Перейти к основному содержанию

Évaluation internesuite au versement de l’indemnité ARC au partenaire ARC Replica au Sénégal en 2020

Страны
Сенегал
Источники
Start Network
Дата публикации
Происхождение
Просмотреть оригинал

En 2017, le Start Network et le Programme Alimentaire Mondial ont cherché à étendre l'approche de l'African Risk Capacity (ARC) par le biais du programme ARC Replica. Les objectifs étaient d'étendre la couverture de l'ARC tout en donnant la possibilité de tester de nouveaux outils de financement pour la société civile (en particulier l'assurance), et finalement l'adoption de l'ARC. Cette initiative a été soutenue par la Banque allemande de développement (KFW) au nom du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement.

Cette évaluation examine l'impact de ce versement aux membres du Start Network qui ont reçu le financement sur les communautés qui ont été touchées par le programme.

La Mutuelle panafricaine de gestion des risques de catastrophes (African Risk Capacity, ARC) est une initiative pionnière qui collabore avec les gouvernements africains pour une meilleure gestion des risques climatiques en Afrique subsaharienne. L'ARC définit des normes de gestion des risques de catastrophes en fournissant des systèmes d'alerte précoce, des plans de contingence et des financements pour la lutte contre le changement climatique sur l'ensemble du continent. Elle a pour but d'améliorer la prévisibilité et la rapidité de mise en œuvre des réponses aux catastrophes naturelles en prônant une gestion proactive des risques. Les gouvernements africains qui y participent versent des primes afin de recevoir des paiements pour des interventions précoces, selon des plans de contingence pré-approuvés.

En 2017, le réseau Start Network et le Programme alimentaire mondial ont cherché à élargir cette approche à travers le programme Replica de l'ARC, en utilisant le même modèle de l'Africa Risk View (ARV) et les mêmes seuils d'intervention que ceux sélectionnés par les gouvernements collaborateurs. Le Start Network a initialement mis en œuvre la couverture Replica de l'ARC au Sénégal, avec pour objectif d'élargir davantage la couverture de l'ARC, tout en offrant l'occasion de tester les nouveaux outils de financement destinés à la société civile (en particulier les assurances) et, en fin de compte, d'accroître l'adoption de l'ARC. Cette initiative a été soutenue par la Banque allemande de développement (KFW) pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement.

En novembre 2019, une sécheresse a été détectée grâce au modèle ARV, déclenchant le premier versement d'une indemnité de l'ARC à une entité non gouvernementale, ce qui a représenté le plus gros investissement dans une action précoce jamais reçu par la société civile. Le Start Network a reçu 10,6 millions de dollars, répliquant les 12,5 millions de dollars reçus par le gouvernement sénégalais. L'aide de la couverture Replica a ensuite été apportée aux communautés de sept régions par six organisations membres du Start Network : Action contre la Faim (ACF), Catholic Relief Services (CRS), Oxfam, Plan International (PI), Save the Children (SCI) et World Vision (WV). Celles-ci ont fourni des transferts monétaires inconditionnels et de la farine enrichie, et ont sensibilisé les populations à l'hygiène et à la nutrition, entre avril et septembre 2020. Cela a eu lieu dans le contexte de l'épidémie de COVID-19 au Sénégal, laquelle a provoqué d'importantes difficultés inattendues, tant pour les organisations d'exécution que pour les communautés avec qui elles ont collaboré.

L'évaluation examine l'impact de ce versement sur les membres du Start Network qui ont reçu les fonds et sur les communautés qui ont bénéficié des actions qui s'en sont suivies. Une approche méthodologique mixte a été adoptée, incluant un recueil de données auprès des organisations d'exécution, des acteurs gouvernementaux et à travers trois séries d'enquêtes téléphoniques aléatoires et représentatives auprès des communautés bénéficiaires. La couverture de l'aide étant très étendue, il n'a pas été possible d'étudier un groupe témoin. À la place de quoi, des enquêtes ont été menées en juin, juillet et août, pour étudier les changements survenus dans les communautés bénéficiaires avec le temps. L'échantillon total sur les trois mois a inclus 2 555 personnes.

Au Sénégal, la période de soudure s'étend généralement de juin à août, bien que certains ménages ayant participé aux entretiens approfondis aient indiqué qu'ils entraient dans la période de soudure dès le mois de mars. Des conditions de sécheresse peuvent entraîner d'importantes difficultés, en particulier durant la période de soudure. Parmi elles, un accès réduit à des aliments de qualité, une migration temporaire et un endettement, qui obligent les ménages vulnérables à recourir à des stratégies d'adaptation négatives (par exemple, sauter des repas, vendre des biens productifs ou retirer les enfants de l'école).

Le versement de l'indemnité Replica de l'ARC devait se dérouler en trois phases, entre mars et septembre, avant l'arrivée de la période de soudure. Durant ces mois-là, les ménages ont l'habitude de faire des réserves de céréales, de souscrire des emprunts ou d'acheter de la nourriture à crédit, de cultiver des jardins potagers ou de vendre de petits ruminants, pour se préparer à la période à venir.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a nettement compliqué les choses. Les distributions ont été légèrement retardées, en raison des interdictions de déplacement à travers le pays. De ce fait, la mise en œuvre a eu lieu entre avril et septembre, après que les membres du Start Network ont obtenu des autorisations du gouvernement. Au niveau des ménages, la réduction des envois de fonds, associée à la restriction des déplacements et à la fermeture des marchés, a engendré une plus grande vulnérabilité plus précoce.

Le calendrier saisonnier du Sénégal et les données issues des enquêtes auprès des ménages montrent que mars et avril sont les mois les plus appropriés pour recevoir une aide en vue de la période de soudure. Le début du projet initialement prévu en mars semblait donc opportun. Les besoins s'étant fait sentir plus tôt et le projet ayant démarré plus tard, celui-ci a principalement eu pour impact d'aider les familles à gérer leur insécurité alimentaire existante, au lieu de simplement favoriser des mesures de préparation à une période de sécheresse imminente.

Les constatations indiquent que l'intervention a réussi à limiter les possibles préjudices causés par les conditions de sécheresse, en permettant aux familles de continuer à accéder à la nourriture et de réduire le recours à certaines stratégies d'adaptation négatives. Cela en dépit de la vulnérabilité accrue engendrée par la crise de la COVID-19. Il est difficile d'établir avec certitude d'autres effets, du fait du chevauchement d'autres formes d'aide et de l'absence d'un groupe témoin