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Declaration du porte-parole du representant special du Secretaire General des Nations Unies en Republique Centrafricaine et chef de la MINUSCA

Pays
République centrafricaine
Sources
MINUSCA
Date de publication
Origine
Voir l'original

La MINUSCA et les Forces armées centrafricaines (FACA) poursuivent leurs actions concertées sur différents fronts pour assurer la protection des populations civiles dans les régions actuellement affectées par les attaques délibérées et coordonnées et des éléments des groupes armés alliés - anti-Balaka, UPC, 3R, MPC et FPRC - contre les populations civiles, les autorités publiques, les forces de défense et de sécurité et la MINUSCA. Ce samedi 9 janvier, les deux forces ont mis en échec des attaques à Bouar et Grimari et restent en alerte.

A Bouar, les casques bleus de la MINUSCA, en appui aux FACA, ont repoussé les combattants anti-Balaka et du 3R, lors de violents combats survenus samedi. La Force de la MINUSCA a notamment déployé des moyens aériens. La situation restait tendue dans la ville ce dimanche où près de 4000 personnes, sous contrainte et menace imminentes des groupes armés alliés, se sont réfugiées à la cathédrale. La Police de la MINUSCA assure la protection des personnes déplacée internes dans la ville.

A Grimari, les efforts MINUSCA-FACA ont également empêché la progression des combattants des groupes armés alliés lors d’affrontements survenus samedi. Cependant, des échanges de tirs ont eu lieu dimanche entre les FACA et des éléments armés sur l’axe Grimari-Kouango.

La MINUSCA souligne que les groupes armés concernés et leurs alliés seront tenus responsables du drame humanitaire que leurs attaques ont provoqué à Bouar et dans toutes les zones ciblées y compris les manœuvres entreprises pour priver les populations civiles de moyens indispensables à leur survie en tentant de bloquer les routes d’approvisionnement. La Mission rappelle également leur responsabilité dans la mort de civils, de membres des forces de défense et de sécurité ainsi que de soldats de la paix. La Mission souligne que les attaques contre les casques bleus peuvent être considérés comme des crimes de guerre et poursuivis en justice.

La MINUSCA reste résolument engagée à poursuivre l’exécution de son mandat de protection de la population civile ainsi que la sécurisation du processus électoral, en appui aux forces de défense et de sécurité centrafricaines dans le contexte de la Restauration de l’Autorité de l’Etat. Elle rappelle la déclaration du Secrétaire général des Nations unies, à travers son porte-parole, en date du 19 décembre 2020, condamnant l’escalade de la violence et appelant “tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente”.

La MINUSCA dénonce également la campagne de désinformation sur la contribution de la Mission aux efforts de sécurisation et protection face à la menace des groupes armés alliés, au moment où la communauté internationale tout entière est plus que jamais aux côtés du peuple centrafricain. Elle rappelle l’engagement de la sous-région et la déclaration des hauts responsables de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), des Nations Unies et de l’Union européenne, le 4 janvier, réaffirmant “leur solidarité et leur soutien continus au peuple centrafricain dans ses efforts de consolidation de la paix et de la démocratie, ainsi que de stabilisation, de réconciliation et de développement durables, en étroite collaboration avec les autres partenaires de la République Centrafricaine”.