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Niger: Rapport d’Evaluation Rapide de Protection (ERP) Département de Torobi, commune de Makalondi (13 Janvier 2021)

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Aperçu de la situation

La situation sécuritaire sur la bande frontalière Niger-Burkina, reste préoccupante. Si la ville de Makaondi est toujours épargnée par la violence des groupes armées non-étatiques, les autres localités de la commune continuent de subir leurs activismes notamment les enlèvements et les assassinats. Cette situation provoque encore le déplacement des populations de ces localités vers la ville de Makalondi où déjà plusieurs ménages ont trouvé refuge durant ces deux dernières années. Actuellement ils sont environ 158 ménages éparpillé dans les quartiers de la ville de Torodi (en location ou dans des familles d’accueils) ce qui complexifie leur identification ; et le restant répartis dans ces trois sites : Bankata (20 ménages) -Garbangou (21 ménages) et Hamdallaye (23 ménages) qui sont situés dans la périphérie de la ville, ces ménages viennent d’une dizaine de village (Boni, Tampatika, Djael, Tangounga, Dogona, Pama, Gougala, Dabointi, Lambounti Bangougou). Les déplacés sont en majorité de peulh, suivis de Gourmantché et de Touareg avec une minorité de Zerma et d’Haoussa. Les premiers ménages sont arrivés depuis août 2019 et les derniers ménages en janvier 2021 principalement suites à des menaces, assassinats, enlèvement, ou la présence des GANES dans leur zone. Certains ménages seraient venus suite au bombardement du village de Tampatika en juin 2020 ayant causé la mort de 7 villageois. En raison de la persistance du climat d’insécurité dans les localités de provenance, les ménages déplacés affirment n’avoir aucune intention d’y retourner. Sur les 3 sites précités ou les déplacés ont déjà construit des abris, généralement des cases construites avec un mur en banco surmontées d’un toit en secco. Quelques ménages ont même payé des terrains pour construire leurs propres maisons. Les déplacés en fonction de leur durée et de leurs moyens se sont plus ou moins adaptés à la vie de Makalondi. Sur le plan humanitaire, la majorité des ménages ont reçus divers aides dont entre des kits de bien non alimentaire (bâche, bidon, pagne, casseroles, seau, moustiquaire, bouilloire et lampe) offert par l’ONG Word Vision. Chaque site dispose des latrines construites par l’ONG DEDI et un forage avec une pompe à motricité humaine réalisé par l’ONG Word Vision. Les principaux problèmes auxquels font face ces déplacés sont le manque de revenus et le problème alimentaire. En effet, les déplacés étaient pour la plupart des agriculteurs qui travaillaient aussi dans les sites aurifères, depuis leur déplacement ils ne peuvent plus accéder aux champs et tous les sites aurifères sont fermés à cause de l’insécurité.

Ainsi, ces familles sont désormais sans ressources et sans revenus et vivent dans la précarité à Makalondi. L’ONG APIS qui distribuait les rations alimentaires pour le compte du PAM n’est plus intervenue depuis l’enlèvement de leurs agents en Juin 2020 dans un hameau de la commune.