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A Bangassou, la vie reprend timidement après les récents affrontements

Países
República Centroafricana
Fuentes
MINUSCA
Fecha de publicación
Origen
Ver original

GHISLAINE ATTA

Depuis les décisions N°024/CC/20 du 27 novembre 2020 et N°026/CC/20 du 03 décembre 2020 de la Cour constitutionnelle relatives respectivement aux candidats éligibles aux élections législatives et présidentielle, la situation sécuritaire s’est grandement dégradée. Des alliances entre partis politiques et groupes armés se sont formées. Dès le 18 décembre 2020, les groupes armés ont lancé des attaques coordonnées sur plusieurs préfectures de la RCA, dont le Mbomou, l’Ouham, l’Ouham-Pende, l’Ombela-Mpoko, la Ouaka et la Kemo. Bangassou (dans le Mbomou) pas en reste. Et l’intensification des mouvements de groupes armés composés des Anti-Balaka, de l’UPC, du FPRC et du MPC, observés depuis le 02 janvier 2021, s’est soldée par une attaque des positions des FACA dans la ville aux petites heures du 03 janvier.

Les casques bleus ont immédiatement renforcé leurs patrouilles pour protéger les civils et sécuriser les autorités et institutions locales, y compris en prenant position aux endroits stratégiques de la ville. La Force a également sécurisé le camp des déplacés internes.

« Je suis sur le site de déplacés de l’église catholique depuis 3 ans ; tout le monde a fui la ville craignant les coups de fusils de la CPC. Certains ont fui dans la brousse, d’autres ont traversé le fleuve vers le Congo, d’autres encore se sont dirigés vers la MINUSCA », relate Mohamed Hamit, vice-président du comité islamique préfectoral de Bangassou.

Près de deux semaines sont passées depuis ces évènements, et la ville renoue peu à peu avec l’accalmie. La vie reprend progressivement. Jessy Merveille Ogbiama Ndassi, habitante de Bangassou, indique pour sa part, que « présentement la paix commence à revenir dans la ville (…), les activités reprennent, les marchés ont rouvert. »

Le marché de la ville se remplit peu à peu de Koli et Waligara (commerçants). « La paix commence à revenir progressivement, présentement il n’y a pas de problème ; il n’y a plus ni problème, ni dérangement. On ferme nos boutiques à 17h30 », fait valoir Abdoulaye Ousmane Amine, vendeur rencontré sur place.

L’atmosphère, quoiqu’encore fragile, n’empêche pas les populations de regagner leurs domiciles abandonnés, le contrôle de la ville ayant, en grande partie, été repris par la Force de la MINUSCA via son bataillon marocain. « Aux habitants qui ont franchi le fleuve pour se réfugier sur l’autre rive, je lance un appel au retour à Bangassou. Leur sécurité est garantie par la MINUSCA », rassure le Commandant contingent du Royaume du Maroc de la MINUSCA.

Il convient de rappeler que le jour même de l’attaque, la MINUSCA a condamné avec la plus grande fermeté cette agression qui a occasionné des déplacements de la population.