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Évaluation itérative avec mini-séminaire – EIMS 5, Mopti, Gao, Kidal, Menaka, Tombouctou-Taoudenit, Final, novembre - décembre 2020

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Мали
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Groupe URD
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I. INTRODUCTION I.1 Termes de référence de la mission EIMS5

Le Groupe URD développe un processus d’évaluations itératives avec miniséminaires (EIMS), ayant pour objectifs de (i) favoriser l’échange d’informations, l’apprentissage commun et la création des synergies, (ii) identifier d’éventuels besoins de modifications et émettre des recommandations favorisant l’atteinte des résultats attendus, (iii) rendre compte aux donateurs et bénéficiaires de l’état réel des projets. Deux séquences d’EIMS ont été conduites en 2018 et 2019, et ont constitué des supports de retour d’expérience et d’analyse des pratiques pour les ONG partenaires.

Objectifs spécifiques de l’approche EIMS :

  • Analyse contextuelle pour positionner le programme, identifier les acteurs les plus influents et faciliter l’adaptation ;

  • Analyse gestionnaire afin de faire ressortir les forces et faiblesses des différentes approches, les difficultés communes, les solutions à reproduire pour créer des synergies et favoriser l’apprentissage commun ;

  • Analyse des résultats atteints mesurés par les cadre logique et chronogramme d’activités pour (i) cibler les forces et faiblesses des projets, (ii) assurer un suivi externe débouchant sur des recommandations spécifiques.

L’objectif général fixé pour le processus d’évaluations itératives est de disposer d’informations sur l’avancement du programme (contexte, management, degré de réalisation).

Ainsi, l’EIMS permet généralement de contribuer à l’amélioration du positionnement des acteurs et des activités vis-à-vis de l’objectif général du programme en permettant de :

  • Favoriser l'échange d'informations et l'apprentissage commun, créer des synergies (visant l’accompagnement et l’apprentissage) ;

  • Identifier d’éventuels besoins de modifications et émettre des recommandations pour une meilleure atteinte des résultats attendus des projets (en vue d’alimenter le pilotage stratégique) ;

  • Rendre compte de l’état réel des projets à l'État du Mali, aux donateurs et bénéficiaires (visà-vis des enjeux de redevabilité).

Les présents Termes de référence (TDR) sont complémentaires des TDR généraux pour les EIMS et précisent l’adaptation méthodologique mise en place avec les acteurs KEY. Considérant l’ensemble du travail déjà entrepris par les 4 précédentes EIMS sur chacun des piliers, et tenant compte également de la spécificité du contexte actuel (coronavirus), l’EIMS5 est envisagée comme une évaluation finale et portera de manière spécifique sur une revue de l’ensemble du programme, cherchant à dégager des recommandations utiles pour clôturer le processus de capitalisation et d’apprentissage de ce programme. Elle complètera et clôturera l’analyse du programme et le cycle d’apprentissage dont la dernière production est l’analyse finale consolidée par ARC.

Trois enjeux seront étudiés de manière spécifique :

  • Une analyse contextuelle permettra d’analyser le programme dans son contexte et les facteurs qui auront le plus influencé son déroulement.

  • Une analyse opérationnelle permettra d’apprécier les processus mis en place aux différentes échelles du programme afin de faire ressortir les forces et faiblesses des différentes approches utilisées, les difficultés communes et les solutions produites afin de créer des synergies et des apprentissages à partir d’une mise en commun d’expériences ; mécanismes de coordination (éléments impactant lors de la phase de démarrage et ajustements, etc.)

  • Une analyse des résultats atteints par rapport aux cadres logiques et chronogrammes d’activités afin de (i) cibler les forces et faiblesses des projets, (ii) assurer un suivi externe de la mise en œuvre, (3) émettre des recommandations précises.

I.2. Déroulement de l’EIMS5

L’analyse a été réalisée sur la base de rencontres organisées avec les partenaires du programme complétés par les documents disponibles relatifs au projet et les rapports régionaux d’enquêtes terrain.

  • Entretiens

Dans la première phase du processus, des vidéoconférences ont été organisées avec les consortia, notamment pour préparer les questionnaires d‘enquêtes. À l’exception d’un seul (celui dirigé par SOS Sahel, dont l’équipe n’était plus présente au Mali), les consortia ont répondu présents même si, pour la plupart, leurs prestations dans le cadre du Programme KEY étaient terminées depuis juin 2020.

Une rencontre a également eu lieu avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) dont l’étude d’impact était encore en cours au moment de la rédaction du présent rapport.

Des rencontres riches en informations ont été organisées avec la CONFED et la DUE, en particulier avec l’ancienne responsable du Programme KEY au sein de la DUE.

  • Documentation

Au moment de la mission, un seul rapport final des consortia était disponible : celui du consortium ARC. En conséquence, seuls les rapports narratifs intermédiaires ont pu être exploités par la mission.

L’étude d’impact devant être conduite par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) n’était pas non plus disponible ni la note de synthèse de l’étude finale quantitative (endline) attendue d’ARC.

La liste des principaux documents exploités par la mission figure en annexe 1 au présent rapport.
Elle inclut notamment les rapports intermédiaires par consortia, rapports de capitalisation, comptesrendus de réunions, rapports ROM, rapports EIMS du Groupe URD, l’analyse finale menée par ARC et les documents en lien avec le contexte (rapports mensuels « d’agilité »).

