Saltar al contenido principal

Rapport mensuel de Protection region du nord - octobre 2020

Países
Burkina Faso
+ 1
Fuentes
INTERSOS
+ 1
Fecha de publicación
Origen
Ver original

Contexte et points saillants :

Le contexte sécuritaire dans la région du Nord durant le mois d’octobre a été relativement calme. En effet les données du monitoring de protection font état de 07 incidents résultant de la présence et de la mobilité des Hommes Armés Non Identifiés (HANI).

En effet, dans la province du Yatenga, plus précisément à Ramensé dans la commune de Thiou, certaines communautés à savoir les peulhs sont persécutés et subissent des contrôles irréguliers. Ils sont tenus de déclarer l’identité de leurs visiteurs et de demander l’autorisation des VDP pour les cérémonies de mariage et de baptême dans leurs familles. Par ailleurs une fiche d’identification leur a été remise pour être renseignée.

Aussi, selon nos sources, ces PDIs ont initié une cotisation forfaitaire afin de pouvoir s’acquitter d’éventuelles amendes au cas où les VDP les leur demandent.

Aussi, à la date du 21 octobre les sources du monitoring de protection font ressortir des concertations entre les leaders Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les Hommes armés dans la zone de Tangaye pour le retour de la cohésion sociale. Il faut noter que la population est partagée. Pour certains cette nouvelle constitue une lueur d’espoir pour la population affectée. Pour d’autres, il pourrait s’agir d’une stratégie des HANI pour les attaquer à nouveau : « nous espérons qu’à l’issue de ces concertations, des solutions durables seront trouvées pour permettre aux populations de retourner dans leurs villages d’origine » ; a confié une PDI, lors d’un focus group.

Pour ce qui concerne la province du Loroum, dans la nuit du 15 octobre, des HANI ont fait une tentative de pillage d’animaux à Sélébonga, un village de Titao. Fort heureusement, des VDP en patrouille les ont empêchés d’accomplir leur forfait, par des tirs de sommations.

Toujours dans le Loroum, plus précisément à Banh, des HANI ont saboté les installations électriques (plâques solaires et des batteries) d’une école primaire publique en cours de réception définitive et emporté du grillage qui servait de clôture dans le village de Delga. Ils sont revenus dans ledit village pour donner des instructions à la population de se plier aux « prescriptions islamiques ». Les hommes ont été intimés d’entretenir leurs barbes et de porter des pantalons sautés. Quant aux femmes, elles devront désormais se voiler sous peine de représailles et d’expulsion du village. Avant de quitter le village, les HANI ont donné un délai de deux semaines pour le respect de leurs mesures. Le 20 Octobre, entre Posso Bouli et Andekanda, des HANI ont encore fauché la vie à un citoyen. Les populations de cette partie du Loroum sont confrontées à un certain nombre de problèmes de protection dont l’accès aux abris, aux services sociaux de base, aux logements, terres et biens.