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Burundi : plus de 43 000 réfugiés accèdent à l’énergie et à un mieux être grâce à un soutien de la Banque africaine de développement

Países
Burundi
Fuentes
AfDB
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Entre 2018 et 2020, 43 296 personnes, vivant dans des camps de réfugiés au Burundi, ont reçu un soutien de la Banque africaine de développement qui leur a permis d’améliorer leurs conditions et cadre de vie et de développer des activités génératrices de revenus.

Grâce au Projet d’appui à la fourniture d’énergie pour la cuisson et la restauration de l’environnement dans les camps de réfugiés, ces personnes ont désormais accès à une source d'énergie alternative pour faire la cuisine, selon un rapport de la Banque publié le 7 janvier 2021.

Financé par un don de la Facilité d’appui à la transition de 1,3 million de dollars, le projet a permis également de fournir de l’énergie aux populations d'accueil, y compris les rapatriés burundais, vivant autour des camps de réfugiés, dans des régions sujettes à la pauvreté et à la dégradation de l'environnement.

Avec la participation active de plusieurs groupes de réfugiés, une unité de production de briquettes a été construite dans le camp de Nyankanda. Elle comprend un hangar dédié à la production ainsi qu'un bâtiment abritant des batteries solaires et le reste des équipements électriques utilisés pour la fourniture d'énergie à l'usine.

Selon le rapport d’achèvement du projet, la machine de production de briquettes produit 350 kg/h et une partie des réfugiés utilisent déjà les briquettes produites comme combustible de cuisson. Un champ solaire contenant 46 grands panneaux (300 W par panneau pour un total de 13,8 KW) a été installé et fournit de l'énergie à l'unité ainsi qu'aux autres installations communales du camp.

En 2018, le projet a reboisé une large superficie avec 28 320 arbres de différentes espèces (grevillea, eucalyptus, cedrela, callitris, etc) à l’intérieur et autour des camps. L’année suivante, ces mêmes variétés d'arbres ont été plantées sur 250 hectares. Au total, l’agence d’exécution du projet aura planté 325 hectares, bien au-delà de l'objectif de 100 hectares. De plus, 62 hectares d'arbres ont été répertoriés et classés en zone naturelle protégée.

« L'objectif est de minimiser l'impact environnemental de la déforestation et les effets du changement climatique. Afin de promouvoir les énergies alternatives, des actions ont été menées pendant la durée de ce projet. Des équipements solaires ont ainsi été installés dans les camps de réfugiés, notamment des lampes solaires domestiques », relève le rapport de la Banque.

Au total, 270 lampadaires solaires sont opérationnels dans tous les camps et une pompe à eau solaire à Kinama. Vingt lampadaires solaires ont également été mis en place dans les communautés hôtes environnantes afin de favoriser une coexistence pacifique. Dans le nouveau camp de Nyankanda, l'initiative a été étendue et la fourniture d'électricité englobe l'ensemble du camp. De plus, 2 500 lampes solaires individuelles ont été distribuées aux élèves du secondaire dans les camps.

« Cela a créé des avantages éducatifs notables, principalement grâce à l'amélioration des performances scolaires et à une augmentation des taux de réussite aux examens au cours des deux dernières années », résume le document de la Banque africaine de développement.

Une microcentrale d’énergie solaire a été construite à Nyankanda pour éclairer les bureaux administratifs, la bibliothèque, le centre communautaire, le centre de santé, les bâtiments scolaires, les hangars de logement et le hangar de distribution. Un système solaire autonome fournit de l'électricité au poste de police, à la prison, au bureau du chef de la police et au bureau des partenaires. Le centre de santé est approvisionné en continu tandis que les autres bureaux sont approvisionnés neuf heures par jour.

À Nyankanda, la création d’emplois, la distribution de revenus, la collecte et la livraison des matières premières utilisées dans l'installation de production sont assurées par des membres de la communauté hôte. Cette activité génératrice de revenus pour les communes burundaises environnantes favorise la cohabitation pacifique en impliquant les réfugiés et la communauté d'accueil dans une entreprise coopérative et productive. Au total, 26 réfugiés et 14 membres des communautés d'accueil ont un emploi à plein temps.

La réussite du projet a permis de mobiliser l’Union européenne, qui s’est engagée à poursuivre le programme de fourniture d’énergie alternative dans les camps pour un financement de 2,1 millions d’euros.