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Hiérarchisation et ordonnancement des mandats du Conseil de sécurité : Le cas de la MONUSCO

Страны
ДР Конго
Источники
IPI
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Introduction

Le 18 décembre 2020, on s’attend à ce que le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). C’est dans ce contexte que l’International Peace Institute (IPI), le Stimson Center et le Security Council Report ont organisé conjointement un débat virtuel le 12 novembre 2020. Cet atelier a permis aux États Membres, à des parties prenantes de l’ONU, à des acteurs humanitaires et à des experts indépendants d’utiliser une plateforme à partir de laquelle ils ont pu échanger des vues sur ce qu’il faut faire pour assurer une paix durable en République démocratique du Congo (RDC) et préparer le retrait progressif de la MONUSCO qui est prévu. Les débats ont eu lieu à un stade crucial de l’intervention de l’ONU en RDC.

L’élection du Président Félix Tshisekedi et la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale au début de 2019 ont créé les conditions que l’ONU jugeait nécessaires pour commencer à envisager le retrait de la mission tel que prévu. Vers la fin de 2019, les auteurs de l’examen stratégique indépendant ont proposé une « stratégie de sortie échelonnée, progressive et exhaustive » pour la mission1 . Près d’un an plus tard, le 26 octobre 2020, la MONUSCO et le Gouvernement de la RDC ont présenté une « Stratégie commune sur le retrait progressif et échelonné de la MONUSCO » au Conseil de sécurité2 . Cette stratégie a servi de cadre aux entretiens qui ont eu lieu à l’occasion de cet atelier, les participants concentrant leur attention sur les négociations à venir au sujet du mandat et sur l’avenir de la mission.

Les participants ont reconnu que le mandat de la mission reflète fidèlement les priorités stratégiques de l’ONU et le rôle que la MONUSCO continue de jouer dans le pays. Ils ont été unanimes à estimer que ce mandat devait continuer d’accorder la priorité à la protection des civils et d’appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État3 . Ils se sont également accordés pour considérer qu’il devait continuer d’englober des stratégies adaptées à la situation particulière de chaque province pour pouvoir intervenir dans divers types de conflits, quelles que soient leurs caractéristiques, tout en veillant à ce qu’il serve aussi de cadre global à l’intervention de l’ONU à l’échelle du pays tout entier. Par ailleurs, les participants ont souligné qu’il importait d’assurer une action ciblée auprès des acteurs sociaux, au nombre desquels les fonctionnaires des administrations locales et les représentants de la société civile.

Reconnaissant que le mandat que le Conseil de sécurité confiera bientôt à la MONUSCO sera probablement un « mandat de transition », les participants ont échangé des vues sur la phase initiale de planification de la stratégie de sortie de la mission. Ils ont encouragé l’ONU à élaborer un plan de transition qui propose une vision politique pour l’avenir de l’action entreprise par l’ONU dans le pays en veillant à ce que cette vision soit partagée par le Gouvernement congolais, le peuple congolais et le système des Nations Unies. Ils ont débattu de cette transition en indiquant qu’il s’agissait de définir un « objectif final » plutôt que de fixer une « date finale », en prévoyant un retrait graduel organisé en appliquant des critères réalistes et mesurables, en promouvant l’appropriation nationale, et en assurant la mise en œuvre d’une approche intégrée de la part de l’ONU.

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