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République démocratique du Congo : Aperçu des besoins humanitaires 2021 (décembre 2020)

Países
RD del Congo
+ 9
Fuentes
OCHA
Fecha de publicación

Résumé

Contexte, chocs et impact de la crise

La République démocratique du Congo (RDC) demeure confrontée à une crise humanitaire aigüe et complexe. En 2019, une transition politique avait été menée pacifiquement et l’ampleur de la violence avait diminué, en particulier dans la région des Kasaïs. En 2020, la situation humanitaire s’est détériorée dans un contexte marqué par des conflits persistants à l’Est et une aggravation des violences dans plusieurs parties du pays. L’épidémie de COVID-19 a affecté la croissance économique alors même que la majeure partie de la population congolaise se trouvait déjà dans une situation d’extrême pauvreté. Les problématiques structurelles demeurent, comme l’accès limité des populations à des services de base de qualité, l’insuffisance de politiques publiques de développement et de protection sociale à l’attention des plus vulnérables et de profondes inégalités de genre.

Les conflits armés et les catastrophes naturelles continuent de provoquer des mouvements de population très importants dans l’est du pays ainsi que de nombreux et sérieux incidents de protection. La RDC abrite l'une des plus grandes populations de personnes déplacées au monde et la plus nombreuse sur le continent africain. Le pays compte 5,2 millions de personnes déplacées internes, quelques 1,4 million de personnes retournées et 527 000 personnes réfugiées et demandeurs d’asile des pays voisins. Les déplacements internes ont principalement été causés par des attaques ou affrontements armés et des conflits fonciers et intercommunautaires (soit 98 pour cent des causes de déplacement). Trois fois plus de civils ont été tués par des groupes armées au 1er semestre 2020 que pendant la même période en 2019, traduisant une détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces en conflit enContexte, chocs et impact de la crise particulier de l’Ituri, des Kivus et du Tanganyika. Près de 42 000 violations, ainsi qu’une augmentation de 22 pour cent du nombre d’incidents de protection par rapport à la même période l’année précédente, ont été enregistrées lors du premier semestre de l’année 2020. Les violences basées sur le genre (VBG) et les violations graves contre les droits de l’enfant demeurent une problématique majeure. De janvier à septembre 2020, 45 000 cas de VBG ont été déclarés en RDC, ce qui représente une augmentation de 86 pour cent par rapport à la même période en 2019. Par ailleurs, au premier semestre 2020, une augmentation de 16 pour cent des violations graves commises contre des enfants a été constatée par rapport à la même période en 2019.

La RDC est actuellement le premier pays au monde au regard du nombre de personnes en insécurité alimentaire aigüe, avec 21,8 millions de personnes affectées. Les personnes en situation de crise et d’urgence (phases IPC) se trouvent principalement dans les régions affectées par des conflits et mouvements de population et des épidémies.
Près de 4,4 millions de personnes souffrent de malnutrition aigüe, dont 3,4 millions d’enfants de moins de cinq ans. Le taux de prévalence de la malnutrition aigüe globale s’élève à 6,5 pour cent et celui de la malnutrition chronique à 42 pour cent.

Cinq maladies à potentiel épidémique et sous surveillance en RDC ont été épidémiques en 2020: la COVID-19, la maladie à virus Ebola (MVE), la rougeole, le choléra et le paludisme. La COVID-19, dont le premier cas a été déclaré en RDC en mars 2020, a profondément affecté les moyens d’existence des ménages les plus vulnérables et a exacerbé les risques de protection, en particulier pour les femmes et les filles. A la fin novembre, 12 702 cas confirmés ont été notifiés dont 333 décès (soit un taux de létalité de 2,6 pour cent) dans 151 zones de santé de 22 provinces sur les 26 que compte le pays. La capitale Kinshasa demeure la zone la plus affectée par la COVID-19.

La fin de la 10ème épidémie de la Maladie à virus Ebola (MVE) à l’est du pays a été annoncée en juin 2020. Plus de 2 287 personnes ont succombé à la maladie entre août 2018 et juin 2020 sur un total de 3317 cas confirmés aux Kivus et en Ituri. La RDC, zone endémique de la MVE, a dû immédiatement faire face à une 11ème épidémie de MVE déclarée le 1er juin 2020 dans la province de l’Equateur, à l’ouest du pays. Celle-ci a été maîtrisée et sa fin a été déclarée le 18 novembre 2020. Elle a causé la mort de 55 personnes sur un total de 130 cas rapportés. Malgré ces victoires dans la lutte contre l’épidémie, les survivants restent fragilisés par les risques de résurgence et les conséquences socio-économiques et psychologiques de la maladie.

