Skip to main content

Termes de Référence de la Recherche : Initiative Conjointe de Suivi des Marchés (ICSM), DRC2106 République Démocratique du Congo - juin 2021, Version 1

Countries
DR Congo
Sources
REACH
Publication date
Origin
View original

2. Justification

2.1. Contexte et informations générales

La République Démocratique du Congo (RDC) continue de faire face à une crise humanitaire complexe et aiguë, combinant l’impact de conflits violents et persistants dans les provinces de l'Est du pays, de chocs sanitaires et de catastrophes naturelles, ainsi que des niveaux élevés de pauvreté chronique. Au deuxième semestre 2020, selon l’Aperçu des besoins humanitaires 2021, la RDC est le premier pays au monde en nombre de personnes en insécurité alimentaire aigüe, avec 21,8 millions de personnes affectées et près de 4,4 millions de personnes souffrant de malnutrition aiguë. Depuis le début de l’année 2020, une détérioration de la situation humanitaire a été observée, notamment due à l’effet conjoint d’un regain de violence dans l’Est du pays et des conséquences de la pandémie mondiale de COVID-19. Cela contribue à une fragilisation des moyens de subsistance et à des perturbations localisées des marchés, faisant peser le risque d’une intensification des besoins humanitaires dans des zones clés du pays.

Dans un tel contexte d’accroissement des besoins, notamment alimentaires, de financement limité et de volonté d’accroître l'impact et l'efficacité de l'aide humanitaire, les acteurs humanitaires en RDC ont de plus en plus recours à la distribution d'assistance sous la forme de transferts monétaires à usage multiple (TMUM) et sectoriels. En effet, selon le Plan de réponse humanitaire 2021, en 2020 le nombre estimé de personnes ayant bénéficié de transferts monétaires a atteint 2,29 millions, contre 1,5 million en 2019 (+45%). Cette tendance est amenée à se poursuivre, puisque le Plan de réponse humanitaire 2021 prévoyait de cibler 3,3 millions de personnes en 2021, pour un montant de transferts équivalents à US$ 97,2 millions. En dépit de cette large utilisation de transfert monétaires en tant que modalité de réponse en RDC, les acteurs y ayant recours sont confrontés à certaines lacunes en matière d’information. Il n’existe pas encore de suivi systématique des prix des articles non-alimentaires qui permettrait d’assurer un suivi du panier de dépenses minimum (MEB) récemment conçu en RDC. De plus, des lacunes subsistent dans la couverture géographique et sectorielle des initiatives existantes de suivi des marchés. Cependant, en ce qui concerne le suivi des prix alimentaires, le Programme alimentaire mondial – Vulnerability Analysis Mapping (PAM-VAM) et la Cellule d’analyse des indicateurs de développement (CAID), ainsi que le Famine Early Warning Systems Network (FEWS NET) effectuent un suivi régulier des principaux articles alimentaires avec une couverture mensuelle dans plus de 300 marchés.