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Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point presse sur la COVID-19 - 22 février 2021

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  • Je suis profondément attristé et extrêmement préoccupé par l’attaque perpétrée aujourd’hui contre un convoi humanitaire en République démocratique du Congo qui a fait trois morts, dont l’ambassadeur de l’Italie à Kinshasa.

  • Vendredi dernier, les dirigeants de plusieurs pays du G7 et de l’Union européenne ont annoncé un financement d’un montant de 4,3 milliards de dollars des États-Unis (USD) destinés la distribution équitable de vaccins, de produits de diagnostic et de traitement contre la COVID-19.

  • Les pays du G7 ont fait preuve de leadership, mais nous avons toutefois besoin que tous les pays intensifient leurs efforts. Nous sommes toujours confrontés à un déficit de financement s’élevant à au moins 22,9 milliards USD pour le financement intégral de l’Accélérateur ACT cette année.

  • La question du financement n’est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés. En effet, sans vaccins à acheter, la question du financement ne se pose plus. Et même lorsque nous disposerons des fonds nécessaires, nous ne pourrons livrer des vaccins aux pays les plus pauvres que si les pays à revenu élevé coopèrent en respectant les accords conclus dans le cadre du Mécanisme COVAX ainsi que les nouveaux accords qu’il négocie.

Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.

Je suis profondément attristé et extrêmement préoccupé par l’attaque perpétrée aujourd’hui contre un convoi humanitaire en République démocratique du Congo qui a fait trois morts, dont l’ambassadeur de l’Italie à Kinshasa.

Je souhaiterais exprimer mes plus sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au gouvernement et au peuple italiens.

Vendredi dernier, les dirigeants de plusieurs pays du G7 et de l’Union européenne ont annoncé un financement d’un montant de 4,3 milliards de dollars des États-Unis (USD) destinés la distribution équitable de vaccins, de produits de diagnostic et de traitement contre la COVID-19.

Plusieurs pays du G7 se sont également engagés à partager des doses de vaccin dans le cadre du mécanisme COVAX.

Je tiens à adresser mes sincères remerciements aux dirigeants du G7 pour ces contributions.

Ces fonds et ces dons nous rapprochent de notre cible visant à commencer la vaccination des personnels de santé et des personnes âgées dans tous les pays au cours des 100 premiers jours de l’année.

Les pays du G7 ont fait preuve de leadership, toutefois il faut que l’ensemble des pays intensifient leurs efforts.

Nous sommes toujours confrontés à un déficit de financement s’élevant à au moins 22,9 milliards USD pour le financement intégral de l’Accélérateur ACT cette année.

Cependant il est important de noter que la question du financement n’est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés.

En effet, sans vaccins à acheter, la question du financement ne se pose plus.

À l’heure actuelle, certains pays à revenu élevé concluent des contrats avec des fabricants de vaccins qui sapent les accords conclus par le Mécanisme COVAX et réduisent le nombre de doses que le Mécanisme peut acheter.

Et même lorsque nous disposerons des fonds nécessaires, nous ne pourrons livrer des vaccins aux pays les plus pauvres que si les pays à revenu élevé coopèrent en respectant les accords conclus dans le cadre du Mécanisme COVAX ainsi que les nouveaux accords qu’il négocie.

Ce n’est pas une question de charité. C’est une question d’épidémiologie.

Tant que nous n’aurons pas mis fin à la pandémie partout, nous n’y mettrons fin nulle part.

Plus la circulation du virus se prolonge, plus celui-ci risque d’évoluer au point de rendre les vaccins moins efficaces.

Il est donc dans l’intérêt de l’ensemble des pays, y compris les pays à revenu élevé, de veiller à ce que la priorité en matière de vaccination soit accordée aux personnels de santé, aux personnes âgées et aux autres groupes à risque, dans le monde entier.

Pour y parvenir, nous avons besoin de davantage de financement, il faut que les pays partagent immédiatement les doses et que les fabricants donnent la priorité aux contrats conclus dans le cadre du Mécanisme COVAX, et il faut également augmenter considérablement la production de vaccins.

Récemment, j’ai eu une discussion très productive avec le Président de la France M. Emmanuel Macron, et je tiens à le remercier de son engagement à partager 5 % des doses de la France avec le Mécanisme COVAX.

D’autres vaccins sont en cours de développement, de validation et de production. Il y aura suffisamment de vaccins pour tout le monde.

Mais pour le moment et pour le reste de l’année, les vaccins seront une ressource limitée. Nous devons les utiliser aussi stratégiquement que possible.

Demain, je m’exprimerai lors du symposium de la Columbia University sur la mise au point du vaccin anti-COVID-19, la stratégie et la mise en œuvre.

Aujourd’hui, je suis ravi d’être rejoint par M. Lee Bollinger, Président de la Columbia University.

Le premier grand discours que j’ai prononcé après mon élection au poste de Directeur général en 2017 a eu lieu à la Columbia University, à l’invitation de son Président M. Bollinger.

Dans ce discours, j’ai indiqué que nous ne savions pas ni où ni quand se produirait la prochaine pandémie mondiale, mais que nous savions qu’elle aurait un impact terrible, tant sur la vie humaine que sur l’économie mondiale.

Malheureusement, plus de trois ans plus tard, nous en tirons des enseignements difficiles.

Monsieur Bollinger, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez la parole.

[M. BOLLINGER S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Monsieur Bollinger, je vous remercie.

Notre prochain intervenant invité n’a pas besoin d’être présenté. Le Dr Tony Fauci est l’une des plus grandes figures dans le domaine de la santé mondiale, et pour de bonnes raisons.

Pendant des décennies, le Dr Fauci a non seulement été l’un des plus grands experts mondiaux en maladies infectieuses, mais il a également été un défenseur courageux et un excellent communicateur des sciences et de la santé publique.

Mon cher ami Tony, merci pour votre leadership depuis tant d’années, et surtout au cours de l’année passée. Et merci de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez la parole.

[Le DR FAUCI S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci beaucoup, Tony.

Enfin, c’est un honneur pour moi d’accueillir la Dre Nancy Messonnier, Directrice du National Center for Immunization and Respiratory Diseases des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis d’Amérique.

La Dre Messonnier dirige les efforts des CDC en matière de vaccination contre la COVID-19 et elle figure parmi les plus grands experts mondiaux en matière de vaccination.

Parmi de nombreuses autres réalisations, elle a joué un rôle vital dans le développement et la mise en œuvre d’un vaccin à faible coût pour prévenir la méningite à méningocoque épidémique en Afrique.

Dre Messonnier, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez la parole.

[LA DRE MESSONNIER S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Je vous remercie, Dre Messonnier. Et je remercie l’ensemble de nos intervenants invités de s’être joints à nous aujourd’hui.

Comme nous le disons souvent, ce ne sont pas les vaccins qui sauvent des vies, c’est la vaccination.

En 1796, Edward Jenner a administré le premier vaccin contre la variole.

L’éradication de la variole n’est intervenue que 184 ans plus tard.

En association avec des mesures de santé publique ayant fait leurs preuves, les vaccins nous fournissent les outils nécessaires pour maîtriser la pandémie de COVID-19. La question de savoir si nous en sommes capables n’est plus un défi scientifique, mais plutôt une épreuve de caractère.

Fadéla, c’est à vous.