La riposte vaccinale contre l’épidémie de rougeole, qui avait été meurtrière en 2019, a permis de réduire considérablement le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans en 2020. En août 2020, le Gouvernement a annoncé la fin de l’épidémie nationale de rougeole, avec un bilan de 380 000 cas dont 7 000 décès de juillet 2018 à juillet 2020. Néanmoins, quelques 73 160 cas suspects de rougeole ont encore été notifiés dans le pays entre janvier et fin octobre 2020, dont 1 064 décès et d’importants efforts restent à faire pour prévenir une résurgence et éradiquer définitivement la maladie.

De plus, le choléra et le paludisme continuent d’affecter une grande majorité de provinces, le paludisme étant la première cause de morbidité en RDC avec plus de 14 000 décès enregistrés entre janvier et fin octobre 2020.17 Au niveau mondial, la RDC enregistre 12 pour cent des cas de paludisme et 11 pour cent des décès dus à la maladie.18 L'accès humanitaire à l’ensemble des populations dans le besoin demeure une problématique majeure en RDC. Les opérations des acteurs humanitaires sont limitées ou entravées en raison de l'insécurité, du manque ont été notifiés dont 333 décès (soit un taux de létalité de 2,6 pour cent)13 dans 151 zones de santé de 22 provinces sur les 26 que compte le pays. La capitale Kinshasa demeure la zone la plus affectée par la COVID-19.

La fin de la 10ème épidémie de la Maladie à virus Ebola (MVE) à l’est du pays a été annoncée en juin 2020. Plus de 2 287 personnes ont succombé à la maladie entre août 2018 et juin 2020 sur un total de 3317 cas confirmés aux Kivus et en Ituri.14 La RDC, zone endémique de la MVE, a dû immédiatement faire face à une 11ème épidémie de MVE déclarée le 1er juin 2020 dans la province de l’Equateur, à l’ouest du pays. Celle-ci a été maîtrisée et sa fin a été déclarée le 18 novembre 2020. Elle a causé la mort de 55 personnes sur un total de 130 cas rapportés.15 Malgré ces victoires dans la lutte contre l’épidémie, les survivants restent fragilisés par les risques de résurgence et les conséquences socio-économiques et psychologiques de la maladie.

La riposte vaccinale contre l’épidémie de rougeole, qui avait été meurtrière en 2019, a permis de réduire considérablement le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans en 2020. En août 2020, le Gouvernement a annoncé la fin de l’épidémie nationale de rougeole, avec un bilan de 380 000 cas dont 7 000 décès de juillet 2018 à juillet 2020. Néanmoins, quelques 73 160 cas suspects de rougeole ont encore été notifiés dans le pays entre janvier et fin octobre 2020, dont 1 064 décès16 et d’importants efforts restent à faire pour prévenir une résurgence et éradiquer définitivement la maladie.

De plus, le choléra et le paludisme continuent d’affecter une grande majorité de provinces, le paludisme étant la première cause de morbidité en RDC avec plus de 14 000 décès enregistrés entre janvier et fin octobre 2020.17 Au niveau mondial, la RDC enregistre 12 pour cent des cas de paludisme et 11 pour cent des décès dus à la maladie.18 L'accès humanitaire à l’ensemble des populations dans le besoin demeure une problématique majeure en RDC. Les opérations des acteurs humanitaires sont limitées ou entravées en raison de l'insécurité, du manque d’infrastructures et de l'enclavement de certaines zones du pays ainsi que d’obstacles administratifs. Le contexte de la COVID-19 et les mesures préventives mises en place, de mars à juillet, ont entraîné des défis supplémentaires dans la délivrance de services et documents administratifs. Entre janvier et novembre 2020, 356 incidents de sécurité affectant des personnels et biens humanitaires ont été rapportés, sept travailleurs humanitaires ont été tués, 15 blessés et 46 enlevés.19 L’insécurité et les difficultés de transport perturbent également les efforts des populations affectées à accéder aux maigres services essentiels disponibles. La recrudescence des attaques contre les acteurs humanitaires est préoccupante.

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