Enfin, sur la question de l’interconsortia, deux rapports se sont révélés particulièrement précieux, l’étude de capitalisation du Groupe URD (Structuration de l’aide en consortium et interconsortia, novembre 2019) et le rapport d’Altai Consulting pour l’Union européenne (Les mécanismes d’interconsortia comme modalité de gestion de programmes de résilience au Sahel - Étude de cas, juin 2020).

I.3 Le contenu du programme KEY (“Se tenir debout” en langue songhay)

  • Le financement du programme :

Le lancement du programme KEY a été rendu possible par la mobilisation conséquente de financements de l’UE (35 millions d’euros en plusieurs tranches provenant principalement du FFU) et de PRORESA (Composante Nutrition pour environ cinq millions d’euros). Même si la genèse du Fonds Fiduciaire d’Urgence de l’UE (FFU) est fortement marquée par la prise en compte de la problématique migratoire, c’est un outil financier important qui permet partiellement le relais des financements ECHO, notamment pour des actions de réhabilitation/développement.

  • Les objectifs du programme :

Programme KEY de renforcement de la résilience des communautés, des ménages et des individus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali

Note de cadrage pour la phase de mise en route du programme (11e FED-FFU, décembre 2016)

« La DUE et le bureau ECHO ont défini un cadre commun d’intervention dans les régions du Nord Mali dans le respect de leurs mandats respectifs. Ce cadre repose sur une approche intégrée et multisectorielle articulée autour des quatre piliers des Priorités Résilience Pays adoptées par le Mali en octobre 2015 dans le cadre de l’Alliance globale pour l’initiative régionale (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Il a pour but de faciliter la transition des réponses humanitaires récurrentes vers des actions de développement s’attaquant aux causes structurelles de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui affecte une large frange de la population.

Objectifs—L’objectif général du programme est d’accroître la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables au Mali. Cet objectif répond à l’engagement de l’Union européenne de soutenir la mise en œuvre de l’Accord de Paix ainsi que des Priorités Résilience Pays du Mali (PRP) établies dans le cadre de l’Alliance globale pour l’initiative régionale (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le programme repose sur deux axes d’intervention spécifiques présentés ci-dessous en cohérence avec les quatre piliers des PRP :

Renforcer les capacités des communautés, des ménages et des personnes les plus vulnérables à anticiper, absorber et se relever des chocs affectant leur sécurité alimentaire et nutritionnelle par la mise en œuvre coordonnée d’actions de proximité—Cet objectif est mis en œuvre via les trois premiers piliers des PRP qui agissent en cohérence et de façon complémentaire :

– Pilier 1 : Restaurer, renforcer et sécuriser les moyens d’existence et améliorer la protection sociale des communautés et ménages vulnérables ;

– Pilier 2 : Renforcer la nutrition des ménages vulnérables ;

– Pilier 3 : Renforcer durablement la productivité agricole et alimentaire, les revenus des plus vulnérables et leur accès aux aliments ; Renforcer le rôle de leadership des autorités à tous les échelons dans la coordination, le suivi et l’évaluation de l’ensemble des interventions visant à accroître la résilience des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle—Cet objectif correspond au :

– Pilier 4 : Renforcer la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. »

  • Les modalités du programme

La durée initiale prévue pour chacune des actions était de 36 mois à 45 mois. Le programme KEY était organisé au travers de cinq consortia correspondant à cinq contrats différents vis-à-vis de deux structures de pilotage :

  • Pour la Délégation de l’Union européenne (DUE) via le Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) :

    • Le consortium ARC, mené par Humanité & Inclusion ;
    • Le consortium PRIAN, mené par SOS Sahel ;
    • Le consortium mené dans un premier temps par OXFAM puis par LVIA.
  • Pour la CONFED via le Fonds européen de développement (FED) :

    • Le consortium LAFIA, mené par CRS ;
    • Le consortium Albarka, mené par AVSF.

À ces consortia s’ajoutaient deux structures :

  • Le Groupe URD est en charge de l’accompagnement technique, de l’appui à la coordination et de la gestion des connaissances dans le cadre de l’interconsortia.
  • L’IRD est en charge d’un programme de recherche spécifique sur les effets et l’impact du programme.

Le zonage géographique :

Le programme a été mis en œuvre dans les régions septentrionales du pays (Gao, Ménaka, Mopti, Kidal, Taoudéni et Tombouctou,). La répartition géographique des consortia dans les différentes régions a fait l’objet d’une concertation intense avec la DUE. Au sein d’un cercle et d’une région, plusieurs organisations et consortia ont opéré, ce qui a multiplié le nombre d’interlocuteurs des autorités traditionnelles et administratives.

La commune est le principal maillon d’intervention et, à ce niveau-là, le principe a été une répartition stricte entre consortia (un seul consortium par commune pour faciliter la coordination avec les autorités locales et les services techniques déconcentrés). La sélection des communes d’intervention s’est appuyée sur les résultats de l’exercice de cartographie de la vulnérabilité multidimensionnelle à l’insécurité alimentaire mené dans le cadre d’AGIR ainsi que sur les résultats du Cadre Harmonisé et des enquêtes de type ENSAN et SMART. Les 51 communes ciblées par le programme sont ainsi classées comme des communes prioritaires d’intervention selon le gouvernement malien.