Aller au contenu principal

Rapport mensuel de monitoring de protection - Région de l'Est (Mars 2021)

Pays
Burkina Faso
Sources
UNHCR
Date de publication
Origine
Voir l'original

I. CONTEXTE/POINTS SAILLANTS

Le contexte sécuritaire a connu une accalmie relative au cours du mois de mars 2021 comparativement au mois précédent. Le monitoring y a enregistré 8 incidents sécuritaires et de protection contre 11 le mois précédent. Cependant la typologie des incidents demeure les mêmes et ont porté sur des contrôles irréguliers commis sur des populations civiles par des HANI dans les provinces de la Tapoa et du Gourma. Ces contrôles irréguliers seraient effectués pour ’identifier parmi la population les membres des groupes d’auto-défenses traditionnels « Kolgweogo » et les volontaires de défense (VDP).

Quant à l’environnement de protection de la région, il reste toujours fragile et délicat à cause de la présence et les actes de violence commis par des membres de groupes armés non identifiés, le nombre de personnes déplacées interne qui ne cesse d’augmenter et enfin à cause de la réduction des ressources financières de plusieurs acteurs de protection pour délivrer la réponse, en ce début d’année. Les incidents de protection enregistrés par le monitoring ont porté sur des enlèvements de civils, des assassinats, des menaces et intimidations des populations civiles et le vol et/ou la destruction de biens privés et publics. Les provinces les plus touchées sont celles de, de Komondjari et de la Gnagna, Tapoa et Gourma.

Durant le mois, les mécanismes communautaires de protection ont signalé une accentuation des séances de prêches à caractère religieux organisées par des HANI où des populations ont été contraintes d’y assister sous peine d’agression physique. Ces prêches ont été signalées dans les communes de Gayéri, de Bogandé et de Logobou, Coalla, Liptougou qui sont des localités marquées par la présence de HANI. Ces proches seraient des techniques de communication des HANI pour faire adhérer les populations à leur idéologie et de grossir leurs rangs selon les mêmes sources.

Hors de la ville de Fada les populations vivent quotidiennement avec un sentiment d’insécurité avec une restriction de mouvement afin de réduire le risque de tomber dans une embuscade ou être considérées comme présumé complices avec les forces de l’ordre ou avec des HANI Le mois de mars est le début de la saison de forte chaleur avec son corolaire de pénurie d’eau dans les périphéries des villes qui accueillent les personnes déplacées internes. Cette situation risquerait d’attiser les tensions entre les populations hôtes et les PDIs autour des points d’eau.

Selon le service de l’information du gouvernement, la région n’a pas enregistré un cas de covid19 au cours du mois, cependant le couvre-feu reste en vigueur de 19h à 04h dans les zones d’état d’urgence à savoir Matiacoali, Tanwalbougou, Madjoari, Foutouri, Bartiébougou, de 22h à 04h dans les chefs-lieux des provinces et de 00h à 04h dans le chef-lieu de la région.