Saltar al contenido principal

Stratégie de l’Union africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières

Países
Mundo
Fuentes
AU
Fecha de publicación
Origen
Ver original

Introduction

Depuis la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), l’Afrique a dû faire face à des problèmes de frontières, en particulier à des conflits sur les frontières tracées principalement par les puissances coloniales. A la suite de l’OUA, l’Union africaine (UA) a progressivement consolidé son engagement sur cette problématique ; reconnaissant, de ce fait, la contribution décisive de la gouvernance des frontières à la paix et la sécurité, l’intégration, le partage des ressources, la facilitation du commerce, ainsi que la croissance inclusive et le développement durable des régions frontalières.

Depuis la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), l’Afrique a dû faire face à des problèmes de frontières, en particulier à des conflits sur les frontières tracées principalement par les puissances coloniales.
A la suite de l’OUA, l’Union africaine (UA) a progressivement consolidé son engagement sur cette problématique ; reconnaissant, de ce fait, la contribution décisive de la gouvernance des frontières à la paix et la sécurité, l’intégration, le partage des ressources, la facilitation du commerce, ainsi que la croissance inclusive et le développement durable des régions frontalières.

Cette perception positive des frontières est illustrée par l’adoption du PFUA, dont la mise en œuvre depuis 2007 démontre l’importance stratégique d’une action continue et soutenue sur les frontières. C’est là un changement de paradigme qui transforme les frontières internationales africaines en un atout, une ressource et/ou un levier pour l’ancrage des politiques publiques aux échelles continentale, régionale et nationale. Alors que les frontières africaines ont été gouvernées de plusieurs manières depuis leur création, cette perspective promeut une approche multifacette et multidimensionnelle des frontières africaines. Les frontières deviennent, par conséquent, les points de ralliement de l’action publique des États dans les secteurs de la sécurité, de l’économie, du commerce, des infrastructures, de l’environnement, des affaires sociales, etc.

Cette nouvelle approche de frontières africaines justifie une stratégie pour concevoir un programme africain sur la gouvernance des frontières entendu comme un cadre pour la coordination et la coopération autour des politiques frontalières aux niveaux continental, régional et national dans l’objectif d‘une plus grande cohérence. Le but de la Stratégie de l’UA pour la Gouvernance des Frontières est de fournir des orientations aux décideurs africains permettant de concilier la gouvernance des frontières avec les valeurs, les principes et les objectifs de l’UA. Par ailleurs, elle aide les États membres et les Communautés Économiques Régionales (CER) dans l’élaboration des politiques frontalières nationales et régionales et en même temps facilite la mise en cohérence des procédures et des pratiques des agences concernées par les frontières. La stratégie repose sur les dispositions pertinentes relatives aux frontières adoptées par les organes normatifs de l’UA pour construire cette cohérence et promouvoir une intervention concertée et conjointe des opérations de gouvernance des frontières.

La Stratégie de l’Union Africaine pour la Gouvernance des Frontières (SUAGF) est un instrument conçu pour utiliser les frontières pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité ; pour améliorer et accélérer l’intégration grâce à une gestion efficace des frontières et une facilitation de la circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre les États membres. Elle repose sur la conviction selon laquelle les pays africains n’ont pas encore efficacement gouverné leurs frontières pour en exploiter les avantages, réduire et si possible, éradiquer les menaces, prévenir la criminalité et faciliter la coopération transfrontalière. Elle se fonde également sur l’hypothèse que les pays africains n’ont pas encore pleinement exploité le potentiel des frontières comme