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Rapport mensuel de monitoring de protection, Région de Diffa (Communes Diffa, N’Guigmi, Bosso, Toumour, Kablewa et Guèskérou) Décembre 2020

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DDG
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APERCU DE L’ENVIRONNEMENT SECURITAIRE ET DE PROTECTION

La dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire de la région de Diffa, amorcée depuis plusieurs mois, n’a cessé de se conforter au cours du dernier mois de l’année 2020, comme l’atteste l’activisme des éléments des GANE se matérialisant par plusieurs incursions se soldées par des assassinats ou des enlèvements ou encore des extorsions de biens.

La multiplication des incidents d’extorsion de biens, symptomatiques du besoin de renforcement des moyens financiers et matériels des Groupes Armés Non Etatiques (GANE), a marqué les premiers jours du mois de décembre, comme l’illustre l’incident survenu à Garibn Wanzam dans la nuit du 1er au 02 décembre 2020 et au cours duquel, après quelques tirs en l’air, les éléments d’un GANE ont dépouillé un commerçant de ses biens. Les pillages des boutiques, magasins et de centres de santé intégrée (CSI) se sont poursuivis tout au long du mois de décembre 2020.

La relative accalmie de l’environnement sécuritaire ne pouvait aucunement en occulter l’imprévisibilité. Et pour cause : les actions menées par les éléments des GANE sur le territoire du Nigéria voisin. A ce sujet, l’incident survenu à Chétimari dans la nuit du 11 décembre 2020 est d’une grande résonnance. En effet, venus probablement chercher le Chef de Canton, des éléments d’un GANE ont assassiné le marcheur de la paix, parti de Tillabéri pour arriver à Diffa dans le cadre des festivités entrant dans le cadre de l’anniversaire de la proclamation de la République du Niger, prévu pour le 18 décembre. Cette volatilité de la situation sécuritaire de la région de Diffa va encore se matérialiser par l’incursion meurtrière des éléments des GANE au soir du Samedi 12 décembre 2020 à Toumour au cours de laquelle 45 personnes,dont des femmes et des enfants sont tuées et plusieurs dégâts matériels enregistrés. Cette escalade a mis à nu l’amenuisement des capacités de réponse des acteurs humanitaires qui doivent faire face au déplacement de plus de 10 000 personnes.

Il convient de noter la reddition, à la fin de la période sous revue, de deux (02) éléments des GANE aux autorités de N’Guigmi à qui ils ont remis leurs armes et munitions.