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Conditions des migrants orpailleurs étrangers en Guinée: Préfecture de Siguiri, Rapport #1, octobre 2020

Países
Guinea
+ 4
Fuentes
IOM
Fecha de publicación
Origen
Ver original

INTRODUCTION

Les activités d’orpaillage en Afrique de l’Ouest et du Centre ont, depuis plusieurs années, pris une ampleur considérable, attirant de nombreux migrants vers les zones minières. Le phénomène des mobilités vers les sites d’orpaillage a fait l’objet d’une étude de recherche sous-régionale menée par l’OIM dans quatre pays de la région. En Guinée, la croissance des activités d’orpaillage et l’émergence d’activités économiques autour de l’orpaillage ont induit des flux migratoires internes mais également transfrontaliers importants dans la région de Kankan. Ces travailleurs migrants sont souvent victimes d’exploitation, stigmatisation, violences, ou de traite. Par manque de structures de prévention et de protection, les travailleurs migrants sont exposés à de nombreux risques de protection (prostitution, rétention de papiers, accès nié aux services de bases, réseaux de traite, violences basées sur le genre, exploitation des mineurs) et se trouvent dans des situations précaires de vulnérabilité extrême. La pénibilité du travail dans les mines pose également des risques sanitaires importants, aussi liés à l’utilisation non régulée de produits toxiques dans les sites miniers. Enfin, l’orpaillage provoque également des dégradations environnementales pour les communautés autour des sites. Les migrants orpailleurs sont aussi exposés aux décisions des autorités locales: plus de 2 000 migrants ont ainsi été rapatriés sans assistance en 2020. C’est dans cette optique contextuelle que l’OIM a mis en œuvre une évaluation rapide dans les zones affectées par ce phénomène en vue de connaitre les conditions de vie des migrants étrangers orpailleurs et les zones concernées par le rapatriement des étrangers orpailleurs. Ce rapport présente les résultats des évaluations menées en octobre 2020 dans les sites se trouvant dans les sous préfectures de Bankon, Kintinian, Doko et Niagassola.

MÉTHODOLOGIE

Les données ont été collectées en octobre 2020 dans la préfecture de Siguiri (Guinée) auprès d’orpailleurs étrangers sur les sites d’orpaillage, de membres des communautés d’accueil, des autorités locales et des chefs de sites d’orpaillage (Tombolomas, propriétaires de sites). Cette méthode de collecte a permis d’avoir une précision sur les informations recueillies et de garantir la cohérence des données.

OBJECTIFS DE L’ÉVALUATION

Identifier la localisation des sites d’orpaillage de la préfecture de Siguiri et reconnaître les conditions socio-économiques, sécuritaires et de vulnérabilité des migrants orpailleurs dans les zones minières.

RAPATRIEMENT D’ORPAILLEURS MIGRANTS

Dans la préfecture de Siguiri, des séries de rapatriement de migrants orpailleurs ont été observées dans cinq des douze sous-préfectures Kintinian, Doko, Siguiri-centre, Banko et Niagassola), impliquant au moins 2 170 personnes rapatriées dans leur pays d’origine, dont plus de 1 000 pour le seul mois d’août. Selon les communautés, il s’agit essentiellement des migrants burkinabès.

En effet chaque année durant l’hivernage les autorités interdisent l’orpaillage pour éviter les éboulements dus à la pluie et au creusage des puits qui causent des dégâts environnementaux. Cette interdiction ne semble pas être respectée par les migrants poussant les autorités aux rapatriements forcées