobre.

POINTS SAILLANTS

  • Le 25 septembre, le Premier ministre Ariel Henry s'est adressé à l'Assemblée générale des Nations unies, où il a salué la solidarité internationale dont a bénéficié Haïti et a encouragé la communauté internationale à continuer à soutenir son gouvernement pour répondre aux besoins humanitaires ainsi qu'aux efforts de relèvement et de reconstruction après le tremblement de terre.

  • Le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation en Haïti a été présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies le 4 octobre lors d'une session au cours de laquelle Helen La Lime, représentante spéciale et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, a exhorté les États membres à veiller à ce qu'Haïti ne devienne pas une crise oubliée.

  • L'UNICEF estime que plus de 230 000 enfants risquent d'être déscolarisés dans la région du Grand Sud si les classes restent fermées suite au retard d'un mois dans la réouverture des écoles dans les départements touchés par le séisme.

  • Dans une déclaration commune, le HCR, l'OIM, l'UNICEF et le HCDH appellent les États à s'abstenir de renvoyer de force les Haïtiens sans avoir évalué correctement leurs besoins individuels et à fournir des voies de migration à ceux qui en ont le plus besoin. Le pays continue de faire face à de multiples crises en plus des retombées du tremblement de terre, ce qui met à rude épreuve toute capacité d'accueil des Haïtiens de retour, car les conditions restent désastreuses et ne sont pas propices aux retours forcés.

800 000 personnes touchées (Source: ONU en Haïti)

650 000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence (Source: ONU en Haïti)

754 200 personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë dans les trois départements touchés par le séisme (Source: DGPC)

2 200 personnes ont péri (Source: DGPC)

137 500 maisons détruites ou endommagées (Source: DGPC)

APERÇU DE LA SITUATION

Le puissant séisme de magnitude 7,2 qui a frappé le sud-ouest d'Haïti le 14 août a touché au moins 800 000 personnes, dont 340 000 enfants, et entraîné la mort de plus de 2 240 personnes. Selon la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et l'OIM, au 20 septembre, environ 38 777 personnes déplacées ont été identifiées dans 89 lieux de déplacement à travers les trois départements les plus touchés - Grand'Anse, Nippes et Sud - dont plus de la moitié d’entre elles dans 44 sites dans le département du Sud.

Pour les plus de 12 700 personnes blessées, l'accès à des soins de santé adéquats reste un défi, car le tremblement de terre a endommagé ou détruit environ 90 centres de santé. Selon l'enquête U-Report de l'UNICEF, 60 % des personnes touchées déclarent que les services de santé proches d'elles ont été interrompus.

La rentrée scolaire a été gravement entravée par les multiples conséquences du tremblement de terre. Plus de 900 écoles, soit environ 70 % de toutes les écoles du sud-ouest d'Haïti, ont été endommagées ou détruites. La majorité des écoles n'ont pas pu rouvrir leurs portes, alors que 300 000 enfants devaient reprendre progressivement les cours dans les trois départements touchés par le séisme du 4 octobre. L'UNICEF estime que si les classes restent fermées, suite à un retard d'un mois dans la réouverture des écoles dans les départements touchés, plus de 230 000 enfants risquent d'abandonner l'école.

Le tremblement de terre a déclenché un pic de migration internationale en provenance d'Haïti, aggravant la crise migratoire existante des Haïtiens dans les Amériques, avec un nombre croissant de ressortissants haïtiens arrivant sur les côtes des pays voisins. Dans le même temps, le gouvernement des États-Unis a lancé une opération de rapatriement d'environ 14 000 migrants haïtiens de Del Rio, au Texas, avec une moyenne de 400 personnes qui devraient être renvoyées en Haïti chaque jour au cours des prochains mois.

À la suite de la récente expulsion de migrants haïtiens par les États-Unis, le gouvernement du Mexique a annoncé qu'il avait conclu un accord officiel avec Haïti pour relancer les processus d'expulsion, tandis que les Bahamas et Cuba ont indiqué avoir reçu plusieurs Haïtiens cherchant à entrer aux États-Unis, qui seront bientôt renvoyés en Haïti. Avec des milliers d'Haïtiens renvoyés dans un pays en crise humanitaire, y compris des femmes et des enfants, dont beaucoup sont nés hors d'Haïti, les familles renvoyées sont confrontées à des niveaux croissants de violence, de pauvreté et de déplacement, facteurs qui les ont initialement poussés à fuir l'île.

En réaction, les agences des Nations Unies, dont le HCR, l'OIM, l'UNICEF et le HCDH, ont publié une déclaration commune appelant à une approche régionale globale pour répondre aux besoins de protection des migrants haïtiens, et appellent les États à cesser d'expulser les Haïtiens sans évaluation adéquate de leurs besoins de protection spécifiques, car la situation ne peut que s'aggraver suite à l'impact du tremblement de terre sur les capacités déjà limitées pour accueillir les Haïtiens rapatriés.

Le 25 septembre, le Premier ministre Ariel Henry s'est adressé à l'Assemblée générale des Nations unies, où il a salué la solidarité internationale reçue au lendemain du tremblement de terre dévastateur et a encouragé la communauté internationale à continuer à soutenir le gouvernement haïtien pour répondre aux besoins humanitaires les plus pressants et aux efforts de relèvement et de reconstruction après le tremblement de terre.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.