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Un rapport pionnier continue d'aider les enfants à survivre à la guerre

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L'ONU a vérifié 266.000 cas de violations graves à l'encontre d'enfants dans plus de 30 situations de conflit en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine au cours des 16 dernières années.

C'est le constat fait par deux hautes responsables de l'ONU à l'occasion du 25ème anniversaire de la publication par l'Organisation d'un rapport novateur sur la question.

Dans ce rapport intitulé « L'impact de la guerre sur les enfants », Graça Machel avait alors exhorté la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour protéger les enfants du fléau de la guerre et avait demandé aux Nations Unies et à la communauté mondiale d'agir pour protéger les enfants.

« La communauté internationale a répondu à cet appel et a pris des mesures sur la base des recommandations de Graça Machel. L'Assemblée générale a créé le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés et le Conseil de sécurité a mis en place un mécanisme coordonné de surveillance et de communication de l'information pour continuer à suivre l'impact de la guerre sur les enfants », ont déclaré Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), et Virginia Gamba, Représentante spéciale des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, dans une déclaration commune.

Elles ont noté que les vérifications portent sur plus de 104.100 enfants tués et mutilés, 93.000 enfants recrutés et utilisés dans des rôles de combat et de soutien, 25.700 enfants enlevés et 14.200 autres enfants victimes de violences sexuelles.

Plus de 26.000 violations l'année dernière

En 2020, l'ONU a vérifié un total de 26 425 violations à l'encontre des enfants dans les situations de conflit, indique le communiqué, ajoutant que cela correspond à « 72 violations survenant chaque jour ou trois violations chaque heure ».

Il s'agit également de la septième année consécutive où au moins 20.000 violations ont été vérifiées.

« Il s'agit uniquement des cas qui peuvent être vérifiés par le mécanisme de surveillance et de communication de l'information dirigé par les Nations Unies, créé en 2005 pour documenter systématiquement les violations les plus flagrantes commises à l'encontre des enfants dans les zones de conflit. Les chiffres réels sont sans doute beaucoup plus élevés », ont rappelé les deux responsables de l'ONU.

Ces chiffres horribles représentent plus que de simples statistiques, ont-elles souligné, « ils représentent de jeunes vies qui ont été perdues ou dévastées par des traumatismes et des souffrances horribles. En effet, de nombreux enfants souffrent de plus d'une violation grave ».

L'année dernière, l'ONU a vérifié qu'environ 10% des quelque 20.000 enfants affectés étaient victimes de deux violations graves ou plus.

Des progrès au milieu des abus

Malgré cette tendance inquiétante, des progrès significatifs ont été réalisés depuis la publication du rapport pour protéger les enfants des conflits, notamment des mesures et des stratégies mondiales pour aider à assurer la sécurité des enfants, comme les Principes de Paris visant à prévenir le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les forces et groupes armés.

« En outre, l'ONU continue de travailler directement avec les familles et les communautés pour réduire les vulnérabilités des enfants et leur fournir le soutien dont ils ont besoin pour se remettre de la guerre », poursuit le communiqué, soulignant qu'au fil des ans, l'ONU et ses partenaires ont travaillé sans relâche pour obtenir la libération de milliers d'enfants associés aux forces et groupes armés, dont 12.643 enfants en 2020, et leur fournir des soins et des services de réintégration appropriés.

Dans toutes les situations de conflit, le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a soutenu l'engagement de l'ONU auprès de toutes les parties au conflit afin qu'elles prennent des engagements écrits assortis de délais pour mettre fin aux violations et les prévenir.

Et grâce à sa présence programmatique, l'UNICEF, avec d'autres partenaires, a contribué à identifier les points d'entrée pour s'engager avec les commandants des forces et groupes armés afin de négocier des mesures concrètes pour protéger les enfants.

Nécessité de plans d'action

Néanmoins, les deux hautes responsables de l'ONU ont mis en garde contre la poursuite des graves violations des droits de l'enfant et le mépris généralisé et effroyable des parties au conflit pour les droits et le bien-être des enfants.

Elles ont qualifié d'« inacceptable » le fait que seules 18 des 61 parties au conflit énumérées dans les annexes du rapport annuel du Secrétaire général de 2021 sur les enfants et les conflits armés aient un plan d'action conjoint ou des engagements similaires avec l'ONU pour prévenir les violations graves des droits des enfants.

« Toutes les parties figurant sur la liste devraient convenir d'un plan d'action et y adhérer afin de protéger les enfants et de mettre en place des mesures visant à empêcher les violations à l'encontre des enfants de se produire en premier lieu », ont-elles souligné.