Skip to main content

Niger Rapport de situation, 16 janv. 2021

Countries
Niger
Sources
OCHA
Publication date
Origin
View original

FAITS SAILLANTS

  • Depuis l’attaque contre les villages de Tchamo Bangou et Zaroumadareye le 2 janvier 2021, la situation humanitaire s’est fortement dégradée dans le département de Ouallam.

  • 12 départements sur les 13 que compte la région de Tillabéri sont en état d’urgence.

  • Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020, 258 incidents sécuritaires ont été enregistrés, causant 89 morts, 50 blessés et 51 personnes enlevées.

  • Un comité de gestion de la réponse d'urgence a été mis en place dans le village de Mangaize.

  • Une seconde mission conjointe d’évaluation multisectorielle a été conduite du 12 au 13 janvier 2021 dans les localités de Ouallam et de Mangaizé.

Les acteurs humanitaires assistent plus de 10 000 personnes déplacées dans le département de Ouallam

Depuis l’attaque macabre contre les villages de Tchamo Bangou et Zaroumadareye perpétrée le 2 janvier 2021 par des éléments présumés de groupes armés non étatiques (GANEs), la situation humanitaire s’est fortement dégradée dans le département de Ouallam (région de Tillabéri).

Au lendemain de cette agression ayant entrainé la perte d’une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants, plusieurs blessés et la destruction de moyens de subsistance de ces communautés, environ 10 600 personnes (1 523 ménages) ont trouvé refuge dans les villages de Mangaize (1 473 ménages) et dans d’autres villages relevant du district de Tondikiwindi (50 ménages), selon les autorités. La plupart de ces ménages déplacés sont installés dans des familles d'accueil qui peinaient déjà à se relever des conséquences des dernières inondations, de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et de l’impact des mesures d’état d’urgence sur la vie des populations de la région de Tillabéri. Le ralentissement de l’activité économique à cause de la fermeture de 17 marchés ruraux dans les départements d’Abala, Banibangou, Tillabéri et de Ouallam et l’interdiction de circulation des motos qui sont le principal moyen de transport des personnes et des biens, ont sérieusement affecté la vie de ces populations, accentuant sévèrement leur vulnérabilité. A date, 12 départements sur les 13 que compte la région de Tillabéri sont en état d’urgence.

Pour rappel, depuis janvier 2016, cette région est en proie à des attaques répétées des GANEs basés sur le territoire Malien ainsi qu’à des exactions de toutes sortes (extorsions de biens et d’argent, passage à tabac, violence basée sur le genre (VBG), enlèvements et assassinats ciblés de dignitaires) perpétrés par ces mêmes groupes. Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020, 258 incidents sécuritaires ont été enregistrés, causant 89 morts, 50 blessés et 51 personnes enlevées. Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 80 000 personnes à l’intérieur de cette région au 30 novembre 2020.

Pour venir en aide aux populations déplacées, les acteurs humanitaires sous la coordination d’OCHA ont conduit une première mission conjointe composée d’organisations du système des Nations Unies ( HCR, OIM, PAM, UNICEF, FAO et HCDH) et d’ ONG nationales et internationales (Oxfam, PUI, ANTD, IRC, ACTED, COOPI, Save the Children, APBE, Islamic relief, Karkara, Goal, CIAUD) et des structures gouvernementales le 5 janvier à Ouallam pour procéder à une évaluation rapide de la situation et pourvoir fournir une assistance d’urgence aux personnes nouvellement déplacées.

Selon les résultats de cette mission qui a recommandé un plan de réponse touchant l’ensemble des secteurs, l’accès à la nourriture, les abris et les biens non alimentaires sont les besoins les plus urgents. Pour le secteur des abris et biens non alimentaires, 2 300 kits d’abris d’urgence et 2 300 kits de biens non alimentaires sont requis. D’autres besoins urgents sont signalés dans les secteurs de l’eau – hygiène – assainissement ainsi que l’éducation où il faut réinsérer environ 700 élèves qui ont quitté l’école à la suite de ces événements. A cela s'ajoutent la santé avec la mise en place des cliniques mobiles, et la protection dont les acteurs exhortent les autorités à rapidement identifier un site d’accueil pour les déplacés internes de Mangaizé et procéder à leur enregistrement.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.