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La MINUSMA et les autorités régionales au plus près des populations locales

Países
Malí
Fuentes
MINUSMA
Fecha de publicación

Le 24 février dernier, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA, Fatou THIAM, a reçu le nouveau Gouverneur de Mopti, le Colonel-Major Abass DEMBELE, avant de l’accompagner, plus tard, le 26 février, à sa première visite officielle, dans le cercle de Djenné.

« Nous sommes venus vous présenter nos civilités et décerner notre satisfecit à l’endroit de la MINUSMA pour ses actions dans la région, » a précisé le nouveau gouverneur investi dans ses fonctions le 28 décembre 2020. Cette rencontre s’inscrit également dans le cadre des actions de coordination entre la MINUSMA et les autorités maliennes, afin de se pencher continuellement sur les priorités régionales.

Pour le Gouverneur de Mopti, « La présence de la MINUSMA est d’une importance capitale auprès des populations locales, notamment en matière de recherche de solutions à la problématique sécuritaire. Les agences onusiennes jouent aussi un grand rôle dans la région qui travaillent par rapport aux questions humanitaires et celles de développement ».

Un mandat d’appui aux élections

Lors de cette rencontre qui s’est tenue en présence du commandant de la sixième région militaire des FAMa, le Colonel Youssouf TRAORE, ainsi que des préfet et sous-préfet de Mopti, Mme THIAM a présenté le mandat de la MINUSMA, ainsi que quelques réalisations de la Mission onusienne en appui aux autorités maliennes, dans les limites de ses capacités.

Depuis 2017, les FAMa et la MINUSMA ont signé un protocole d’accord pour travailler ensemble à la sécurisation des régions du Centre. Dans ce cadre, la Mission appuie aussi leur redéploiement dans les zones reculées. « Nous travaillons de manière coordonnée avec les Forces de Défense maliennes dans le cadre de la protection des civils et nous leur apportons notre appui pour faciliter leur fonctionnement. Par exemple, depuis janvier 2019, nos hélicoptères ont fait 85 sorties pour effectuer des évacuations sanitaires d’éléments des FAMa », a précisé Fatou THIAM.

Cet appui multiforme de la MINUSMA s’étend aussi aux autorités maliennes pour l’organisation des prochaines élections. En attendant que le démarrage du processus électoral, ce soutien se traduit à travers le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Sécurité Malienne (FSM). C’est à ce titre que, parallèlement, durant la semaine du 22 au 26 Février, la composante UNPOL de la MINUSMA a formé 16 membres des FSM de la région de Mopti sur la sécurisation des élections.

« Conformément à notre Mandat, nous nous tenons prêts à appuyer la transition pour la tenue d’élections inclusives, libres, régulières, transparentes et crédibles, organisées dans un environnement pacifique », a déclaré la Cheffe du Bureau de la MINUSMA, lors de sa présentation.

Soutien aux initiatives fédératrices de dialogue intercommunautaire et de réconciliation

Au cours de ces échanges, les autorités de la partie malienne ont salué l’étroite collaboration entre la MINUSMA et elles-mêmes. Entre autres sujet, les participants ont discuté du renforcement de la sécurité, des liens de confiance entre les Forces de défense maliennes et les populations du programme de réduction de la violence communautaire, le vivre-ensemble, les droits de l’homme, et la situation humanitaire de manière générale.

Relevant l'importance du triptyque paix, sécurité et développement, le Gouverneur a, pour sa part, indiqué que le Mandat de la MINUSMA et celui des agences sont en symbiose avec les principaux objectifs du gouvernement de transition. Ce dernier, précise-t-il, a inscrit au rang de ses priorités le retour des déplacés internes et des réfugiés, l'amélioration de la gouvernance, ainsi que le renforcement de la cohésion sociale et de la sécurité.

Etaient également présents, les représentants régionaux des agences, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que des chefs des sections civiles, policières et militaires de la MINUSMA. L’équipe onusienne a renouvelé son engagement auprès des autorités de la transition et à continuer à accompagner les populations, à travers des actions contributrices à la protection des civils et des initiatives fédératrices promouvant le dialogue intercommunautaire et la réconciliation. À ce jour, « sur 34 accords signés dans la région entre diverses communautés des régions du Centre, 14 ont directement été supportés par la MINUSMA et 4 autres appuyés indirectement par la Mission onusienne au Mali », a souligné la représentante de la MINUSMA dans ses propos liminaires.

À l’écoute des populations de Djenné

Deux jours plus tard, le 26 février, une délégation composée de représentants de la MINUSMA et du gouvernorat de Mopti s’est rendue dans le cercle de Djenné, où elle s’est entretenue avec les autorités religieuses et traditionnelles, avant de rencontrer les personnes déplacées ainsi que les forces vives de la mosaïque de communautés Bambara, Bozos, Dogons, Mossi, Peulhs, Sarakolé, Sonrhaï vivant dans la zone. Au cours de sa première visite officielle à Djenné, le Gouverneur de la région de Mopti a procédé à la distribution de cinq tonnes de vivres alimentaires aux personnes déplacées à Djenné.

« C’est avec un grand honneur que le système des Nations Unies accompagne le Gouverneur dans le cercle de Djenné pour venir vous encourager et vous écouter », a déclaré la cheffe de bureau. Saluant la présence des maires qui sont restés dans le cercle malgré la crise, Mme THIAM a indiqué que « l’essentiel, c’est d’être aux côtés de la population ».

Réunies dans la salle de conférence Mahamane SANTARA de Djenné, les autorités locales, communales du cercle de Djenné et les responsables des Forces de Défense et de Sécurité, les chefs coutumiers et des représentants de la société civile, dont la CAFO, ont échangé sur les défis de la région et discuté des perspectives de changements à enclencher avec l’appui de partenaires, tels que la MINUSMA et le PNUD.

Parmi la délégation, se trouvaient les Directeurs régionaux des différents services de l'Etat qui ont, à tour de rôle, présenté leur feuille de route pour le cercle, tout en restant à l’écoute des préoccupations des représentants des populations. De leur côté, les responsables de l’académie au niveau de Djenné ont porté un plaidoyer pour faciliter la réouverture des écoles dans le cercle. En effet, sur 191 établissements scolaires, 27 sont encore fermées dans les zones les plus éloignées du cercle, en raison de la situation sécuritaire.

Les autorités de Djenné ont, entre autres, évoqué la faible application du processus DDR, la situation sécuritaire, les 27 écoles encore fermées sur les 191 que compte le cercle, l’insuffisance d’eau potable, le manque d’infrastructure sportives pour les jeunes, de centres multifonctionnels pour les femmes, ainsi que le manque d’équipement et de personnel dans l’administration publique. À la question de la non-matérialisation des pistes de pâturage et des litiges fonciers, les responsables des services déconcentrés de l’Etat ont témoigné de l’appui de la MINUSMA à l’endroit des communautés, notamment en matière de dialogue intercommunautaires et de délimitations des pâturages.

Pour rappel, la ville de Djenné est connue pour son architecture et sa Grande Mosquée qui lui ont valu d’être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.